El Sabueso de los Baskerville

Le Chien des Baskerville

   CAPÍTULO CUATRO

   IV

   SIR HENRY BASKERVILLE

   SIR HENRY BASKERVILLE

   Terminamos pronto de desayunar y Holmes, en bata, esperó a que llegara el momento de la entrevista prometida. Nuestros clientes acudieron puntualmente a la cita: el reloj acababa de dar las diez cuando entró el doctor Mortimer, seguido del joven baronet, un hombre de unos treinta años, pequeño, despierto, de ojos negros, constitución robusta, espesas cejas negras y un rostro de rasgos enérgicos que reflejaban un carácter batallador. Vestía un traje de tweed de color rojizo y tenía la tez curtida de quien ha pasado mucho tiempo al aire libre, si bien había algo en la firmeza de su mirada y en la tranquila seguridad de sus modales que ponían de manifiesto su noble cuna.

   Ce matin-là, nous déjeunâmes de bonne heure. Sherlock Holmes, en robe de chambre, attendait l’arrivée de nos visiteurs. Ils furent exacts au rendez-vous : dix heures sonnaient à peine, quand on introduisit le docteur Mortimer, suivi du jeune baronnet. Il pouvait avoir trente ans. Petit, alerte, les yeux noirs, il était très solidement bâti. Il avait des sourcils très fournis qui donnaient à son visage une expression énergique. Il portait un vêtement complet de couleur rougeâtre. Son teint hâlé attestait de nombreuses années passées au grand air, et cependant le calme de son regard et la tranquille assurance de son maintien dénotaient un homme bien élevé.

   -Sir Henry Baskerville -dijo el doctor Mortimer.

   « Voici sir Henry Baskerville », dit Mortimer.

   -A su disposición -dijo Sir Henry-, y lo más extraño, señor Holmes, es que si mi amigo, aquí presente, no me hubiera propuesto venir a verlo hoy por la mañana, habría venido yo por iniciativa propia. Según creo, resuelve usted pequeños rompecabezas y esta mañana me he encontrado con uno que requiere más sustancia gris de la que yo estoy en condiciones de consagrarle.

   — Lui-même, ajouta le jeune homme. Et ce qu’il y a de plus étrange, monsieur Holmes, c’est que, si mon ami ici présent ne m’avait pas proposé de me présenter à vous, je serais venu de mon propre mouvement. Vous aimez les énigmes…. Eh bien, j’en ai reçu une, ce matin, qui exige, pour la deviner, plus de temps que je ne puis lui consacrer. »

   -Haga el favor de tomar asiento, Sir Henry. ¿Si no entiendo mal ya ha tenido usted alguna experiencia notable desde su llegada a Londres?

   Holmes s’inclina. « Veuillez vous asseoir, sir Henry, fit-il. Dois-je comprendre que depuis votre court séjour à Londres, vous avez été l’objet de quelque aventure ?

   -Nada de importancia, señor Holmes. Tan sólo una broma, probablemente. Se trata de una carta, si es que se la puede llamar así, que he recibido esta mañana.

   — Oh ! rien de bien important, monsieur Holmes. Une plaisanterie, si je ne me trompe… cette lettre — mérite-telle ce nom ? — qui m’a été remise ce matin. »

   Sir Henry dejó un sobre en la mesa y todos nos inclinamos para verlo. Era de calidad corriente y color grisáceo. Las señas, «Sir Henry Baskerville, Northumberland Hotel», estaban escritas toscamente, en el matasellos se leía «Charing Cross» y la carta se había echado al correo la noche anterior.

   Et sir Henry posa une enveloppe sur la table. Nous nous approchâmes tous pour la regarder. Le papier était de couleur grisâtre et de qualité commune. Une main malhabile avait écrit l’adresse suivante : « Sir Henry Baskerville, Northumberland hôtel ». La lettre portait le timbre du bureau de Charing Cross et avait été mise à la poste la veille au soir.

   -¿Quién sabía que fuese usted a alojarse en el Northumberland Hotel? -preguntó Holmes, mirando con gran interés a nuestro visitante.

   « Qui savait que vous descendiez à Northumberland hôtel ? » demanda Holmes en regardant attentivement notre visiteur.

   -No lo sabía nadie. Lo decidí después de conocer al doctor Mortimer.

   — Personne. Je m’y suis seulement décidé après ma rencontre avec le docteur Mortimer.

   -Pero, sin duda, el doctor Mortimer se alojaba allí con anterioridad.

   — Sans doute M. Mortimer y logeait déjà ?

   -No -dijo el doctor-; estuve disfrutando de la hospitalidad de un amigo. No existía la menor indicación de que fuésemos a elegir ese hotel.

   — Non ; j’étais descendu chez un ami, répondit le docteur. Il était impossible de prévoir que nous irions dans cet hôtel.

   -¡Hummm! Alguien parece estar muy interesado en sus movimientos -Holmes sacó del sobre medio pliego doblado en cuatro que procedió a abrir y extender sobre la mesa. Una sola frase, escrita por el procedimiento de pegar en el papel palabras impresas, ocupaba el centro de la hoja y decía lo siguiente: «Si da usted valor a su vida o a su razón, se alejará del páramo». Tan sólo la palabra «páramo» estaba escrita a mano.

   — Hum ! fit Sherlock. Quelqu’un me paraît très au courant de vos mouvements ». Holmes tira de l’enveloppe la moitié d’une feuille de papier écolier pliée en quatre. Il l’ouvrit et la développa sur la table. Au milieu, des caractères imprimés, réunis ensemble et collés, formaient une seule phrase. Elle était ainsi conçue : « Si vous attachez de la valeur à votre raison ou à votre vie, prenez garde à la lande. » Seul, le mot « lande », était écrit à la main.

   -Ahora -dijo Sir Henry Baskerville- quizá pueda usted decirme, señor Holmes, cuál es, por mil pares de demonios, el significado de todo esto y quién es la persona que se interesa tanto por mis asuntos.

   « Peut-être m’apprendrez-vous, monsieur Holmes dit sir Henry Baskerville, ce que signifie tout cela et quel est l’homme qui s’intéresse tant à moi ?

   -¿Qué opina usted, doctor Mortimer? Tendrá usted que reconocer, al menos, que no hay nada de sobrenatural en ello.

