Vingt mille lieues sous les mers

Zwanzigtausend Meilen unter'm Meer

   II

   Zweites Capitel.

   UNE NOUVELLE PROPOSITION DU CAPITAINE NEMO

   Ein neuer Vorschlag des Kapitän Nemo.

   Le 28 février, lorsque le Nautilus revint à midi à la surface de la mer, par 9°4' de latitude nord, il se trouvait en vue d'une terre qui lui restait à huit milles dans l'ouest. J'observai tout d'abord une agglomération de montagnes, hautes de deux mille pieds environ, dont les formes se modelaient très capricieusement. Le point terminé, je rentrai dans le salon, et lorsque le relèvement eut été reporté sur la carte, je reconnus que nous étions en présence de l'île de Ceylan, cette perle qui pend au lobe inférieur de la péninsule indienne.

   Am 28. Februar, als der Nautilus zur Mittagszeit unter'm 9°4' nördlicher Breite wieder an die Oberfläche des Meeres kam, befand er sich im Angesicht eines Landes, das acht Meilen westlich lag. Ich gewahrte zuerst einen Haufen etwa zweitausend Fuß hoher Berge, deren Formen sich sehr launenhaft änderten. Als die Lage aufgenommen war, begab ich mich wieder in den Salon, und erkannte auf der Karte, daß wir im Angesicht der Insel Ceylon waren, dieser Perle an der unteren Spitze der Indischen Halbinsel.

   J'allai chercher dans la bibliothèque quelque livre relatif à cette île, l'une des plus fertiles du globe. Je trouvai précisément un volume de Sirr H. C., esq., intitulé Ceylan and the Cingalese. Rentré au salon, je notai d'abord les relèvements de Ceyland, à laquelle l'antiquité avait prodigué tant de noms divers. Sa situation était entre 5°55' et 9°49' de latitude nord, et entre 79°42' et 82°4' de longitude à l'est du méridien de Greenwich; sa longueur, deux cent soixante-quinze milles; sa largeur maximum, cent cinquante milles; sa circonférence. neuf cents milles; sa superficie, vingt-quatre mille quatre cent quarante-huit milles, c'est-à-dire un peu inférieure à celle de l'Irlande.

   Ich suchte in der Bibliothek nach einem Buch über diese Insel, die eine der fruchtbarsten der Erde ist, und fand gerade einen Band von Sirr H. O. Esq., mit dem Titel: »Ceylon und die Cinga lesen«.

   Le capitaine Nemo et son second parurent en ce moment.

   Als ich wieder in den Salon trat, erschienen gleich auch der Kapitän Nemo und sein Lieutenant.

   Le capitaine jeta un coup d'oeil sur la carte. Puis, se retournant vers moi:

   Der Kapitän warf einen Blick auf die Karte und sprach zu mir:

   «L'île de Ceylan, dit-il, une terre célèbre par ses pêcheries de perles. Vous serait-il agréable, monsieur Aronnax, de visiter l'une de ses pêcheries?

   »Die Insel Ceylon ist durch ihre Perlenfischereien berühmt? Würde es Ihnen angenehm sein, Herr Arronax, eine solche Fischerei zu besuchen?

   — Sans aucun doute, capitaine.

   – Ja wohl, Kapitän.

   — Bien. Ce sera chose facile. Seulement, si nous voyons les pêcheries, nous ne verrons pas les pêcheurs. L'exploitation annuelle n'est pas encore commencée. N'importe. Je vais donner l'ordre de rallier le golfe de Manaar, où nous arriverons dans la nuit.»

   – Gut. Es kann leicht geschehen. Nun, sehen wir zwar die Fischereien, so können wir doch nicht die Fischer sehen. Die jährlich vorgenommene Ausbeutung hat noch nicht begonnen. Thut nichts. Ich will nach dem Golf Manaar fahren, wo wir in der Nacht ankommen werden.«

   Le capitaine dit quelques mots à son second qui sortit aussitôt. Bientôt le Nautilus rentra dans son liquide élément, et le manomètre indiqua qu'il s'y tenait à une profondeur de trente pieds.

   Der Kapitän sprach mit seinem Lieutenant einige Worte, der ging sogleich hinaus und der Nautilus tauchte alsbald in sein Element hinab. Das Manometer zeigte, daß es sich in einer Tiefe von dreißig Fuß hielt.

   La carte sous les yeux, je cherchai alors ce golfe de Manaar. Je le trouvai par le neuvième parallèle, sur la côte nord-ouest de Ceylan. Il était formé par une ligne allongée de la petite île Manaar. Pour l'atteindre, il fallait remonter tout le rivage occidental de Ceylan.

   Ich suchte auf der Karte den Golf von Manaar. Derselbe findet sich im Nordwesten unter'm neunten Breitegrad, gebildet durch einen langen Streifen des Inselchens Manaar. Man mußte, um hin zu kommen, das ganze westliche Ufer von Ceylon hinauf fahren.

   «Monsieur le professeur, me dit alors le capitaine Nemo, on pêche des perles dans le golfe du Bengale, dans la mer des Indes, dans les mers de Chine et du Japon, dans les mers du sud de l'Amérique, au golfe de Panama, au golfe de Californie; mais c'est à Ceylan que cette pêche obtient les plus beaux résultats. Nous arrivons un peu tôt, sans doute. Les pêcheurs ne se rassemblent que pendant le mois de mars au golfe de Manaar, et là, pendant trente jours, leurs trois cents bateaux se livrent à cette lucrative exploitation des trésors de la mer. Chaque bateau est monté par dix rameurs et par dix pêcheurs. Ceux-ci, divisés en deux groupes, plongent alternativement et descendent à une profondeur de douze mètres au moyen d'une lourde pierre qu'ils saisissent entre leurs pieds et qu'une corde rattache au bateau.

