Le Chien des Baskerville

Der Hund der Baskervilles

   XI

   Kapitel 11

   L’HOMME DU PIC NOIR

   Der Mann auf dem Felsturm

   L’extrait de mon journal particulier qui forme le chapitre précédent m’a conduit jusqu’au 18 octobre, date à laquelle commença à se précipiter la conclusion de ces étranges événements. Tous les incidents des jours suivants sont gravés dans ma mémoire d’une façon indélébile, et je puis les conter par le menu sans recourir aux notes prises à cette époque. Je recommence donc mon récit au lendemain du jour où j’avais établi deux faits d’une importante gravité : le premier, que Mme Laura Lyons, de Coombe Tracey, avait écrit à sir Charles Baskerville et pris rendez-vous avec lui pour le lieu et l’heure mêmes où il avait trouvé la mort ; le second, que l’inconnu de la lande se terrait dans les huttes de pierre, sur le versant de la colline. Ces deux points acquis, je compris néanmoins que mon intelligence ou mon courage ne suffiraient pas pour mener à bien mon entreprise, si je ne parvenais à jeter un supplément de lumière sur ceux encore obscurs.

   Der Auszug aus meinem persönlichen Tagebuch, aus dem das vorangegangene Kapitel bestand, hat meine Erzählung bis zum 18. Oktober geführt, eine Zeit, da diese seltsamen Ereignisse rasch auf ihr schreckliches Ende zuzustreben begannen. Die Ereignisse der wenigen folgenden Tage sind mir unauslöschlich ins Gedächtnis gebrannt, so dass ich sie wiedergeben kann, ohne auf meine damaligen Notizen zurückzugreifen. Es beginnt mit dem Tag, nachdem ich zwei Tatsachen von großer Bedeutung herausgefunden hatte, nämlich einmal, dass Mrs. Laura Lyons aus Coombe Tracey an Sir Charles geschrieben und mit ihm an genau dem Platz und zu genau der Stunde verabredet war, da er den Tod gefunden hat, und zum zweiten, dass sich der Unbekannte, welcher auf dem Moor herumschlich, zwischen den Steinhütten auf dem Hügel aufhalten musste. Mit diesen Tatsachen in Händen, so ahnte ich, müssten entweder meine Intelligenz oder mein Mut nicht ausreichend sein, wenn ich nicht Licht in diese dunklen Punkte bringen könnte.

   La veille, le docteur Mortimer et sir Henry avaient joué aux cartes jusqu’à une heure avancée de la nuit, et je n’avais pas eu l’occasion d’entretenir le baronnet de ce que j’avais appris sur Mme Laura Lyons. Pendant le déjeuner, je lui fis part de ma découverte, et je lui demandai s’il lui plairait de m’accompagner à Coombe Tracey. Tout d’abord, il se montra enchanté de cette petite excursion ; puis, après mûre réflexion, il nous parut préférable à tous deux que je la fisse seul. Plus la visite serait cérémonieuse, plus il nous serait difficile d’obtenir des renseignements. Je quittai sir Henry — non sans quelques remords — et je courus vers cette nouvelle piste.

   Ich hatte zunächst keine Gelegenheit, dem Baronet zu berichten, was ich über Mrs. Lyons am Abend zuvor erfahren hatte, denn Dr. Mortimer war bei ihm und sie spielten bis spät in die Nacht Karten. Zum Frühstück jedoch informierte ich ihn über meine Entdeckung und fragte ihn, ob er mich nach Coombe Tracey begleiten wolle. Zunächst schien er sehr interessiert daran mitzukommen, doch auf den zweiten Blick schien es uns beiden, dass das Resultat der Nachforschungen ergiebiger sein würde, wenn ich alleine ging. Je formeller der Besuch wäre, um so weniger Informationen würden wir erhalten. So ließ ich Sir Henry zurück, nicht ohne ein paar leichte Gewissensbisse, und begab mich auf meine neue Entdeckungsfahrt.

   En arrivant à Coombe Tracey, j’ordonnai à Perkins de dételer les chevaux, et je m’enquis de la dame que je venais interroger. Je la trouvai sans peine : elle habitait au centre de la petite localité. La bonne m’introduisit dans le salon, sans m’annoncer. Une femme, assise devant une machine à écrire, se leva et s’avança vers moi avec un sourire de bienvenue. Quand elle se trouva en face d’un étranger, ce sourire s’évanouit ; elle se rassit et s’informa de l’objet de ma visite.