   — Qu’en pensez-vous, docteur Mortimer ? Vous conviendrez, en tout cas, qu’il n’y a là rien de surnaturel.

   -No, desde luego, pero podría venir de alguien convencido de que existe una intervención sobrenatural.

   — J’en conviens, monsieur. Mais cet avis ne peut-il être envoyé par une personne convaincue que nous sommes en présence de faits surnaturels ?

   -¿De qué están hablando? -preguntó Sir Henry con aspereza-. Tengo la impresión de que todos ustedes, caballeros, están más al tanto que yo de mis propios asuntos.

   — Quels faits ? demanda vivement sir Henry. Il me semble, messieurs, que vous connaissez mieux mes affaires que je ne les connais moi-même.

   -Le haremos partícipe de todo lo que sabemos antes de que abandone esta habitación, Sir Henry, se lo prometo -dijo Sherlock Holmes-. Pero por el momento, con su permiso, nos ceñiremos a este documento tan interesante, que debe de haberse compuesto y echado al correo anoche. ¿Tiene usted el Times de ayer, Watson?

   — Avant de sortir de cette pièce, répliqua Sherlock Holmes, vous en saurez autant que nous, je vous le promets. Pour le moment — et avec votre permission — nous allons nous renfermer dans l’examen de ce fort intéressant document. Il a été probablement confectionné hier soir et mis à la poste aussitôt. Avez-vous le Times d’hier, Watson ?

   -Está ahí en el rincón.

   — Il est là, sur le coin de votre table.

   -¿Le importa acercármelo..., la tercera página, con los editoriales? -Holmes examinó los artículos con rapidez, recorriendo las columnas de arriba abajo con la mirada-. Un editorial muy importante sobre la libertad de comercio. Permítanme que les lea un extracto. «Quizá lo engatusen a usted para que se imagine que su especialidad comercial o su industria se verán incentivadas mediante una tarifa protectora, pero si da en utilizar la razón comprenderá que, a la larga, esa legislación alejará del país mucha riqueza, disminuirá el valor de nuestras importaciones y empeorará las condiciones generales de vida en nuestras tierras.» ¿Qué le parece, Watson? -exclamó Holmes, con gran regocijo, frotándose las manos satisfecho-. ¿No cree usted que se trata de una opinión admirable?

   — Ayez l’obligeance de me le passer… la page intérieure, s’il vous plaît… celle qui contient les leading articles. » Holmes parcourut rapidement les colonnes du journal de la Cité.

    « Le principal article traite la question de la liberté de commerce, fit-il. Permettez-moi de vous en lire un passage :

    « C’est un leurre de croire que les tarifs protecteurs encouragent votre commerce et votre industrie nationale. Si vous attachez de la valeur à vos importations, prenez garde à une trop longue application de cette législation, qui aura vite abaissé les conditions générales de la vie dans cette île…. La raison vous en démontrera tout le danger. »

    « Quel est votre avis sur ceci, Watson ? » s’écria joyeusement Holmes, en se frottant les mains, avec une satisfaction manifeste.

   El doctor Mortimer miró a Holmes con interés profesional y Sir Henry Baskerville volvió hacia mí unos ojos tan oscuros como desconcertados.

   Le docteur Mortimer considéra Holmes avec un air d’intérêt professionnel, tandis que sir Henry tourna vers moi des regards étonnés.

   -No sé mucho sobre tarifas y cosas semejantes -dijo-, pero me parece que nos estamos apartando un poco de la cuestión.

   « Je n’entends pas grand’chose aux questions de tarifs et d’économie politique, dit ce dernier. D’ailleurs il me semble que cette lettre nous a un peu détournés de notre sujet.

   -Pues yo opino, por el contrario, que la estamos siguiendo muy de cerca, Sir Henry. Watson, aquí presente, sabe más que usted acerca de mis métodos, pero me temo que tampoco él ha captado del todo la importancia de esta frase.

   — Au contraire, sir Henry, je crois que nous y sommes en plein. Watson est plus initié que vous à ma méthode, et cependant je crains qu’il n’ait pas saisi l’importance de cette citation.

   -No; confieso que no veo la relación.

   — Non, répliquai-je, je ne vois pas quel rapport…

   -Y, sin embargo, mi querido Watson, existe una conexión muy estrecha, dado que la primera está sacada de ésta. «Usted», «su» «su», «vida», «razón», «valor», «alejará», «del». ¿Ve usted ahora de dónde se han tomado esas palabras?

   — Il en existe un — et très intime. « Vous », « votre », « votre », « vie », « raison », « attachez de la valeur », « prenez garde à »…. Comprenez-vous maintenant où l’on a pris ces mots ?

   -¡Por todos los demonios, tiene usted razón! ¡Que me aspen si no es de lo más ingenioso! exclamó Sir Henry.

   — Mais oui ! s’écria sir Henry. C’est très adroit.

   -Y por si quedara alguna duda, no hay más que ver cómo «alejará» y «del» están en el mismo recorte.

   — Et s’il me restait un doute, continua Holmes, le seul fait que les mots « prenez garde », et « attachez de la valeur » sont détachés d’un seul coup de ciseaux les dissiperait ».

   -Cierto, ¡así es!

   -A decir verdad, señor Holmes, esto sobrepasa cualquier cosa que hubiera podido imaginar -dijo el doctor Mortimer, contemplando a mi amigo con asombro-. Entendería que alguien dijera que las palabras han salido de un periódico, pero precisar cuál y añadir que se trata del editorial, es una de las cosas más sorprendentes que he visto nunca. ¿Cómo lo ha hecho?

   — Réellement, monsieur Holmes, ceci dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer, dit Mortimer, en examinant mon ami avec stupéfaction. Je comprendrais qu’on eût deviné que ces mots avaient été découpés dans un journal…. Mais indiquer lequel et ajouter qu’ils proviennent d’un leading article, c’est vraiment étonnant ! Comment l’avez-vous découvert ?

   -Imagino, doctor, que usted distinguiría entre el cráneo de un negro y el de un esquimal.

   — Je présume, docteur, que vous savez distinguer le crâne des nègres de celui des Esquimaux ?

   -Sin duda.

   — Très certainement.

   -Pero, ¿cómo?

   — Pourquoi ?

   -Porque es mi pasatiempo favorito. Las diferencias son evidentes. El borde supraorbital, el ángulo facial, la curva del maxilar, el...