   »Herr Professor, sagte darauf der Kapitän Nemo, man fischt Perlen im Golf von Bengalen, im Indischen Meer, dem Chinesischen und Japanischen, in den Meeren Süd-Amerika's, in den Golfen von Panama und Californien; aber zu Ceylon mit dem schönsten Erfolg. Wir kommen dafür zwar etwas zu früh. Die Fischer versammeln sich erst im März im Golf von Manaar, und dann widmen sich ihre dreihundert Boote dreißig Tage lang ganz dem gemeinsamen Geschäft, diese Kostbarkeiten des Meeres zu holen. Jedes Boot ist mit zehn Ruderern und zehn Fischern besetzt. Die letzteren sind in zwei Rotten getheilt, die im Untertauchen mit einander abwechseln, und begeben sich in eine Tiefe von zwölf Meter mit Hilfe eines schweren Steins, welchen sie zwischen ihre Füße nehmen, und der mit einem Tau an das Fahrzeug befestigt ist.

   — Ainsi, dis-je, c'est toujours ce moyen primitif qui est encore en usage?

   Also, sagte ich, ist immer noch das ursprüngliche Verfahren in Brauch.

   — Toujours, me répondit le capitaine Nemo, bien que ces pêcheries appartiennent au peuple le plus industrieux du globe, aux Anglais, auxquels le traité d'Amiens les a cédées en 1802.

   – Immer noch, erwiderte der Kapitän Nemo, obwohl diese Fischereien dem gewerbverständigsten Volk der Welt angehören, den Engländern, welchen dieselben im Vertrag zu Amiens, 1802, abgetreten worden sind.

   — Il me semble, cependant, que le scaphandre, tel que vous l'employez, rendrait de grands services dans une telle opération.

   – Es scheint mir doch, daß der Skaphander, wie Sie ihn im Gebrauch haben, dabei große Dienste leisten würde.

   — Oui, car ces pauvres pêcheurs ne peuvent demeurer longtemps sous l'eau. L'Anglais Perceval, dans son voyage à Ceylan, parle bien d'un Cafre qui restait cinq minutes sans remonter à la surface, mais le fait me paraît peu croyable. Je sais que quelques plongeurs vont jusqu'à cinquante-sept secondes, et de très habiles jusqu'à quatre-vingt-sept; toutefois ils sont rares, et, revenus à bord, ces malheureux rendent par le nez et les oreilles de l'eau teintée de sang. Je crois que la moyenne de temps que les pêcheurs peuvent supporter est de trente secondes, pendant lesquelles ils se hâtent d'entasser dans un petit filet toutes les huîtres perlières qu'ils arrachent; mais, généralement, ces pêcheurs ne vivent pas vieux; leur vue s'affaiblit; des ulcérations se déclarent à leurs yeux; des plaies se forment sur leur corps, et souvent même ils sont frappés d'apoplexie au fond de la mer.

   – Ja wohl, denn die armen Fischer können's nicht lange unter'm Wasser aushalten. Der Engländer Parceval spricht zwar von einem Kaffer, der fünf Minuten lang unter'm Wasser bleiben konnte, aber es scheint mir dies nicht sehr glaubhaft. Ich weiß, daß manche Taucher es bis auf siebenundfünfzig Secunden, und sehr geschickte bis siebenundachtzig bringen; doch sind solche selten, und wenn die armen Kerle wieder an Bord kommen, strömt ihnen Wasser mit Blut vermischt aus Nase und Ohren. Ich glaube, daß die Durchschnittszeit, welche diese Fischer es aushalten können, nur dreißig Secunden beträgt, während dessen sie in aller Eile mit einem kleinen Netz alle Perlmuscheln, deren sie habhaft werden können, zusammenraffen; aber im Allgemeinen werden diese Fischer nicht alt; sie bekommen schwache Sehkraft, es bilden sich Geschwüre an ihren Augen und zeigen sich Wunden über dem ganzen Körper; und oft auch werden sie auf dem Meeresgrunde vom Schlage getroffen.

   — Oui, dis-je, c'est un triste métier, et qui ne sert qu'à la satisfaction de quelques caprices. Mais, dites-moi, capitaine, quelle quantité d'huîtres peut pêcher un bateau dans sa Journée?

   – Ja, sagte ich, es ist ein trauriges Gewerbe, und dient doch nur, um einige Launen zu befriedigen. Aber, sagen Sie mir, Kapitän, wieviel Muscheln kann ein Boot während eines Tages fischen?

   — Quarante à cinquante mille environ. On dit même qu'en 1814, le gouvernement anglais ayant fait pêcher pour son propre compte, ses plongeurs, dans vingt journées de travail, rapportèrent soixante-seize millions d'huîtres.

   – Etwa vierzig- bis fünfzigtausend. Man sagt sogar, daß im Jahre 1814, als die englische Regierung auf eigene Rechnung fischen ließ, ihre Taucher binnen zwanzig Tagen sechsundsiebenzig Millionen Muscheln zu Tage förderten.

   — Au moins, demandai-je, ces pêcheurs sont-ils suffisamment rétribués?

   – Da finden sich wenigstens, fragte ich, diese Fischer hinreichend belohnt.

   — A peine, monsieur le professeur. A Panama, ils ne gagnent qu'un dollar par semaine. Le plus souvent, ils ont un sol par huître qui renferme une perle, et combien en ramènent-ils qui n'en contiennent pas!