   Als ich Coombe Tracey erreicht hatte, wies ich Perkins an, die Pferde auszuspannen, und erkundigte mich nach der Dame, die ich befragen wollte. Es war kein Problem, ihre Wohnung ausfi ndig zu machen, die zentral gelegen und gut eingerich142 tet war. Ein Dienstmädchen ließ mich ohne Umstände herein, und als ich das Wohnzimmer betrat, erhob sich eine Dame, die vor einer Remington-Schreibmaschine gesessen hatte, und lächelte mir ein freundliches Willkommen zu. Das Lächeln fi el jedoch in sich zusammen, als sie bemerkte, dass ich ein Fremder war; sie setzte sich wieder hin und fragte nach dem Anlass meines Besuchs.

   À première vue, Mme Laura Lyons produisait l’impression d’une très jolie femme. Ses yeux et ses cheveux avaient cette chaude coloration de la noisette ; ses joues, quoique marquées de quelques taches de rousseur, possédaient l’éclat exquis des brunes avec, aux pommettes, ce léger vermillon qui brille au cœur de la rose thé. La première impression, je le répète, engendrait l’admiration. La critique ne naissait qu’à un second examen. Le visage avait quelque chose de défectueux — une expression vulgaire, peut-être une dureté de l’œil ou un relâchement de la lèvre en altéraient la parfaite beauté. Mais la remarque de ces défectuosités ne venait qu’après une étude plus approfondie des traits. Sur le moment, je n’éprouvai que la sensation d’être en présence d’une très jolie femme, qui me demandait le motif de ma visite. Jusqu’alors, je ne m’étais nullement douté de la délicatesse de ma démarche.

   Der erste Eindruck, den Mrs. Lyons auf mich machte, war von einer äußersten Schönheit. Ihr Augen wie auch ihre Haare waren von derselben haselnussbraunen Farbe, und ihre mit Sommersprossen besprenkelten Wangen waren von dem erlesenen Flaum der Brünetten bedeckt, jenem zarten Rosa, das sich im Inneren einer gelben Rose befi ndet. Bewunderung also, ich wiederhole, war mein erstes Gefühl. Doch auf den zweiten Blick wurde ich kritisch. Mit ihrem Gesicht schien auf subtile Weise etwas nicht zu stimmen; es lag eine gewisse Derbheit im Ausdruck, vielleicht Härte in den Augen, die Lippen erschienen schlaff und trübten so den Eindruck ihrer vollkommenen Schönheit. Aber diese Gedanken kamen mir natürlich erst später. Im Moment war mir lediglich bewusst, mich in Gegenwart einer sehr schönen Frau zu befi nden, die mich nach den Gründen für meinen Besuch fragte. Bis zu diesem Augenblick hatte ich mir nicht klar gemacht, wie delikat meine Mission war.

   « J’ai le plaisir, dis-je, de connaître monsieur votre père. » Ce préambule était maladroit, la dame me le fit aussitôt comprendre.

   „Ich habe das Vergnügen“, begann ich, „Ihren Vater zu kennen.“ Es war ein unbeholfener Anfang und die Dame ließ es mich spüren.

   « Il n’existe rien de commun entre mon père et moi, répliqua-t-elle, et ses amis ne sont pas les miens. Si je n’avais eu que mon père, à cette heure je serais morte de faim. Fort heureusement, sir Charles Baskerville et quelques autres âmes généreuses….

   „Ich habe mit meinem Vater nichts zu schaffen“, antwortete sie. „Ich schulde ihm nichts und seine Freunde sind nicht die meinen. Wären da nicht der selige Sir Charles Baskerville und einige andere freundliche Herzen gewesen, hätte ich verhungern können, ohne dass sich mein Vater darum geschert hätte.“

   — Je suis précisément venu vous voir à propos de Sir Charles Baskerville, interrompis-je. »

   „Gerade wegen des verstorbenen Sir Charles Baskerville suche ich Sie auf.“

   À ces mots, les taches de rousseur devinrent plus apparentes sur les joues de Mme Lyons.

   Die Sommersprossen in ihrem Gesicht verblassten.

   « Que puis-je vous dire sur lui ? demanda-t-elle, tandis que ses doigts jouaient nerveusement sur les touches de sa machine à écrire.

   „Was kann ich Ihnen über Sir Charles erzählen?“ fragte sie, während ihre Finger nervös an den Tasten ihrer Schreibmaschine spielten.

   — Vous le connaissiez, n’est-ce pas ?