   — C’est mon métier. Les différences sautent aux yeux…. L’os frontal, l’angle facial, la courbe des maxillaires, le….

   -Pues éste es mi pasatiempo favorito y las diferencias también son evidentes. A mis ojos es tanta la diferencia entre el tipo de imprenta grande y bien espaciado de un artículo del Times y la impresión descuidada de un periódico de la tarde de medio penique como la que pueda existir para usted entre sus negros y sus esquimales. La detección de caracteres de imprenta es una de las ramas más elementales del saber para el experto en delitos, aunque debo confesar que, en una ocasión, cuando era muy joven, confundí el Leeds Mercury con el Western Morning News. Pero un editorial del Times es inconfundible y esas palabras no se podían haber tomado de ningún otro sitio. Y puesto que se hizo ayer, era más que probable que las encontráramos donde las hemos encontrado.

   — Eh bien, le reste est mon métier, à moi ! Les différences me sautent également aux yeux. Je trouve tout autant de dissemblance entre les caractères du Times et ceux d’une méchante feuille de chou qu’entre vos nègres et vos Esquimaux. Pouvoir reconnaître les uns des autres les caractères d’imprimerie, voilà la science la plus élémentaire d’un expert en crime. J’avoue néanmoins qu’au temps de ma jeunesse je confondis le Leeds Mercury avec les Western Morning News. Un premier-Londres du Times est absolument reconnaissable, et ces mots ne pouvaient avoir été pris que là. La lettre étant d’hier, il devenait donc presque certain que je les trouverais dans le numéro paru à cette date.

   -Hasta donde soy capaz de seguirle, señor Holmes -dijo Sir Henry Baskerville-, afirma usted que alguien cortó ese mensaje con unas tijeras...

   — Ainsi, demanda sir Henry Baskerville, quelqu’un les a découpés avec des ciseaux ?…

   -Tijeras para uñas -dijo Holmes-. Se puede ver que eran unas tijeras de hoja muy pequeña, ya que quien lo hizo tuvo que dar dos tijeretazos para «alejará del».

   — Avec des ciseaux à ongles, précisa Holmes. Remarquez que la lame en était très courte, puisque celui qui les maniait s’y est pris à deux fois pour les mots « prenez garde à » et « attachez de la valeur ».

   -Efectivamente. Alguien, entonces, recortó el mensaje con unas tijeras muy pequeñas, lo pegó con engrudo...

   — En effet. Ainsi quelqu’un a découpé les mots avec de petits ciseaux à ongles et les a fixés ensuite à l’aide de colle….

   -Goma -dijo Holmes.

   — Non, de gomme, rectifia Holmes.

   -Con goma en el papel. Pero me gustaría saber por qué tuvo que escribir la palabra «páramo».

   — … À l’aide de gomme, sur le papier, continua sir Henry. Expliquez-moi aussi pourquoi le mot « lande » est écrit à la main ?

   -Porque el autor no la encontró en letra impresa. Las otras palabras eran sencillas y podían encontrarse en cualquier ejemplar del periódico, pero «páramo» es menos corriente.

   — Parce que l’article ne le contient pas. Les autres mots sont usuels ; on peut les rencontrer dans tous les journaux plus facilement que « lande » beaucoup moins commun.

   -Claro, eso lo explica. ¿Ha descubierto usted algo más en ese mensaje, señor Holmes?

   — J’accepte votre explication, monsieur Holmes. Avez-vous lu autre chose dans ce message ?

   -Hay uno o dos indicios, aunque se ha hecho todo lo posible por eliminar cualquier pista. La dirección, si se fija usted, está escrita con letra muy tosca. The Times, sin embargo, es un periódico que prácticamente sólo leen las personas con una educación superior. Podemos deducir, por consiguiente, que quien compuso la carta es una persona educada que ha querido hacerse pasar por inculta y que su preocupación por ocultar su letra sugiere que quizá alguno de ustedes la conozca o pueda llegar a conocerla. Fíjense, además, en que las palabras no están pegadas con precisión, sino unas mucho más altas que otras. «Vida», por ejemplo, se halla completamente fuera de su sitio. Eso puede indicar descuido o tal vez agitación y prisa. En conjunto me inclino por esto último, ya que se trata de un asunto a todas luces importante y no es probable que el redactor de la carta descuidara su tarea voluntariamente. Si es cierto que tenía prisa, surge la interesante pregunta de por qué tenía tanta prisa, dado que Sir Henry habría recibido antes de abandonar el hotel cualquier carta que se echara al correo por la mañana temprano. ¿Acaso temía su autor una interrupción y, en ese caso, de quién?

   — J’y ai puisé une ou deux indications, bien qu’on ait pris toutes sortes de précautions pour donner le change. Observez que l’adresse — d’une écriture mal formée — est mise à la main. Or, le Times est le journal des intelligences cultivées. Nous pouvons en conclure que la lettre a été composée par un homme instruit, qui désirait passer pour quelqu’un qui ne le serait pas. Ensuite les efforts pour déguiser l’écriture suggèrent l’idée que vous connaissez cette écriture ou que vous pourrez la connaître un jour. Vous observerez en outre que les mots ne sont pas collés suivant une ligne droite ; il y en a de placés plus haut que d’autres. « Vie », par exemple, est tout à fait hors de la ligne. Faut-il attribuer ce manque de soin à la négligence du découpeur ou bien à son agitation ou à sa précipitation ? Je penche pour cette dernière interprétation. Ce message était important et vraisemblablement celui qui le composait y apportait toute son attention. Si nous admettons la précipitation, il faut chercher quelle en était la cause, car la même lettre jetée à la boîte le matin de bonne heure au lieu du soir, aurait touché quand même sir Henry avant sa sortie de l’hôtel. Le correspondant de sir Henry craignait-il d’être interrompu ?… Et par qui ?

   -Estamos entrando en el terreno de las conjeturas -dijo el doctor Mortimer.

   — Nous entrons à présent dans le domaine des hypothèses, fit le docteur Mortimer.

   -Digamos, más bien, en el terreno donde sopesamos posibilidades y elegimos la más probable. Es el uso científico de la imaginación, pero siempre tenemos una base material sobre la que apoyar nuestras especulaciones. Sin duda puede usted llamarlo conjetura, pero estoy casi seguro de que estas señas se han escrito en un hotel.