   – Schwerlich, Herr Professor. Zu Panama verdienen sie nur einen Dollar die Woche. Meistens bekommen sie nur einen Sou für die Muschel mit einer Perle, und wie viele bringen sie herauf, welche keine enthalten.

   — Un sol à ces pauvres gens qui enrichissent leurs maîtres! C'est odieux.

   – Ein Sou den armen Leuten, welche ihre Herren bereichern! Das ist abscheulich!

   — Ainsi, monsieur le professeur, me dit le capitaine Nemo, vos compagnons et vous, vous visiterez le banc de Manaar, et si par hasard quelque pêcheur hâtif s'y trouve déjà, eh bien, nous le verrons opérer.

   – Also, Herr Professor, sagte zu mir der Kapitän Nemo, Sie werden mit Ihren Gefährten die Bank von Manaar besuchen, und wenn sich vielleicht ein erwerbsamer Fischer schon dort befindet, so werden wir ihn sehen, wie er's macht.

   — C'est convenu, capitaine.

   – Einverstanden, Kapitän.

   — A propos, monsieur Aronnax, vous n'avez pas peur des requins?

   – Beiläufig, Herr Arronax, Sie fürchten sich doch nicht vor den Haifischen?

   — Des requins?» m'écriai-je.

   – Vor den Haifischen?« rief ich aus.

   Cette question me parut, pour le moins, très oiseuse.

   Diese Frage schien mir zum mindesten recht müßig.

   «Eh bien? reprit le capitaine Nemo.

   »Nun? wiederholte der Kapitän.

   — Je vous avouerai, capitaine, que je ne suis pas encore très familiarisé avec ce genre de poissons.

   – Ich muß Ihnen gestehen, Kapitän, daß ich mich mit dieser Art Fische noch nicht sehr befreundet habe.

   — Nous y sommes habitués, nous autres, répliqua le capitaine Nemo, et avec le temps, vous vous y ferez. D'ailleurs, nous serons armés, et, chemin faisant, nous pourrons peut-être chasser quelque squale. C'est une chasse intéressante. Ainsi donc, à demain, monsieur le professeur, et de grand matin.»

   – Wir sind daran gewöhnt, versetzte der Kapitän Nemo, und mit der Zeit werden Sie sich darin finden. Uebrigens sind wir ja bewaffnet, und wir können unterwegs vielleicht einen Hai erlegen; es ist das eine recht interessante Jagd. Also, auf morgen, Herr Professor, und in aller Frühe.«

   Cela dit d'un ton dégagé, le capitaine Nemo quitta le salon.

   Das sagte der Kapitän so leichthin, und verließ den Saal.

   On vous inviterait à chasser l'ours dans les montagnes de la Suisse, que vous diriez: «Très bien! demain nous irons chasser l'ours.» On vous inviterait à chasser le lion dans les plaines de l'Atlas, ou le tigre dans les jungles de l'Inde, que vous diriez: «Ah! ah! il paraît que nous allons chasser le tigre ou le lion!» Mais on vous inviterait à chasser le requin dans son élément naturel, que vous demanderiez peut-être à réfléchir avant d'accepter cette invitation.

   Ladet man uns ein, im Schweizergebirge einen Bären zu jagen, so sagen wir: »Recht gern! Morgen gehen wir auf die Bärenjagd.« Ladet man uns zu einer Löwenjagd auf den Hochebenen des Atlas, oder zu einer Tigerjagd in den Niederungen Indiens ein, so sagen wir: »Ei nun, wir werden wohl dabei sein!« Aber ladet man uns ein den Haifisch in seinem natürlichen Element zu jagen, so erbitten wir uns vielleicht Bedenkzeit aus, bevor wir die Einladung annehmen.

   Pour moi, je passai ma main sur mon front où perlaient quelques gouttes de sueur froide.

   Ich für meinen Theil fuhr mit der Hand über meine Stirn, und fühlte da einige Tropfen kalten Schweißes.

   «Réfléchissons, me dis-je, et prenons notre temps. Chasser des loutres dans les forêts sous-marines, comme nous l'avons fait dans les forêts de l'île Crespo, passe encore. Mais courir le fond des mers, quand on est à peu près certain d'y rencontrer des squales, c'est autre chose! Je sais bien que dans certains pays, aux îles Andamènes particulièrement, les nègres n'hésitent pas à attaquer le requin, un poignard dans une main et un lacet dans l'autre, mais je sais aussi que beaucoup de ceux qui affrontent ces formidables animaux ne reviennent pas vivants! D'ailleurs, je ne suis pas un nègre, et quand je serais un nègre, je crois que, dans ce cas, une légère hésitation de ma part ne serait pas déplacée.»

   »Wir wollen's überlegen, sagte ich bei mir, und übereilen wir uns nicht. Fischotter in unterseeischen Wäldern zu jagen, wie wir's auf der Insel Crespo gethan, geht noch an. Aber sich auf den Meeresgrund zu begeben, wenn man fast sicher ist, dort auf Haifische zu stoßen, ist doch etwas anderes! Ich weiß wohl, daß in manchen Ländern, besonders auf den Andamanen, die Neger bei der Hand sind, einen Dolch in einer Hand, eine Schlinge in der anderen, einen Haifisch anzugreifen, aber ich weiß auch, daß Viele, die keck genug sind, mit diesen furchtbaren Ungeheuern anzubinden, nicht mit dem Leben davon kommen! Uebrigens bin ich auch kein Neger, und wenn ich einer wäre, so würde, glaube ich, in diesem Falle eine leichte Bedenklichkeit meinerseits wohl an der Stelle sein.«

   Et me voilà rêvant de requins, songeant à ces vastes mâchoires armées de multiples rangées de dents, et capables de couper un homme en deux. Je me sentais déjà une certaine douleur autour des reins. Puis, je ne pouvais digérer le sans-façon avec lequel le capitaine avait fait cette déplorable invitation! N'eût-on pas dit qu'il s'agissait d'aller traquer sous bois quelque renard inoffensif?