   „Sie haben ihn doch gekannt, nicht wahr?“

   — Je vous ai déjà dit que je lui étais redevable de grands services. Si je puis me suffire à moi-même, je le dois surtout à l’intérêt que lui avait inspiré ma triste situation.

   „Ich habe Ihnen gerade gesagt, dass ich seiner Güte eine Menge verdanke. Wenn ich in der Lage bin, mein Leben zu bestreiten, so liegt das zu einem großen Teil an seinem Interesse an meiner unglücklichen Lage.“

   — Lui écriviez-vous ? »

   „Standen Sie mit ihm in Briefkontakt?“

   La dame releva vivement la tête ; un éclair de colère passa dans ses beaux yeux veloutés.

   Die Dame warf mir kurz einen verärgerten Blick aus ihren haselnussbraunen Augen zu.

   « Dans quel but toutes ces questions ? interrogea-t-elle sèchement.

   „Worauf wollen Sie hinaus?“ fragte sie scharf.

   — Dans quel but ? répétai-je.… Pour éviter un scandale public.… Il vaut mieux que je vous adresse ces questions, ici, dans l’intimité, sans que l’affaire qui m’amène franchisse cette enceinte. »

   „Es liegt mir daran, öffentliches Aufsehen zu vermeiden. Es ist besser, ich frage Sie hier, als dass sich die Angelegenheit unserer Kontrolle entzieht.“

   Mme Lyons garda le silence et ses joues devinrent excessivement pâles. Puis en me jetant un regard de défi :

   Einen Moment lang blieb sie still und ihr Gesicht war immer noch sehr blass. Schließlich sah sie mit trotziger und herausfordernder Miene auf.

   « Soit ! dit-elle, je vous répondrai. Que désirez-vous savoir ?

   „Nun gut“, sagte sie. „Ich werde Ihre Fragen beantworten.“

   — Correspondiez-vous avec sir Charles ?

   „Standen Sie mit Sir Charles in Briefkontakt?“

   — Oui ; je lui ai écrit une ou deux fois pour le remercier de sa délicate générosité.

   „Sicher habe ich ihm ein- oder zweimal geschrieben, um mich für seine Feinfühligkeit und Großzügigkeit zu bedanken.“

   — Vous rappelez-vous les dates de vos lettres ?

   „Können Sie mir die genauen Daten dieser Briefe angeben?“

   — Non.

   „Nein.“

   — Vous êtes-vous rencontrés ?

   „Haben Sie ihn jemals getroffen?“

   — Oui ; une ou deux fois… quand il est venu à Coombe Tracey. C’était un homme très simple, qui faisait le bien sans ostentation.

   „Ja, ein- oder zweimal, als er nach Coombe Tracey kam. Er war ein sehr zurückhaltender Mensch und zog es vor, im Verborgenen als Wohltäter zu handeln.“

   — Puisque vous l’avez peu vu et que vous ne lui avez écrit que fort rarement, comment pouvait-il connaître assez vos besoins pour vous aider ainsi qu’il l’a fait, d’après vos propres aveux ? »

   „Aber wenn Sie ihn so selten gesehen haben und auch so selten geschrieben, woher wusste er dann genug über Ihre Angelegenheiten, um Ihnen so helfen zu können, wie Sie es beschrieben haben?“

   Mme Lyons rétorqua cette objection avec une extrême promptitude :

   Sie parierte meine Zweifel mit äußerstem Geschick.

   « Plusieurs personnes connaissant mon dénuement s’étaient associées pour me secourir. L’une d’elles était M. Stapleton, voisin et ami intime de sir Charles Baskerville. Excessivement bon, il consentit à parler de moi à sir Charles. »

   „Es gab mehrere Herren, die meine traurige Geschichte kannten und sich zusammengetan hatten, um mir zu helfen. Einer war Mr. Stapleton, ein Nachbar und vertrauter Freund von Sir Charles. Er war über die Maßen freundlich, und Sir Charles hat durch ihn von meinen Angelegenheiten erfahren.“

   Je savais déjà que, dans plusieurs circonstances, le vieux gentilhomme s’était servi de l’intermédiaire de Stapleton pour distribuer ses aumônes. Le récit de la dame paraissait donc très vraisemblable. Je continuai :

   Ich wusste schon, dass Stapleton zu verschiedenen Gelegenheiten der Almosenpfl eger von Sir Charles gewesen war, so dass mir die Ausführungen von Mrs. Lyons glaubhaft erschienen.