   — Disons plutôt, répliqua Holmes, dans le domaine des probabilités… et choisissons la plus vraisemblable. Cela s’appelle appliquer l’imagination à la science. N’avons-nous pas toujours à notre disposition quelque fait matériel pour asseoir nos spéculations ? Vous allez m’accuser encore de me livrer à des hypothèses, mais j’ai la certitude que cette lettre a été écrite dans un hôtel.

   -¿Cómo demonios puede uste d saberlo?

   — Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? s’écria Mortimer.

   -Si las examina cuidadosamente descubrirá que tanto la pluma como la tinta han causado problemas a la persona que escribía. La pluma ha emborronado dos veces la misma palabra y se ha quedado seca tres veces en muy poco tiempo, lo que demuestra que había muy poca tinta en el tintero. Ahora bien, raras veces se permite que una pluma o un tintero personales lleguen a esa situación, y la combinación de las dos ha de ser bastante rara. Pero todos ustedes conocen las plumas y los tinteros de los hoteles, donde lo raro es encontrar otra cosa. Sí: afirmo casi sin lugar a duda que si pudiéramos examinar el contenido de las papeleras de los hoteles de los alrededores de Charing Cross hasta encontrar el resto del mutilado editorial del Times podríamos descubrir a la persona que envió este singular mensaje. ¡Vaya, vaya! ¿Qué es esto?

   — Si vous examinez attentivement cette lettre, vous verrez que la plume et l’encre laissaient à désirer. La plume a craché deux fois dans un même mot et elle a couru trois fois à sec dans l’adresse — courte cependant…. La plume était donc mauvaise et l’encrier contenait peu d’encre. Or, la plume et l’encrier d’un particulier sont rarement dans cet état, et il est plus rare encore qu’ils le soient simultanément…. Tandis que vous connaissez les plumes et les encriers d’hôtels ? Aussi je n’hésite pas à dire que nous devons fouiller les corbeilles à papier des hôtels qui avoisinent Charing Cross, jusqu’à ce que nous ayons retrouvé le numéro mutilé du Times. Grâce à lui, nous mettrons la main sur l’expéditeur de ce singulier message…. Tiens ! tiens !

   Sherlock Holmes estaba examinando cuidadosamente el medio pliego con las palabras pegadas, colocándoselo a pocos centímetros de los ojos.

   Holmes avait élevé à la hauteur de ses yeux le papier sur lequel on avait collé les mots et il l’examinait avec soin.

   -¿Y bien?

   « Eh bien ? demandai-je.

   -Nada -respondió Holmes, dejándolo caer-. Es la mitad de un pliego totalmente en blanco, sin filigrana siquiera. Creo que hemos extraído toda la información posible de esta carta tan curiosa. Ahora, Sir Henry, ¿le ha sucedido alguna otra cosa de interés desde su llegada a Londres?

   — Rien, dit il, en reposant le feuillet sur la table. Ce papier est tout blanc, sans même de filigrane…. Je crois que nous avons tiré de cette curieuse lettre tous les indices qu’elle pouvait fournir. Maintenant, sir Henry, vous est-il arrivé quelque chose depuis votre descente du train ?

   -No, señor Holmes, me parece que no.

   — Non, monsieur Holmes…. Je ne me souviens pas.

   -¿No ha observado que nadie lo siguiera o lo vigilara?

   — N’avez-vous pas remarqué que quelqu’un vous ait observé ou suivi ?

   -Tengo la impresión de haberme convertido en personaje de novela barata -dijo nuestro visitante. ¿Por qué demonios habría de vigilarme o de seguirme nadie?

   — Il me semble marcher à travers les ténèbres d’un sombre feuilleton, répondit notre visiteur. Pourquoi diable m’aurait-on surveillé ou suivi ?

   -Estamos llegando a eso. ¿No tiene usted que informarnos de nada más antes de que hablemos de su viaje?

   — Ça m’en a tout l’air cependant. N’avez-vous pas autre chose à nous communiquer, avant que nous entrions dans l’étude de cette sorte de surveillance qui vous entoure ?

   -Bueno, depende de lo que usted considere digno de mención.

   — Cela dépend de ce que vous jugez digne de vous être communiqué.

   -Creo que todo lo que se salga del curso ordinario de la vida es digno de mención.

   — Tout ce qui sort de la marche ordinaire de la vie en vaut la peine. »

   Sir Henry sonrió.

   Sir Henry sourit.

   -No sé aún mucho acerca de la vida británica, porque he pasado la mayor parte de mi existencia en los Estados Unidos y en Canadá. Pero supongo que tampoco aquí perder una bota es parte del curso ordinario de la vida.

   « Je ne connais presque rien de la vie anglaise, dit-il, puisque j’ai passé la majeure partie de mon existence aux États-Unis ou au Canada. Je ne pense pas toutefois que la perte d’une bottine soit ici un événement qui sorte de la « marche ordinaire de la vie ».

   -¿Ha perdido una bota?

   — Vous avez perdu une de vos bottines ?

   -Mi querido señor -exclamó el doctor Mortimer-, tan sólo se ha extraviado. Estoy seguro de que la encontrará a su regreso al hotel. ¿Qué sentido tiene molestar al señor Holmes con insignificancias como ésa?

   — Seulement égaré, intervint Mortimer… Vous la retrouverez en rentrant à l’hôtel. Quelle nécessité d’ennuyer M. Holmes avec de semblables futilités ?

   -Me ha preguntado por cualquier cosa que se saliera de lo corriente.

   — Il m’a interrogé, je réponds, repartit sir Henry.

   -Así es -intervino Holmes-, aunque el incidente pueda parecer completamente estúpido. ¿Dice usted que ha perdido una bota?

   — Parfaitement, dit Holmes. Dites-moi tout, quelque négligeables que ces incidents puissent vous paraître. Ainsi, vous avez perdu une bottine ?

   -Digamos, más bien, que se ha extraviado. Anoche dejé las dos fuera y sólo había una por la mañana. No he conseguido sacar nada en limpio del sujeto que las limpia. Y lo peor de todo es que las compré precisamente anoche en el Strand y aún no las he estrenado.