   Ich stellte mir also in Gedanken die Haifische vor, ihre ungeheuren Kinnbacken mit vielen Reihen Zähnen, die einen Menschen mit einem Biß in zwei Theile zerlegen können. Da kam mir schon ein Schmerzgefühl um die Lenden. Sodann wollte mir doch die Gleichgiltigkeit nicht behagen, womit der Kapitän diese leidige Einladung gemacht hatte! Hätte man nicht meinen sollen, es handle sich nur darum, in einem Buschwerk einen Fuchs zu prellen?

   «Bon! pensai-je, jamais Conseil ne voudra venir, et cela me dispensera d'accompagner le capitaine.»

   »Gut! dachte ich, Conseil wird sich nie entschließen mit zu gehen, und das wird mich beim Kapitän entschuldigen.«

   Quant à Ned Land, j'avoue que je ne me sentais pas aussi sûr de sa sagesse. Un péril, si grand qu'il fût, avait toujours un attrait pour sa nature batailleuse.

   In Beziehung auf Ned-Land, gestehe ich, fühlte ich mich nicht so sicher seiner Klugheit. Eine noch so große Gefahr hatte für seine kampffertige Natur stets einen Reiz.

   Je repris ma lecture du livre de Sirr, mais je le feuilletai machinalement. Je voyais, entre les lignes, des mâchoires formidablement ouvertes.

   Ich machte mich wieder an die Lectüre des Buches von Sirr, aber ich blätterte nur mechanisch darin. Ich sah zwischen den Zeilen die fürchterlichen Kinnbacken aufgesperrt.

   En ce moment, Conseil et le Canadien entrèrent, l'air tranquille et même joyeux. Ils ne savaient pas ce qui les attendait.

   In diesem Augenblick traten Conseil und der Canadier ein, mit ruhiger, selbst heiterer Miene. Sie wußten nicht, was ihnen bevorstand.

   «Ma foi, monsieur, me dit Ned Land, votre capitaine Nemo que le diable emporte! - vient de nous faire une très aimable proposition.

   »Meiner Treu', mein Herr, sagte Ned-Land zu mir, Ihr Kapitän Nemo – hol' ihn der Teufel! – hat uns soeben einen sehr annehmlichen Vorschlag gemacht.

   — Ah! dis-je, vous savez...

   – Ah! sagt' ich, Sie wissen ...

   — N'en déplaise à monsieur, répondit Conseil, le commandant du Nautilus nous a invités à visiter demain, en compagnie de monsieur, les magnifiques pêcheries de Ceyland. Il l'a fait en termes excellents et s'est conduit en véritable gentleman.

   – Nehmen Sie's nicht übel, mein Herr, erwiderte Conseil, der Commandant des Nautilus hat uns eingeladen, morgen in Gesellschaft meines Herrn die prächtigen Fischereien von Ceylon zu besuchen. Er hat die Einladung in seinen Worten gemacht, und sich wie ein echter Gentleman benommen.

   — Il ne vous a rien dit de plus?

   – Sonst hat er Euch nichts gesagt?

   — Rien, monsieur, répondit le Canadien, si ce n'est qu'il vous avait parlé de cette petite promenade.

   – Nein, mein Herr, erwiderte der Canadier, außer daß er von dem kleinen Ausflug mit Ihnen gesprochen habe.

   — En effet, dis-je. Et il ne vous a donné aucun détail sur...

   – In der That, sagte ich. Und er hat Ihnen nichts besonderes gesagt über ...

   — Aucun, monsieur le naturaliste. Vous nous accompagnerez, n'est-il pas vrai?

   – Nichts, Herr Naturforscher. Sie werden doch mit dabei sein, nicht wahr?

   — Moi... sans doute! Je vois que vous y prenez goût, maître Land.

   – Ich ... ohne Zweifel! Ich sehe, daß Sie Geschmack daran bekommen, Meister Land.

   — Oui! c'est curieux, très curieux.

   – Ja! es ist merkwürdig, sehr merkwürdig.

   — Dangereux peut-être! ajoutai-je d'un ton insinuant.

   – Gefährlich vielleicht! fügte ich mit schmeichelndem Tone bei.

   — Dangereux, répondit Ned Land, une simple excursion sur un banc d'huîtres!»

   – Gefährlich, erwiderte Ned-Land, ein bloßer Ausflug auf eine Austernbank!«

   Décidément le capitaine Nemo avait jugé inutile d'éveiller l'idée de requins dans l'esprit de mes compagnons. Moi, je les regardais d'un oeil troublé, et comme s'il leur manquait déjà quelque membre. Devais-je les prévenir? Oui, sans doute, mais je ne savais trop comment m'y prendre.

   Offenbar hatte der Kapitän Nemo für unzuträglich gehalten, den Gedanken an Haifische bei meinen Gefährten anzuregen. Ich sah sie mit besorgtem Auge an, als wenn ihnen schon ein Glied mangele. Sollte ich sie warnen? Ja, gewiß, aber ich wußte nicht recht, wie es anzufangen.