   « Avez-vous écrit à sir Charles pour lui donner un rendez-vous ? »

   „Haben Sie jemals Sir Charles geschrieben, dass sie ihn treffen möchten?“ fuhr ich fort.

   La colère empourpra de nouveau les joues de Mme Lyons :

   Mrs. Lyons wurde rot vor Ärger.

   « Vraiment, monsieur, répondit-elle, vous me posez là une question bien extraordinaire.

   „Wirklich, Sir, das ist eine sehr merkwürdige Frage.“

   — Je le regrette, madame, mais je dois la renouveler.

   „Es tut mir Leid, Madam, aber ich muss Sie das fragen.“

   — Je vous répondrai : certainement non !

   „Nun, dann ist meine Antwort: Sicher nicht.“

   — Pas même le jour de la mort de sir Charles ? »

   „Auch nicht am Todestag von Sir Charles?“

   La rougeur du visage de Mme Laura Lyons fit place à une pâleur cadavérique. Ses lèvres desséchées s’entr’ouvrirent à peine pour laisser tomber un « non », que je vis, plutôt que je ne l’entendis.

   Die Röte war augenblicklich aus ihrem Gesicht gewichen und sie saß leichenblass vor mir. Ihre trockenen Lippen konnten kaum das ‚Nein‘ hauchen, das ich eher sah als hörte.

   — Votre mémoire vous trahit sûrement, dis-je. Je puis vous citer un passage de votre lettre. Le voici : « Je vous en prie, je vous en supplie, vous êtes un homme d’honneur, brûlez cette lettre et soyez ce soir, à dix heures, à la porte de la lande ».

   „Bestimmt täuscht Sie Ihre Erinnerung“, sagte ich. „Ich kann sogar einen Teil Ihres Briefes zitieren. Er lautete: ‚Ich fl ehe sie an, da Sie ein Gentleman sind, diesen Brief zu verbrennen und um zehn Uhr am Tor zu sein‘.“

   Je crus que Mme Lyons allait s’évanouir ; mais, par un suprême effort de volonté, elle se ressaisit.

   Einen Moment lang glaubte ich, sie würde ohnmächtig, doch mit äußerster Anstrengung bekam sie sich wieder in ihre Gewalt.

   « Je croyais un galant homme incapable d’une telle action ! bégaya-t-elle.

   „Gibt es denn keinen Gentleman mehr?“ keuchte sie.

   — Vous êtes injuste pour sir Charles…. Il a brûlé votre lettre. Mais quelquefois une lettre, même carbonisée, reste encore lisible…. Reconnaissez-vous l’avoir écrite ?

   „Sie tun Sir Charles Unrecht, er hat den Brief verbrannt, aber manchmal ist ein Brief auch dann noch lesbar, wenn er verbrannt wurde. Geben Sie nunmehr zu, ihn geschrieben zu haben?“

   — Oui, je l’ai écrite ! » s’écria-t-elle. Et, répandant son âme dans un torrent de mots, elle ajouta : « Oui, je l’ai écrite ! Pourquoi le nierais-je ? Je n’ai pas à en rougir !… Je désirais qu’il me secourût et j’espérais l’y amener, s’il consentait à m’écouter. Voilà pourquoi je lui ai demandé une entrevue.

   „Ja, ich habe ihn geschrieben“, rief sie und schüttete ihr Herz in einem Strom von Worten aus. „Ich habe ihn geschrieben. Warum sollte ich es leugnen? Ich habe keinen Grund, mich dafür zu schämen. Ich wollte, dass er mir hilft. Ich war der Ansicht, durch ein Gespräch könnte ich seine Hilfe erlangen, daher bat ich ihn, mich zu treffen.“

   — Pourquoi avoir choisi cette heure tardive ?

   „Aber warum zu solcher Stunde?“

   — Parce que j’avais appris le matin que sir Charles partait le lendemain pour Londres et que son absence se prolongerait pendant plusieurs mois.

   „Weil ich gerade erst erfahren hatte, dass er im Begriff war, nach London zu fahren, und möglicherweise einige Monate lang abwesend sein würde. Es hatte seinen Grund, warum ich nicht früher dort sein konnte.“

   — Mais pourquoi lui donner rendez-vous dans le jardin plutôt que dans le château ?

   „Aber warum eine Verabredung im Garten an Stelle eines Besuchs im Haus?“

   — Pensez-vous qu’il soit convenable qu’une femme seule aille, à cette heure-là, chez un célibataire ?