   — Tout au moins égaré. J’ai placé la paire à la porte de ma chambre, la nuit dernière, et, ce matin, il ne m’en restait plus qu’une. Questionné, le garçon n’a pu me donner aucune explication. Le pire, c’est que je les avais achetées la veille, dans le Strand, et que je ne les avais jamais portées.

   -Si no se las había puesto, ¿por qué las dejó fuera para que se las limpiaran?

   — Si vous ne les avez jamais portées pourquoi les faire nettoyer ?

   -Eran unas botas de cuero y estaban sin charolar. Por eso las saqué.

   — Le cuir, fauve, n’avait pas encore été poli…. Je désirais qu’il le fût.

   -¿Tengo que entender entonces que al llegar ayer a Londres salió inmediatamente a la calle y se compró un par de botas?

   — Ainsi hier, dès votre arrivée à Londres, vous êtes sorti immédiatement et vous avez acheté des bottines ?

   -Compré muchas cosas. El doctor Mortimer, aquí presente, me acompañó. Compréndalo usted, si voy a ser un terrateniente destacado, he de vestirme en consonancia con mi categoría social, y puede ser que me haya hecho un poco descuidado en América. Compré, entre otras cosas, esas botas marrones (pagué seis dólares por ellas) y he conseguido que me roben una antes de estrenarlas.

   — J’ai acheté différentes choses…. Le docteur Mortimer m’a accompagné. Dame ! Si je dois jouer au grand seigneur, il faut bien que j’en aie les habits…. Dans le Far-West, je ne soignais pas beaucoup ma tenue…. Parmi mes emplettes, figurait cette paire de bottines jaunes…. Je les ai payées six dollars… et on m’en a volé une avant même que j’aie pu m’en servir.

   -Parece un robo particularmente inútil -dijo Sherlock Holmes-. Confieso compartir la creencia del doctor Mortimer de que la bota aparecerá dentro de poco.

   — Je ne vois pas l’utilité de ce vol, dit Holmes. Je partage l’avis du docteur Mortimer… vous les retrouverez bientôt.

   -Y ahora, caballeros -dijo el baronet con decisión- me parece que he hablado más que suficiente de lo poco que sé. Ya es hora de que cumplan ustedes su promesa y me den una información completa sobre el asunto que a todos nos ocupa.

   — Il me semble, messieurs, dit le baronnet, que nous avons assez causé de moi. Le moment est venu de me dire, à votre tour, tout ce que vous savez.

   -Su petición es muy razonable -respondió Holmes-. Doctor Mortimer, creo que lo mejor será que cuente usted la historia a Sir Henry tal como nos la contó a nosotros.

   — Ce désir est très légitime, répondit Sherlock Holmes. Docteur Mortimer, recommencez donc pour sir Henry votre récit d’hier matin. »

   Al recibir aquel estímulo, nuestro amigo el hombre de ciencia se sacó los papeles que llevaba en el bolsillo y presentó el caso como lo había hecho el día anterior. Sir Henry le escuchó con la más profunda atención y con alguna exclamación de sorpresa de cuando en cuando.

   Ainsi encouragé, notre ami tira ses papiers de sa poche et narra toute l’histoire que le lecteur connaît déjà. Sir Henry Baskerville l’écouta avec la plus profonde attention. De temps en temps un cri de surprise lui échappait.

   -Vaya, parece que me ha tocado en suerte algo más que una herencia -comentó, una vez terminada la larga narración-. Por supuesto, llevo oyendo hablar del sabueso desde mi infancia. Es la historia preferida de la familia, aunque hasta ahora nunca se me había ocurrido tomarla en serio. Pero, por lo que se refiere a la muerte de mi tío..., bueno, todo parece arremolinárseme en la cabeza y todavía no consigo verlo con claridad. Creo que aún no han decidido ustedes si hay que acudir a la policía o a un clérigo.

   Lorsque le docteur Mortimer cessa de parler, il s’écria : « J’ai donc recueilli un héritage maudit !… Certes, dès ma plus tendre enfance, j’ai entendu parler de ce chien. C’est l’histoire favorite de la famille, mais je ne pensai jamais à la prendre au sérieux. Quant à la mort de mon oncle…. Il me semble que ma tête bout…. je ne puis lier deux idées…. Je me demande si ce que vous venez de m’apprendre exige une enquête judiciaire ou un exorcisme.

   -Exactamente.

   — Précisément.

   -Y ahora se añade el asunto de la carta que me han mandado al hotel. Supongo que eso encaja con lo demás.

   — Puis, il y a cette lettre adressée à mon hôtel…. Elle tombe à propos.

   -Parece indicar que hay alguien que sabe más que nosotros sobre lo que pasa en el páramo -dijo el doctor Mortimer.

   — Elle montre que quelqu’un connaît mieux que nous ce qui se passe sur la lande, dit Mortimer.

   -Y alguien además -añadió Holmes- que está bien dispuesto hacia usted, puesto que lo previene del peligro.

   — Et aussi que ce quelqu’un vous veut du bien, puisqu’il vous prévient du danger, ajouta Holmes.

   -O que quizá quiere asustarme en beneficio propio.

   — Ma présence là-bas contrarie peut-être certains projets….

   -Sí, por supuesto, también eso es posible. Estoy muy en deuda con usted, doctor Mortimer, por haberme presentado un problema que ofrece varias alternativas interesantes. Pero tenemos que resolver una cuestión práctica, Sir Henry: la de si es aconsejable que vaya usted a la mansión de los Baskerville.

   — C’est encore possible…. Merci, docteur Mortimer, de m’avoir soumis un problème qui renferme un aussi grand nombre d’intéressantes alternatives. Maintenant, sir Henry Baskerville, il ne nous reste plus qu’un seul point à décider : oui ou non, devez-vous aller au château ?

   -¿Por qué tendría que renunciar a hacerlo?

   — Pourquoi n’irais-je pas ?

   -Podría ser peligroso.

   — Il paraît y avoir du danger.

   -¿Se refiere usted al peligro de ese demonio familiar o a la actuación de seres humanos?

   — Un danger provenant du démon familial ou d’êtres humains ?

   -Bien; eso es lo que tenemos que averiguar.

   — C’est ce qu’il faut éclaircir.