   «Monsieur, me dit Conseil, monsieur voudra-t-il nous donner des détails sur la pêche des perles?

   »Wird mein Herr, sagte Conseil, die Güte haben, uns Näheres über die Perlenfischerei zu sagen?

   — Sur la pêche elle-même, demandai-je, ou sur les incidents qui...

   – Ueber das Fischen selbst, fragte ich, oder über das, was dabei vorfallen ...

   — Sur la pêche, répondit le Canadien. Avant de s'engager sur le terrain, il est bon de le connaître.

   – Ueber das Fischen, versetzte der Canadier. Ehe man auf etwas eingeht, muß man den Grund kennen lernen.

   — Eh bien! asseyez-vous, mes amis, et je vais vous apprendre tout ce que l'Anglais Sirr vient de m'apprendre à moi-même.»

   – Nun denn! Setzen Sie sich nieder, meine Freunde, und ich will Ihnen mittheilen, was ich von dem Engländer Sirr selbst soeben gelernt habe.«

   Ned et Conseil prirent place sur un divan, et tout d'abord le Canadien me dit:

   Ned und Conseil setzten sich auf einen Divan, und zuerst sprach der Canadier zu mir:

   «Monsieur, qu'est-ce que c'est qu'une perle?

   »Mein Herr, was ist denn eigentlich eine Perle?

   — Mon brave Ned, répondis-je, pour le poète, la perle est une larme de la mer; pour les Orientaux, c'est une goutte de rosée solidifiée; pour les dames, c'est un bijou de forme oblongue, d'un éclat hyalin, d'une matière nacrée, qu'elles portent au doigt, au cou ou à l'oreille; pour le chimiste, c'est un mélange de phosphate et de carbonate de chaux avec un peu de gélatine, et enfin, pour les naturalistes, c'est une simple sécrétion maladive de l'organe qui produit la nacre chez certains bivalves.

   – Lieber Ned, erwiderte ich, für den Dichter ist die Perle eine Thräne des Meeres; für die Orientalen ein fest gewordener Thautropfen; für die Frauen ein längliches Kleinod von durchsichtigem Glanz und Perlmutterstoff, welches sie am Finger, Hals oder am Ohr tragen; für den Chemiker eine Mischung von phosphorsaurem und kohlensaurem Salz mit ein wenig Leim, und endlich für den Naturkundigen nur eine krankhafte Ausscheidung des Organs, welches bei einigen zweischaligen Muscheln die Perlmutter erzeugt.

   — Embranchement des mollusques, dit Conseil, classe des acéphales, ordre des testacés.

   – Abtheilung der Mollusken, sagte Conseil, Classe der Kopflosen, Ordnung der Schalthiere.

   — Précisément, savant Conseil. Or, parmi ces testacés, l'oreille-de-mer iris, les turbots, les tridacnes, les pinnesmarines, en un mot tous ceux qui sécrètent la nacre c'est-à-dire cette substance bleue, bleuâtre, violette ou blanche, qui tapisse l'intérieur de leurs valves, sont susceptibles de produire des perles.

   – Ganz richtig, gelehrter Conseil. Unter diesen Schalthieren nun sind alle die, welche Perlmutter ausscheiden, d.h. die blaue, bläuliche, violette oder weiße Substanz, welche das Innere ihrer Schalen auskleidet, fähig Perlen zu erzeugen.

   — Les moules aussi? demanda le Canadien.

   – Auch die Muscheln? fragte der Canadier.

   — Oui! les moules de certains cours d'eau de l'Ecosse, du pays de Galles, de l'Irlande, de la Saxe, de la Bohème, de la France.

   – Ja! die Muscheln einiger Bäche in Schottland, Wales, Irland, Sachsen, Böhmen, Frankreich.

   — Bon! on y fera attention, désormais, répondit le Canadien.

   – Gut! Das wird man sich merken, erwiderte der Canadier.

   — Mais, repris-je, le mollusque par excellence qui distille la perle, c'est l'huître perlière, la méléagrina-Margaritifera la précieuse pintadine. La perle n'est qu'une concrétion nacrée qui se dispose sous une forme globuleuse. Ou elle adhère à la coquille de l'huître, ou elle s'incruste dans les plis de l'animal. Sur les valves, la perle est adhérente; sur les chairs, elle est libre. Mais elle a toujours pour noyau un petit corps dur, soit un ovule stérile, soit un grain de sable, autour duquel la matière nacrée se dépose en plusieurs années, successivement et par couches minces et concentriques.

   – Aber, fuhr ich fort, die Molluske, welche vorzugsweise Perlen absondert, ist die Perlen-Auster, meleagrina Margaritifera, die kostbare Perlmuttermuschel. Die Perle ist nur eine Perlmutterausscheidung, welche Kugelform annimmt. Entweder sitzt sie an der Schale fest, oder befindet sich als Verhärtung im Fleisch des Thieres frei. Zum Kern hat sie stets ein kleines hartes Körperchen, sei's ein unfruchtbares Eichen oder ein Sandkorn, um welches der Perlmutterstoff binnen einigen Jahren nach und nach in kleinen concentrischen Ringen sich absetzt.

   — Trouve-t-on plusieurs perles dans une même huître? demanda Conseil.

   – Finden sich mehrere Perlen in derselben Auster? fragte Conseil.

   — Oui, mon garçon. Il y a de certaines pintadines qui forment un véritable écrin. On a même cité une huître, mais je me permets d'en douter, qui ne contenait pas moins de cent cinquante requins.