   „Sind Sie der Meinung, eine Dame könnte um diese Uhrzeit einen Junggesellen allein in seiner Wohnung aufsuchen?“

   — Qu’arriva-t-il au cours de votre entrevue ?

   „Nun, was ist passiert, als Sie dort ankamen?“

   — Je ne suis pas allée à Baskerville.

   „Ich bin nie hingegangen.“

   — Madame Lyons !

   „Mrs. Lyons!“

   — Je vous le jure sur tout ce que j’ai de plus sacré !… Non, je ne suis pas allée à Baskerville….. Un événement imprévu m’en a empêchée.

   „Nein, ich schwöre Ihnen bei allem, was mir heilig ist, ich bin nie hingegangen. Etwas ist mir dazwischen gekommen.“

   — Quel est-il ?

   „Und was war das?“

   — Il est d’ordre tout intime. Je ne puis vous le dire.

   „Dabei handelt es sich um eine persönliche Angelegenheit, von der ich Ihnen nicht erzählen kann.“

   — Alors vous reconnaissez avoir donné rendez-vous à sir Charles à l’heure et à l’endroit où il a trouvé la mort, mais vous niez être venue à ce rendez-vous ?

   „Sie geben also zu, dass Sie mit Sir Charles eine Verabredung zu eben jener Stunde und an eben jenem Ort hatten, wo er gestorben ist, aber Sie bestreiten, die Verabredung eingehalten zu haben.“

   — Je vous ai dit la vérité. »

   „Das ist die Wahrheit.“

   À maintes reprises, j’interrogeai Mme Lyons sur ce fait ; ses réponses ne varièrent pas.

   Wieder und wieder nahm ich sie ins Kreuzverhör, doch kam ich über diesen Punkt nicht hinaus.

   Madame, lui dis-je en me levant pour clore cette longue et inutile visite, par votre manque de confiance et de franchise, vous assumez une lourde responsabilité et vous vous placez dans une situation très fausse. Si vous me forcez à requérir l’intervention de la justice, vous verrez à quel point vous serez sérieusement compromise ! Si vous n’avez pas trempé dans ce tragique événement, pourquoi avez-vous nié tout d’abord la lettre envoyée par vous à sir Charles à cette date ?

   „Mrs. Lyons“, sagte ich, als ich mich nach diesem langen und unbefriedigendem Verhör erhob, „Sie laden eine sehr große Verantwortung auf sich und bringen sich in eine unangenehme Lage, wenn Sie nicht reinen Tisch machen hinsichtlich allem, das Sie wissen. Wenn ich mich gezwungen sehe, die Polizei einzuschalten, werden Sie feststellen, wie ernsthaft Sie sich selbst belasten. Wenn Sie so unschuldig sind, warum haben Sie dann zuerst abgestritten, Sir Charles an jenem Tag einen Brief geschrieben zu haben?“

   — Je craignais qu’on ne tirât de ce fait une conclusion erronée et que je ne fusse ainsi mêlée à un scandale.

   „Weil ich fürchtete, dass falsche Schlüsse daraus gezogen werden könnten und ich in einen Skandal verwickelt würde.“

   — Pourquoi avez-vous tant insisté pour que sir Charles brûlât votre lettre ?

   „Und warum war Ihnen so daran gelegen, dass Sir Charles den Brief verbrannte?“

   — Vous devez le savoir, puisque vous l’avez lue.

   „Wenn Sie den Brief gelesen haben, dann wissen Sie warum.“

   — Je ne prétends pas avoir lu cette lettre,

   „Ich habe nicht gesagt, dass ich den ganzen Brief gelesen habe.“

   — Vous m’en avez cité un passage.

   „Sie haben daraus zitiert.“

   — Le post-scriptum seulement. Ainsi que je vous l’ai dit, la lettre avait été brûlée et cette partie demeurait seule lisible. Je vous demande encore une fois pourquoi vous insistiez si fort pour que sir Charles brûlât cette lettre, reçue quelques heures avant sa mort ?

   „Ich habe das Postskriptum zitiert. Wie ich sagte, war der Brief verbrannt worden und nicht vollständig lesbar. Ich frage Sie noch einmal, warum es für Sie so wichtig war, dass Sir Charles den Brief verbrannte, den er am Tage seines Todes erhalten hatte.“

   — Ceci est également d’ordre intime.

   „Das ist eine sehr persönliche Angelegenheit.“

   — Raison de plus pour éviter une enquête publique.