   -En cualquiera de los dos casos, mi respuesta es la misma. No hay demonio en el infierno ni hombre sobre la faz de la tierra que me pueda impedir volver a la casa de mi familia, y tenga usted la seguridad de que le doy mi respuesta definitiva -frunció el entrecejo mientras hablaba y su rostro enrojeció vivamente. No cabía duda de que el carácter fogoso de los Baskerville aún seguía vivo en el último retoño de la estirpe-. Por otra parte -continuó-, apenas he tenido tiempo de pensar sobre todo lo que me han contado ustedes. Es mucho pedir que una persona entienda y decida a la vez. Me gustaría disponer de una hora de tranquilidad. Vamos a ver, señor Holmes: ahora son las once y media y yo voy a volver directamente a mi hotel. ¿Qué le parece si usted y su amigo, el doctor Watson, se reúnen a las dos con nosotros y almorzamos juntos? Para entonces estaré en condiciones de decirle con más claridad cómo veo las cosas.

   — Quelle que soit votre décision, mon parti est pris. Il n’existe en enfer aucun diable, monsieur Holmes, ni sur terre aucun homme capables de m’empêcher d’aller dans la demeure de mes ancêtres. Voilà mon dernier mot. » Les sourcils de sir Henry se froncèrent et son visage, pendant qu’il parlait, tourna au rouge pourpre. Il était évident que le dernier rejeton des Baskerville avait hérité le caractère emporté de ses aïeux. Il reprit : « J’ai besoin de méditer plus longuement sur tout ce que vous m’avez appris. Il est malaisé de se décider aussi rapidement. Accordez-moi une heure de recueillement…. Onze heures et demie sonnent, je retourne directement à mon hôtel…. Acceptez, ainsi que M. Watson, une invitation à déjeuner pour deux heures. Je vous répondrai alors plus clairement.

   -¿Tiene usted algún inconveniente, Watson?

   — Cela vous convient-il, Watson ? me demanda Holmes.

   -Ninguno.

   — Parfaitement.

   -En ese caso cuenten con nosotros. ¿Debo llamar a un coche de alquiler?

   — Dans ce cas, attendez-nous…. Faut-il faire avancer une voiture ?

   -Prefiero andar, porque este asunto me ha puesto un poco nervioso.

   — Je vous accompagnerai dans votre promenade, fit Mortimer.

   -Y yo le acompañaré con mucho gusto -dijo el doctor Mortimer.

   — À deux heures,… c’est entendu ? répéta sir Henry.

   -En ese caso volveremos a reunirnos a las dos. ¡Hasta luego y buenos días!

   — Oui, à bientôt », répondîmes-nous, Holmes et moi.

   Oímos los pasos de nuestros visitantes en la escalera y el ruido de la puerta de la calle al cerrarse. En un instante Holmes había dejado de ser el soñador lánguido para transformarse en el hombre de acción.

   Nous entendîmes le pas de nos visiteurs résonner dans l’escalier et la porte de la rue se refermer sur eux. Aussitôt Holmes abandonna son attitude rêveuse et se réveilla homme d’action. « Vite ! votre chapeau, Watson ! » dit-il.

   -¡Enseguida, Watson, póngase el sombrero y las botas! ¡Ni un momento que perder! -Holmes se dirigió a toda prisa hacia su cuarto para quitarse la bata y regresó a los pocos segundos con la levita puesta. Descendimos apresuradamente las escaleras y salimos a la calle. El doctor Mortimer y Baskerville eran todavía visibles a unos doscientos metros por delante de nosotros en dirección a Oxford Street.

   Il courut en robe de chambre vers son cabinet de toilette, d’où il ressortit quelques secondes après en redingote. Nous descendîmes l’escalier quatre à quatre, et nous nous précipitâmes dans la rue. À deux cents mètres devant nous, nous aperçûmes le docteur Mortimer et sir Henry Baskerville se dirigeant vers Oxford street.

   -¿Quiere que corra y los alcance?

   Je demandai à mon ami :

    « Voulez-vous que je coure et que je les arrête ?

   -Ni por lo más remoto, mi querido Watson. Su compañía me satisface plenamente, si a usted no le desagrada la mía. Nuestros amigos han acertado, porque sin duda es una mañana muy adecuada para pasear.

   — Gardez-vous-en bien, Watson. Votre compagnie me suffit, si la mienne ne vous déplaît pas…. Ces messieurs avaient raison… il fait très bon marcher ce matin. »

   Sherlock Holmes aceleró la marcha hasta que la distancia que nos separaba quedó reducida a la mitad. Luego, siempre manteniéndonos unos cien metros por detrás, seguimos a Baskerville y a Mortimer por Oxford Street y después por Regent Street. En una ocasión nuestros amigos se detuvieron a mirar un escaparate y Holmes hizo lo mismo. Un instante después dejó escapar un leve grito de satisfacción y, al seguir la dirección de su mirada, vi que un cabriolé de alquiler que se había detenido al otro lado de la calle reanudaba lentamente la marcha.

   Holmes hâta le pas, jusqu’à ce que nous eussions diminué de moitié la distance qui nous séparait de nos nouveaux amis. Alors, laissant entre eux et nous un intervalle d’environ cent mètres, nous parcourûmes Oxford street, puis Regent street. Bientôt Holmes poussa un cri de joie. Je suivis la direction de son regard et je vis un hansom-cab, rangé le long du trottoir, reprendre sa marche en avant. Un voyageur l’occupait….

   -¡Ahí está nuestro hombre, Watson! ¡Venga! Al menos tendremos ocasión de verlo, aunque no podamos hacer nada más.

   « Voilà notre homme ! s’écria Holmes. Venez vite ! Nous pourrons au moins le dévisager, faute de mieux ! »

   En aquel momento me di cuenta de que una poblada barba negra y dos ojos muy penetrantes se habían vuelto hacia nosotros por la ventanilla del coche de alquiler. Inmediatamente se alzó la trampilla del techo, el cochero recibió una orden a gritos y el vehículo salió disparado Regent Street adelante. Holmes buscó ansiosamente con la vista otro coche desocupado, pero no había ninguno. Luego echó a correr desesperadamente entre la corriente del tráfico, pero la ventaja era demasiado grande y muy pronto el cabriolé se perdió de vista.