   – Ja, lieber Junge. Es giebt Perlmuscheln, die einen wahren Schrein bilden. Man hat sogar eine Auster angeführt, aber ich bin so frei es in Zweifel zu ziehen, die nicht minder als hundertundfünfzig Haifische enthielt.

   — Cent cinquante requins! s'écria Ned Land.

   – Hundertundfünfzig Haifische! rief Ned-Land aus.

   — Ai-je dit requins? m'écriai-je vivement. Je veux dire cent cinquante perles. Requins n'aurait aucun sens.

   – Hab' ich Haifische gesagt? versetzte ich lebhaft. Ich meine hundertundfünfzig Perlen. Haifische wäre ja sinnlos.

   — En effet, dit Conseil. Mais monsieur nous apprendra-t-il maintenant par quels moyens on extrait ces perles?

   – Ja wohl, sagte Conseil. Will mein Herr uns nun lehren, wie man diese Perlen herausbekommt?

   — On procède de plusieurs façons, et souvent même, quand les perles adhèrent aux valves, les pêcheurs les arrachent avec des pinces. Mais, le plus communément, les pintadines sont étendues sur des nattes de sparterie qui couvrent le rivage. Elles meurent ainsi à l'air libre, et, au bout de dix jours, elles se trouvent dans un état satisfaisant de putréfaction. On les plonge alors dans de vastes réservoirs d'eau de mer, puis on les ouvre et on les lave. C'est à ce moment que commence le double travail des rogueurs. D'abord, ils séparent les plaques de nacre connues dans le commerce sous le nom de franche argentée, de bâtarde blanche et de batarde noire, qui sont livrées par caisses de cent vingt-cinq à cent cinquante kilogrammes. Puis, ils enlèvent le parenchyme de l'huître, ils le font bouillir, et ils le tamisent afin d'en extraire jusqu'aux plus petites perles.

   – Man verfährt auf verschiedene Weise, und oft, wenn die Perlen an den Schalen anhängen, reißen die Fischer sie mit der Zange ab. Aber zumeist werden die Perlmuscheln über Matten von Pfriemenkraut gebreitet, welche am Ufer liegen. So sterben sie in der freien Luft, und nach Verlauf von zehn Tagen befinden sie sich in einem befriedigenden Zustand von Fäulniß. Darauf thut man sie in ungeheure Behälter voll Meerwasser, öffnet und wäscht sie. Jetzt beginnt die doppelte Arbeit der Aussonderung. Zuerst lösen sie die Perlmutterblätter ab, welche in Kisten von hundertundfünfundzwanzig bis hundertundfünfzig Kilogramm geliefert werden. Nachher entfernen sie das Fleisch der Auster, sieden sie ab und sieben sie durch, um auch die kleinsten Perlchen heraus zu bekommen.

   — Le prix de ces perles varie suivant leur grosseur? demanda Conseil.

   – Der Preis der Perlen richtet sich nach ihrer Größe? fragte Conseil.

   — Non seulement selon leur grosseur, répondis-je, mais aussi selon leur forme, selon leur eau, c'est-à-dire leur couleur, et selon leur orient, c'est-à-dire cet éclat chatoyant et diapré qui les rend si charmantes a l'oeil. Les plus belles perles sont appelées perles vierges ou paragons; elles se forment isolément dans le tissu du mollusque; elles sont blanches, souvent opaques, mais quelquefois d'une transparence opaline, et le plus communément sphériques ou piriformes. Sphériques, elles forment les bracelets; piriformes, des pendeloques, et, étant les plus précieuses, elles se vendent à la pièce. Les autres perles adhèrent à la coquille de l'huître, et, plus irrégulières, elles se vendent au poids. Enfin, dans un ordre inférieur se classent les petites perles, connues sous le nom de semences; elles se vendent à la mesure et servent plus particulièrement à exécuter des broderies sur les ornements d'église.

   – Nicht allein nach ihrer Größe, erwiderte ich, sondern auch nach ihrer Form, ihrem Wasser, d.h. ihrer Farbe, und nach ihrem Orient, d.h. dem schillernden farbenreichen Glanz, welcher sie dem Auge so reizend macht. Die schönsten Perlen werden Jungfernperlen genannt; sie bilden sich vereinzelt im Fleisch der Molluske; sie sind weiß, oft undurchsichtig, doch manchmal auch durchsichtig, opalfarbig, und zumeist kugel- oder birnförmig. Die kugelrunden werden zu Armbändern verwendet, die birnförmigen zu Gehängen, und die kostbarsten werden nach dem Stück verkauft. Die anderen Perlen hängen an der Schale der Auster, und außergewöhnlich werden sie nach dem Gewicht verkauft. Endlich zur geringsten Sorte gehören die Sandperlen, die nach dem Maß verkauft und ganz besonders zu Stickereien auf kirchlichem Schmuck gebraucht werden.

   — Mais ce travail, qui consiste à séparer les perles selon leur grosseur, doit être long et difficile, dit le Canadien.

   – Aber das Aussondern der Perlen nach der Größe muß eine langwierige Arbeit sein, sagte der Canadier.

   — Non, mon ami. Ce travail se fait au moyen de onze tamis ou cribles percés d'un nombre variable de trous. Les perles qui restent dans les tamis, qui comptent de vingt à quatre-vingts trous, sont de premier ordre. Celles qui ne s'échappent pas des cribles percés de cent à huit cents trous sont de second ordre. Enfin, les perles pour lesquelles l'on emploie les tamis percés de neuf cents à mille trous forment la semence.