   „Ein Grund mehr, warum Sie eine öffentliche Untersuchung vermeiden sollten.“

   — Eh bien, je vais vous l’apprendre. Si vous connaissez un peu ma malheureuse histoire, vous devez savoir que j’ai fait un mariage ridicule et que je le déplore pour plusieurs raisons.

   „Nun gut, ich werde es Ihnen sagen. Wenn Sie von meinem unglücklichen Schicksal gehört haben, werden Sie wissen, dass ich überstürzt geheiratet und Grund dazu hatte, dies zu bedauern.“

   — Je le sais.

   „Insoweit bin ich informiert.“

   — Par ses persécutions quotidiennes, mon mari — que je déteste — m’avait rendu la vie commune odieuse. Mais il a la loi pour lui et je suis tous les jours exposée à ce qu’il m’oblige à réintégrer le foyer conjugal. À l’époque où j’écrivis cette lettre à sir Charles, j’avais appris que je pourrais reconquérir mon indépendance, moyennant certains frais qu’il fallait consigner. Il s’agissait de tout ce qui m’est le plus cher au monde — tranquillité d’esprit, bonheur, respect de moi-même — de tout ! Je connaissais sir Charles, et je me disais que, s’il entendait mon histoire de ma propre bouche, il ne repousserait pas mes prières.

   „Mein Leben war eine einzige Flucht vor einem Ehemann, den ich verabscheute. Das Gesetz ist auf seiner Seite und jeden Tag kann ich mit der Möglichkeit konfrontiert werden, dass er mich dazu zwingt, mit ihm zusammenzuleben. Als ich diesen Brief an Sir Charles schrieb, hatte ich gerade erfahren, dass eine gewisse Aussicht für mich bestand, meine Freiheit wiederzuerlangen, sofern ich bestimmte Aufwendungen bestreiten konnte. Es hat mir alles bedeutet – Seelenfrieden, Glück, Selbstachtung – einfach alles! Ich kannte Sir Charles‘ Großzügigkeit und hoffte, dass er mir helfen würde, wenn er die Geschichte aus meinem eigenen Mund hören würde.“

   — Alors pourquoi n’êtes-vous pas allée le retrouver ?

   „Aber warum sind Sie dann nicht hingegangen?“

   — Dans l’intervalle, j’avais reçu du secours d’un autre côté.

   „Weil ich in der Zwischenzeit aus einer anderen Quelle Hilfe bekommen hatte.“

   — Pourquoi ne pas écrire une seconde fois à sir Charles pour lui expliquer tout cela ?

   „Warum haben Sie dann Sir Charles nicht geschrieben und alles erklärt?“

   — Je l’eusse certainement fait si les journaux du lendemain matin n’avaient pas annoncé sa mort. »

   „Das hätte ich getan, hätte ich nicht am nächsten Tag aus der Zeitung von seinem Tod erfahren.“

   Le récit de Mme Lyons était vraisemblable et cohérent. Pour en contrôler la véracité, il ne me restait plus qu’à vérifier si, vers cette époque, elle avait introduit une action en divorce contre son mari.

   Die Geschichte dieser Dame passte in allen Details und keine meiner Fragen war fähig, sie zu erschüttern. Die einzige Möglichkeit zu prüfen, ob sie den Tatsachen entsprach, war herauszufi nden, ob sie tatsächlich zum Zwecke der Scheidung entsprechende Schritte gegen ihren Ehemann zur Zeit der Tragödie in die Wege geleitet hatte.

   D’autre part, il me paraissait inadmissible qu’elle osât affirmer ne pas être allée à Baskerville, si elle s’y était réellement rendue ; elle aurait dû s’y faire porter en voiture et ne rentrer à Coombe Tracey qu’aux premières heures du matin. Or, comment tenir ce voyage secret ? Selon toute probabilité, Mme Lyons m’avait confessé toute la vérité — ou tout au moins une partie de la vérité. Je m’en retournai confus et découragé. Ainsi donc, une fois encore, je me heurtais à un obstacle qui me barrait la voie au bout de laquelle j’espérais trouver la clef du mystère que j’avais mission de découvrir. Et cependant, plus je songeais au visage et à l’attitude de Mme Lyons, plus j’avais le pressentiment qu’elle me cachait quelque chose. Pourquoi était-elle devenue si pâle ? Pourquoi avais-je dû lutter pour lui arracher certaines explications ? Pourquoi enfin avait-elle gardé le silence au moment du drame ? Et ses explications mêmes ne la rendaient pas aussi innocente à mes yeux qu’elle aurait voulu le paraître ? Pour l’instant, je résolus de ne pas pousser plus loin mes investigations du côté de Mme Lyons et de chercher, au contraire, la solution du problème parmi les huttes de pierre de la lande.