   Comme dans un éclair, je vis une barbe noire broussailleuse et des yeux perçants qui nous regardaient à travers la glace du cab. Aussitôt la trappe par laquelle on communique de l’intérieur avec le cocher s’ouvrit et un ordre fut donné. Le véhicule partit à fond de train vers Trafalgar square. Holmes chercha immédiatement autour de lui une voiture vide et n’en trouva pas. Dans une course folle, il se jeta au milieu des embarras de la rue. Mais le cab avait trop d’avance sur mon ami, qui le perdit de vue peu après.

   -¡Qué contrariedad! -dijo Holmes con amargura al apartarse, jadeante y pálido de indignación, del flujo de vehículos-. ¿Ha existido nunca peor suerte y también mayor torpeza? Watson, Watson, si es usted honesto ¡tendrá que apuntar esto en el debe, contraponiéndolo a mis éxitos!

   « Sapristi ! dit Holmes, avec amertume, en se dégageant tout haletant des files de voitures, quelle malchance et aussi quelle imprévoyance de ma part ! Si vous êtes juste, Watson, vous enregistrerez cet échec à mon passif. »

   -¿Quién era ese individuo?

   J’interrogeai Sherlock : « Quel homme était-ce ?

   -No tengo la menor idea.

   — Je n’en ai pas la moindre idée.

   -¿Un espía?

   — Un espion ?

   -Por lo que hemos oído era evidente que a Baskerville lo han estado siguiendo muy de cerca desde que llegó a Londres. De lo contrario, ¿cómo habría podido saberse tan pronto que se alojaba en el hotel Northumberland? Si lo habían seguido el primer día, era lógico que también lo siguieran el segundo. Quizá se percató usted de que me llegué dos veces hasta la ventana mientras el doctor Mortimer leía el texto de la leyenda.

   — D’après ce que nous avons entendu, il est certain qu’une ombre a marché dans les pas de Baskerville depuis son arrivée à Londres. Comment aurait-on su rapidement qu’il avait choisi Northumberland hôtel ? Si on l’a espionné le premier jour, j’en conclus qu’on l’espionnera le second. Vous vous souvenez bien que, tout à l’heure, pendant la lecture des papiers du docteur Mortimer, je me suis approché deux fois de la fenêtre ?

   -Sí, lo recuerdo.

   — Oui, je me le rappelle.

   -Quería ver si alguien merodeaba por la calle, pero no he tenido éxito. Nos enfrentamos con un hombre inteligente, Watson. Se trata de un asunto muy serio y aunque no he decidido aún si estamos en contacto con un agente benévolo o perverso, constato siempre la presencia de inteligencia y decisión. Al marcharse nuestros amigos los seguí al instante con la esperanza de localizar a su invisible acompañante, pero nuestro hombre ha tenido la precaución de no trasladarse a pie sino utilizar un coche, lo que le permitía rezagarse o adelantarlos a toda velocidad y escapar así a su detección. Ese método tiene la ventaja adicional de que si hubieran tomado un coche ya estaba preparado para seguirlos. Pero tiene, sin embargo, una desventaja.

   — Je regardais si personne ne flânait dans la rue. Je n’avais rien remarqué de suspect. Ah ! nous avons affaire avec un homme habile, Watson ! La chose se complique. Bien qu’il me soit encore impossible de démêler si nous nous trouvons en présence d’une intervention amicale ou hostile, je reconnais qu’il en existe une. Quand nos amis nous ont quittés, je les ai suivis pour découvrir leur invisible surveillant. Cet homme est si rusé qu’au lieu d’aller à pied, il a préféré prendre un cab. Il pouvait ainsi rester en arrière de ceux qu’il observait ou les devancer pour échapper à leur attention. Ce procédé offrait aussi l’avantage de conserver leur contact, si l’envie leur venait de monter en cab ; mais il avait un désavantage évident.

   -Lo pone a merced del cochero.

   — Celui de livrer son auteur à la discrétion du cocher ?

   -Exactamente.

   — Évidemment.

   -¡Es una lástima que no tomáramos el número!

   — Quel malheur que nous n’ayons pas son numéro !

   -Mi querido Watson, aunque haya obrado con torpeza, no pensará usted seriamente que he olvidado ese pequeño detalle. Nuestro hombre es el 2704. Pero por el momento no nos sirve de nada.

   — Mon cher Watson, j’ai été maladroit, j’en conviens…. Toutefois, vous n’imaginez pas sérieusement que j’aie oublié, de l’inscrire là ! » Et Holmes se frappa le front. Il reprit : « J’ai lu sur le cab le numéro 2 704. Mais cela nous importe peu pour le moment.

   -No veo qué más podría usted haber hecho.

   — Qu’auriez-vous pu faire de plus ?

   -Al descubrir el coche de alquiler debería haber dado la vuelta y haberme alejado, para, a continuación, alquilar con toda calma un segundo cabriolé y seguir al primero a una distancia prudente o, mejor aún, trasladarme al hotel Northumberland y esperar allí. Después de que el desconocido hubiera seguido a Baskerville hasta su casa habríamos tenido la oportunidad de jugar a su mismo juego y ver a dónde se dirigía él. Pero, debido a una impaciencia indiscreta, de la que nuestro contrincante ha sabido aprovecharse con extraordinaria celeridad y energía, nos hemos traicionado y lo hemos perdido.

   — Si j’avais remarqué le cab, j’aurais tourné sur mes talons et pris une autre direction. J’aurais eu alors toute facilité pour en héler un autre, et, à une distance respectueuse, j’aurais trotté dans les pas du premier jusqu’à Northumberland hôtel. Là, j’aurais attendu. Puis, lorsque notre inconnu aurait accompagné sir Henry Baskerville chez lui, nous l’aurions filé à notre tour. Tandis que, par une précipitation intempestive, dont notre adversaire a su profiter avec une décision rare, nous nous sommes trahis et nous avons perdu sa trace. »

   Durante esta conversación habíamos seguido avanzando lentamente por Regent Street y ya hacía tiempo que el doctor Mortimer y su acompañante se habían perdido de vista.

   Tout en causant et en flânant devant les magasins de Régent street, nous avions cessé de voir le docteur Mortimer et son compagnon.

   -No tiene objeto que continuemos -dijo Holmes-. La persona que los seguía se ha marchado y no reaparecerá. Hemos de ver si disponemos de otros triunfos y jugarlos con decisión. ¿Reconocería usted el rostro del hombre que iba en el cabriolé?