   – Nein, mein Freund, sie geschieht vermittelst elf Sieben, welche eine verschiedene Anzahl Löcher haben. Die Perlen, welche in den mit zwanzig bis achtzig Löchern zurück bleiben, sind ersten Ranges; die bei hundert bis achthundert nicht durchfallen, bilden die zweite Sorte; für die dritte Sorte endlich, die Saatperlen, gebraucht man Siebe mit neunhundert bis tausend Löchern.

   — C'est ingénieux, dit Conseil, et je vois que la division, le classement des perles, s'opère mécaniquement. Et monsieur pourra-t-il nous dire ce que rapporte l'exploitation des bancs d'huîtres perlières?

   – Das ist sinnreich, sagte Conseil; ich sehe, daß hier das Classificiren mechanisch vor sich geht. Könnte uns mein Herr auch sagen, was die Ausbeutung der Perl-Austernbänke einträgt?

   — A s'en tenir au livre de Sirr, répondis-je, les pêcheries de Ceylan sont affermées annuellement pour la somme de trois millions de squales.

   – Laut Sier's Buch sind die Fischereien Ceylons jährlich für die Summe von drei Millionen Haifische verpachtet.

   — De francs! reprit Conseil.

   – Franken! versetzte Conseil.

   — Oui, de francs! Trois millions de francs, repris-je. Mais je crois que ces pêcheries ne rapportent plus ce qu'elles rapportaient autrefois. Il en est de même des pêcheries américaines, qui, sous le règne de Charles Quint, produisaient quatre millions de francs, présentement réduits aux deux tiers. En somme, on peut évaluer à neuf millions de francs le rendement général de l'exploitation des perles.

   – Ja, Franken! Drei Millionen Franken, wiederholte ich. Aber ich glaube, diese Fischereien tragen jetzt nicht mehr so viel ein, wie früher. Ebenso ist es mit den amerikanischen, die unter Karl V. vier Millionen Franken brachten, gegenwärtig auf zwei Drittheil herabgesunken sind. Im Ganzen kann man den allgemeinen Ertrag der Ausbeutung der Perlen auf neun Millionen Franken anschlagen.

   — Mais, demanda Conseil, est-ce que l'on ne cite pas quelques perles célèbres qui ont été cotées à un très haut prix?

   – Aber, fragte Conseil, man führt ja doch einzelne Perlen von sehr hohem Preis an?

   — Oui, mon garçon. On dit que César offrit à Servillia une perle estimée cent vingt mille francs de notre monnaie.

   – Ja, Lieber. Man sagt, Cäsar habe der Servilia eine Perle überreicht, die nach heutiger Münze auf hundertundzwanzigtausend Franken geschätzt wurde.

   — J'ai même entendu raconter, dit le Canadien, qu'une certaine dame antique buvait des perles dans son vinaigre.

   — Cléopâtre, riposta Conseil.

   — Ça devait être mauvais, ajouta Ned Land.

   — Détestable, ami Ned, répondit Conseil; mais un petit verre de vinaigre qui coûte quinze cents mille francs, c'est d'un joli prix.

   — Je regrette de ne pas avoir épousé cette dame, dit le Canadien en manoeuvrant son bras d'un air peu rassurant.

   — Ned Land l'époux de Cléopâtre! s'écria Conseil.

   — Mais j'ai dû me marier, Conseil, répondit sérieusement le Canadien, et ce n'est pas ma faute si l'affaire n'a pas réussi. J'avais même acheté un collier de perles à Kat Tender, ma fiancée, qui, d'ailleurs, en a épousé un autre. Eh bien, ce collier ne m'avait pas coûté plus d'un dollar et demi, et cependant - monsieur le professeur voudra bien me croire les perles qui le composaient n'auraient pas passé par le tamis de vingt trous.

   – Ich habe, versetzte der Canadier, meiner Braut, Kat Tender – die übrigens einen Anderen geheiratet hat, ein Perlenhalsband gekauft, das kostete nur ein und einen halben Dollar, und doch – der Herr Professor kann mir's kecklich glauben – wären diese Perlen nicht durch ein Sieb mit zwanzig Löchern gegangen.

   — Mon brave Ned, répondis-je en riant, c'étaient des perles artificielles, de simples globules de verre enduits à l'intérieur d'essence d'Orient.

   – Guter Ned, erwiderte ich lachend, das waren unechte Perlen, bloß Glaskugeln, innen mit orientalischer Essenz bestrichen.

   — Si peu que rien! Ce n'est autre chose que la substance argentée de l'écaille de l'ablette, recueillie dans l'eau et conservée dans l'ammoniaque. Elle n'a aucune valeur.

   – Ach! diese Essenz, erwiderte Ned, muß theuer sein.

– Sie kostet soviel wie nichts. Es ist nur die silberweiße Substanz der Schuppen des Weißfisches, die man im Wasser sammelt und in Salmiak aufhebt. Sie ist ganz werthlos.

   — C'est peut-être pour cela que Kat Tender en a épousé un autre, répondit philosophiquement maître Land.

   – Vielleicht hat Kat Tender deshalb einen Anderen geheiratet, erwiderte Meister Land nachdenklich.

   — Mais, dis-je, pour en revenir aux perles de haute valeur, je ne crois pas que jamais souverain en ait possédé une supérieure à celle du capitaine Nemo.

   – Aber, sagte ich, um auf den hohen Preis von Perlen zurück zu kommen, ich glaube nicht, daß je ein Fürst eine von höherem Werthe besaß, als die im Besitz des Kapitäns Nemo.

   — Celle-ci, dit Conseil, en montrant le magnifique bijou enfermé sous sa vitrine.

   – Diese hier, sagte Conseil, und wies auf das prachtvolle Kleinod in seinem Glaskasten.