   Es schien mir unwahrscheinlich, dass sie es wagen würde zu bestreiten, in Baskerville Hall gewesen zu sein, wenn sie wirklich dort gewesen wäre, denn sie hätte eine Kutsche gebraucht, um dort hinzugelangen, und sie hätte nicht vor dem nächsten Morgen in Coombe Tracey zurück sein können. Ein solche Ausfl ug konnte nicht verheimlicht werden. Es war daher wahrscheinlich, dass sie die Wahrheit sagte oder jedenfalls einen Teil der Wahrheit. Verwirrt und niedergeschlagen kehrte ich zurück. Wieder einmal stand ich vor der unüberwindlichen Mauer, die quer über jeden Weg gebaut zu sein schien, auf welchem ich mich dem Ziel meiner Mission zu nähern suchte. Doch je mehr ich über die Mimik und Gestik jener Dame nachdachte, um so stärker fühlte ich, dass sie etwas vor mir verbarg. Warum sonst hätte sie so blass werden sollen? Warum sträubte sie sich gegen jedes Zugeständnis, bis ich es ihr entrissen hatte? Warum schwieg sie so verbissen über den Tag der Tragödie? Sicher konnte die Erklärung dafür nicht ganz so unschuldig sein, wie sie mich glauben machen wollte. Im Moment kam ich in dieser Richtung nicht weiter, daher musste ich mich der anderen Spur zuwenden, die ich zwischen den Steinhütten auf dem Moor zu suchen hatte.

   Le renseignement fourni par Barrymore était très vague. Je m’en convainquis pendant mon retour au château, à la vue de cette succession de collines qui portaient toutes les traces de l’habitation des anciens hommes. La seule indication précise consistait à affecter à l’inconnu une de ces antiques demeures de pierre. Or, j’en comptais plus de cent disséminées un peu partout sur la lande. Cependant, depuis que j’avais vu l’homme juché sur le sommet du pic Noir, j’avais un point de repère pour me guider. Je me promis de concentrer mes recherches autour de ce point. De là-haut, je pouvais explorer successivement toutes les huttes, jusqu’à ce que j’eusse découvert la bonne. Si j’y rencontrais mon inconnu, je saurais bien, mon revolver aidant, lui arracher son secret. Il faudra qu’il m’apprenne qui il est et pourquoi il nous espionne depuis si longtemps ! Il nous avait échappé au milieu de la foule de Regent street ; dans cette contrée déserte, la même manœuvre serait plus difficile. Si, au contraire, la hutte était vide, je m’y installerais aussi longtemps qu’il le faudrait pour attendre le retour de son hôte. Holmes l’avait manqué à Londres…. Quel triomphe pour moi si je réussissais là où mon maître avait échoué !

   Doch dies war eine recht unsichere Spur. Das wurde mir deut148 lich, während ich zurückfuhr und bemerkte, wie Hügel auf Hügel Überreste des alten Volkes aufwies. Barrymores einziger Hinweis besagte, dass der Fremde in einer dieser verlassenen Hütten lebte, und davon lagen hunderte kreuz und quer über das Moor verstreut. Doch wies mir mein eigenes Erlebnis den Weg, hatte ich doch den Mann mit eigenen Augen auf dem Gipfel des Black Tor stehen sehen. Auf diese Stelle wollte ich meine Suche konzentrieren. Von hier aus wollte ich jede Hütte untersuchen, bis ich auf die richtige stieß, und sollte sich der Mann darinnen aufhalten, so würde ich ihn mit meinem Revolver bedrohen und aus seinem eigenen Mund hören, wer er sei und warum er uns so lange Zeit beschattet habe. In Regent Street konnte er uns leicht entkommen, doch in der Einsamkeit des Moores würde ihm das schwer fallen. Sollte ich jedoch die Hütte fi nden, ohne dass er sich darinnen befände, müsste ich dort auf ihn warten, wie lange es auch dauern sollte, bis er zurückkäme. Er war Holmes in London entwischt. Es wäre wirklich ein Triumph für mich, dort erfolgreich zu sein, wo der Meister versagt hatte.

   Dans cette enquête, la malchance s’était acharnée contre nous. Mais tout à coup la fortune tourna et commença à me sourire. Le messager de bonheur se présenta sous les traits de M. Frankland qui, la figure rubiconde encadrée par ses favoris grisonnants, se tenait sur le pas de la porte de son jardin. La grande route que je suivais passait devant cette porte.