   « Il est inutile que nous les suivions plus loin, dit Holmes. L’ombre s’est évanouie et ne reparaîtra plus. D’autres cartes nous restent encore dans les mains, jouons-les avec résolution. Reconnaîtriez-vous l’homme assis dans le cab ?

   -Sólo reconocería la barba.

   — Je ne reconnaîtrais que sa barbe.

   -Lo mismo me sucede a mí, por lo que deduzco que, con toda probabilidad, era una barba postiza. Un hombre inteligente que lleva a cabo una misión tan delicada sólo utiliza una barba para dificultar su identificación. ¡Venga conmigo, Watson!

   — Moi aussi…. Mais je jurerais bien qu’elle est fausse. Un homme, engagé dans une « filature » aussi délicate, ne peut porter une telle barbe que pour dissimuler ses traits…. Entrons ici, Watson. »

   Holmes entró en una de las oficinas de recaderos del distrito, donde el gerente lo recibió de manera muy afectuosa.

   Holmes pénétra dans un de ces bureaux de quartier où des commissionnaires se tiennent à toute heure du jour et de la nuit à la disposition du public. Le directeur le reçut avec force salutations.

   -Ya veo, Wilson, que no ha olvidado el caso en que tuve la buena fortuna de poder ayudarle.

   « Ah ! Wilson, fit mon ami, je vois avec plaisir que vous n’avez pas oublié le léger service que je vous ai rendu.

   -No, señor; le aseguro que no lo he olvidado. Salvó usted mi reputación y quizá también mi vida.

   — Certes non, monsieur. Vous avez sauvé ma réputation et peut-être même ma vie.

   -Exagera usted, amigo mío. Si no recuerdo mal, cuenta usted entre sus empleados con un muchacho apellidado Cartwright, que mostró cierto talento durante nuestra investigación.

   — Vous exagérez, mon garçon. Je me souviens que vous aviez, parmi vos boys, un gamin nommé Cartwright, qui fit preuve d’une certaine adresse, au cours de l’enquête.

   -Sí, señor; todavía sigue con nosotros.

   — Oui, monsieur ; il est toujours ici.

   -¿Podría usted llamarlo? ¡Muchas gracias! Y también me gustaría que me cambiara este billete de cinco libras.

   — Faites-le monter…. Pouvez-vous me procurer la monnaie de ce billet de cinq livres ? »

   Un chico de catorce años, de rostro despierto y mirada inquisitiva, se presentó en respuesta a la llamada del encargado y se quedó mirando al famoso detective con aire reverente.

   Un jeune garçon de quatorze ans, à la mine intelligente et futée, répondit au coup de sonnette du directeur. Il vint se placer devant Holmes, qu’il regarda respectueusement.

   -Déjeme ver la guía de hoteles -dijo Holmes-. Muchas gracias. Vamos a ver, Cartwright, aquí tienes los nombres de veintitrés hoteles, todos en las inmediaciones de Charing Cross. ¿Los ves?

   « Donne-moi l’Annuaire des hôtels, lui dit mon ami. Voici, Cartwright, le nom des vingt-trois hôtels qui sont dans le voisinage immédiat de Charing Cross… Tu les vois bien ?

   -Sí, señor.

   — Oui, monsieur.

   -Vas a visitarlos todos, uno a uno.

   — Tu les visiteras tous, les uns après les autres.

   -Sí, señor.

   — Oui, monsieur.

   -Empezarás, en cada caso, por dar un chelín al portero. Aquí tienes veintitrés chelines.

   — Tu commenceras par donner au concierge de chacun d’eux un shilling…. Voici vingt-trois shillings.

   -Sí, señor.

   — Oui, monsieur.

   -Le dirás que quieres ver el contenido de las papeleras que se vaciaron ayer. Dirás que se ha extraviado un telegrama importante y que lo estás buscando. ¿Entiendes?

   — Tu leur demanderas de te remettre les corbeilles à papier d’hier. Tu leur diras qu’on a laissé à une mauvaise adresse un télégramme important que tu tiens à retrouver…. Comprends-tu ?

   -Sí, señor.

   — Oui, monsieur.

   -Pero, en realidad, lo que vas a buscar es un ejemplar del Times de ayer en cuya página central se hayan hecho unos agujeros con tijeras. Aquí tienes el periódico. Ésta es la página. La reconocerás fácilmente, ¿no es cierto?

   — Ce qu’il te faudra réellement chercher, ce n’est pas un télégramme, mais une page intérieure du Times dans laquelle on aura pratiqué des coupures à l’aide de ciseaux. Voilà ce numéro du Times et la page en question…. Tu la reconnaîtras facilement, n’est-ce pas ?

   -Sí, señor.

   — Oui, monsieur.

   -El portero te mandará en cada caso al conserje, a quien también darás un chelín. Aquí tienes otros veintitrés chelines. Es posible que en veinte de los veintitrés hoteles los papeles desechados del día de ayer hayan sido quemados o eliminados. En los otros tres casos te mostrarán un montón de papel y buscarás en él esta página del Times. Las posibilidades en contra son elevadísimas. Aquí tienes diez chelines más para una emergencia. Mándame un informe por telégrafo a Baker Street antes de la noche. Y ahora, Watson, sólo nos queda descubrir mediante el telégrafo la identidad de nuestro cochero, el número 2704; luego pasaremos por una de las galerías de Bond Street y ocuparemos el tiempo viendo cuadros hasta el momento de nuestra cita en el hotel.

   — Dans chaque hôtel, le concierge te renverra au garçon du hall, auquel tu donneras aussi un shilling…. Je te remets encore vingt-trois autres shillings. Probablement, dans vingt hôtels sur vingt-trois, on te répondra que le contenu des corbeilles de la veille a été jeté ou brûlé. Dans les trois derniers hôtels, on te conduira à des tas de papiers parmi lesquels tu devras rechercher cette page du Times. Tu as très peu de chances de la retrouver…. Voici dix shillings de plus pour faire face à l’imprévu. Envoie-moi à Baker street, avant ce soir, le résultat de tes investigations. Maintenant, Watson, procurons-nous par télégramme l’identité du cocher qui conduit le cab 2 704. Puis, en attendant l’heure de nous présenter à Northumberland hôtel, nous entrerons dans une des expositions de peinture de Bond street. »

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