   — Certainement, je ne me trompe pas en lui assignant une valeur de deux millions de...

   – Ich irre gewiß nicht, wenn ich ihren Werth auf zwei Millionen anschlage ...

   — Francs! dit vivement Conseil.

   – Franken! sagte Conseil lebhaft.

   — Oui, dis-je, deux millions de francs, et, sans doute elle n'aura coûté au capitaine que la peine de la ramasser.

   – Ja, sagte ich, zwei Millionen Franken, und ohne Zweifel hat sie dem Kapitän nur die Mühe des Einsammelns gekostet.

   — Eh! s'écria Ned Land, qui dit que demain, pendant notre promenade, nous ne rencontrerons pas sa pareille!

   – Ah! rief Ned-Land, könnten wir nicht morgen bei dem Ausflug eine gleiche finden?

   — Bah! fit Conseil.

   – Bah! sagte Conseil.

   — Et pourquoi pas?

   – Und warum nicht?

   — A quoi des millions nous serviraient-ils à bord du Nautilus?

   – Was sollen an Bord des Nautilus Millionen uns nützen?

   — A bord, non, dit Ned Land, mais... ailleurs.

   – An Bord nicht, sagte Ned-Land, aber ... sonst wo.

   — Oh! ailleurs! fit Conseil en secouant la tête.

   – O! sonst wo! versetzte Conseil mit Kopfschütteln.

   — Au fait, dis-je, maître Land a raison. Et si nous rapportons jamais en Europe ou en Amérique une perle de quelques millions, voilà du moins qui donnera une grande authenticité, et, en même temps, un grand prix au récit de nos aventures.

   – In der That, sagte ich, hat Ned-Land Recht. Und wenn wir jemals eine Perle von einigen Millionen Werth nach Europa oder Amerika bringen, so gäbe das mindestens ein starkes Beweismittel der Echtheit, und zugleich der Erzählung von unseren Abenteuern einen hohen Werth.

   — Je le crois, dit le Canadien.

   – Das glaub' ich wohl, sagte der Canadier.

   — Mais, dit Conseil, qui revenait toujours au côté instructif des choses, est-ce que cette pêche des perles est dangereuse?

   – Aber, sagte Conseil, der stets auf das Belehrende bei den Dingen zurück kam, ist diese Perlenfischerei mit Gefahr verbunden?

   — Non, répondis-je vivement, surtout si l'on prend certaines précautions.

   – Nein, versetzte ich lebhaft, zumal bei einigen Vorsichtsmaßregeln.

   — Que risque-t-on dans ce métier? dit Ned Land: d'avaler quelques gorgées d'eau de mer!

   – Was hat man bei dieser Arbeit zu riskiren? sagte Ned-Land, höchstens, daß man einige Schluck Seewasser zu verschlingen hat!

   — Comme vous dites, Ned. A propos, dis-je, en essayant de prendre le ton dégagé du capitaine Nemo, est-ce que vous avez peur des requins, brave Ned?

   – So ist's, Ned. Beiläufig, fuhr ich fort, indem ich des Kapitäns Nemo leichten Ton anzunehmen suchte, fürchten Sie sich vor den Haifischen, wackerer Ned?

   — Moi, répondit le Canadien, un harponneur de profession! C'est mon métier de me moquer d'eux!

   – Ich! erwiderte der Canadier, ein Harpunier von Profession! Es ist ja mein Geschäft, ihrer zu spotten!

   — Il ne s'agit pas, dis-je, de les pêcher avec un émerillon, de les hisser sur le pont d'un navire, de leur couper la queue à coups de hache, de leur ouvrir le ventre, de leur arracher le coeur et de le jeter à la mer!

   – Es handelt sich nicht darum, sagte ich, sie mit einem Haken zu fangen, auf das Verdeck zu ziehen, ihnen den Schwanz abzuhauen, den Leib aufzuschlitzen und ihr Herz in's Meer zu werfen!

   — Alors, il s'agit de...?

   – Es handelt sich also ...?

   — Oui, précisément.

   – Ja, das ist's eben.

   — Dans l'eau?

   – Im Wasser?

   — Dans l'eau.

   – Ja, im Wasser.

   — Ma foi, avec un bon harpon! Vous savez, monsieur, ces requins, ce sont des bêtes assez mal façonnées. Il faut qu'elles se retournent sur le ventre pour vous happer, et, pendant ce temps...»

   – Meiner Treu', mit einer tüchtigen Harpune! Sie wissen, mein Herr, diese Haifische sind sehr ungeschlachte Thiere. Sie müssen sich umdrehen auf den Bauch, um nach Ihnen zu schnappen, und unterdessen ...«

   Ned Land avait une manière de prononcer le mot «happer» qui donnait froid dans le dos.

   Ned-Land sprach das Wort »schnappen« auf eine Weise aus, daß es einem kalt über den Rücken lief.

   «Eh bien, et toi, Conseil, que penses-tu de ces squales?

   »Nun, Conseil, was denkst Du von diesen Haifischen?

   — Moi, dit Conseil, je serai franc avec monsieur.

   – Ich bin ganz auf der Seite meines Herrn.

   — A la bonne heure, pensai-je.

   – Das ist mir schon recht, dachte ich.

   — Si monsieur affronte les requins, dit Conseil, je ne vois pas pourquoi son fidèle domestique ne les affronterait pas avec lui!»

   – Wenn mein Herr den Haifischen Trotz bietet, sagte Conseil, so sehe ich nicht, warum sein treuer Diener nicht mit dabei wäre!«

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