   In der ganzen Angelegenheit hatte sich das Glück immer und immer wieder gegen uns gestellt, doch jetzt endlich kam es mir zu Hilfe, und der Überbringer der guten Nachricht war niemand anderer als Mr. Frankland, der mit seinem grauen Schnurrbart und rotem Gesicht vor seinem Gartentor auf der Landstraße stand, die ich entlang kam.

   « Bonjour, docteur Watson ! s’écria-t-il avec une bonne humeur inaccoutumée. Vos chevaux ont besoin de repos…. Entrez donc vous rafraîchir…. Vous me féliciterez. »

   „Guten Tag, Dr. Watson“, rief er mit ungewohnt guter Laune. „Sie müssen ihren Pferden wirklich eine Pause gönnen und hereinkommen, um mit mir ein Glas Wein zu trinken und mich zu beglückwünschen.“

   Depuis que je connaissais la conduite de Frankland envers sa fille, je n’éprouvais plus aucune sympathie pour lui. Mais comme je souhaitais un prétexte pour renvoyer Perkins et la voiture au château, l’occasion me parut excellente. Je mis pied à terre et je fis dire à sir Henry par le cocher que je rentrerais pour l’heure du dîner. Puis je pénétrai dans la maison de Frankland.

   Nach allem, was ich darüber erfahren hatte, wie er seine Tochter behandelt hat, waren meine Gefühle ihm gegenüber nicht sonderlich freundschaftlicher Natur, doch erschien mir dies eine gute Gelegenheit, Perkins und den Wagen nach Hause zu schicken. So stieg ich aus und sandte Sir Henry die Nachricht, dass ich rechtzeitig zum Abendessen zurückkehren würde. Dann folgte ich Frankland in sein Speisezimmer.

   « C’est un grand jour pour moi, fit cet original, un de ces jours qu’on marque avec un caillou blanc. J’ai remporté aujourd’hui un double succès. Je. voulais apprendre aux gens de ce pays que la loi est la loi et qu’il existe un homme qui ne craint pas de l’invoquer. J’avais revendiqué un droit de passage au beau milieu du parc du vieux Middleton, monsieur, sur un espace de cent mètres et devant la porte de la maison. Qu’en pensez-vous ?… Ils verront bien, ces grands seigneurs, qu’ils ne nous écraseront pas toujours sous le sabot ferré de leurs chevaux !… Ensuite, j’avais entouré de clôtures le bois où les habitants de Fenworthy ont coutume d’aller en pique-nique. Les maroufles croient vraiment qu’on a abrogé les lois qui protègent la propriété et qu’ils peuvent déposer partout leurs papiers graisseux et leurs tessons de bouteilles ! Ces deux procès ont été jugés, docteur Watson, et j’ai obtenu gain de cause dans les deux affaires. Je n’avais plus remporté de succès pareil depuis le jour où j’avais fait condamner sir John Morland parce qu’il tirait des lapins sur sa propre garenne.

   „Heute ist ein großer Tag für mich, einer, den ich rot im Kalender anstreichen kann“, rief er glucksend. „Ich habe einen doppelten Sieg errungen. Ich werde ihnen in diesem Teil der Welt schon noch beibringen, dass Gesetz Gesetz ist und sie einen Mann vor sich haben, der nicht davor scheut, sein Recht einzufordern. Es ist mir gelungen, freien Durchgang mitten durch den Park des alten Middleton einzuklagen, keine hundert Meter von seiner Haustür entfernt. Was halten Sie davon? Wir werden diese Magnaten schon lehren, dass sie die Rechte der Bürger nicht mit Füßen treten können! Und ich habe erreicht, dass der Wald gesperrt wird, in welchem die Leute von Fernworthy zu picknicken pfl egten. Anscheinend glauben diese Leute, dass es kein Eigentumsrecht gibt und sie herumlungern können, wo es ihnen beliebt mit ihrem Wurstpapier und ihren Flaschen. Beide Fälle entschieden, Dr. Watson, und beide zu meinen Gunsten. Einen solchen Tag habe ich nicht mehr erlebt, seit ich Sir John wegen Hausfriedensbruch verurteilen ließ, weil er in seinem eigenen Gehege jagte.“

   — Comment diable vous y êtes-vous pris ?

   „Aber wie um alles in der Welt haben Sie das fertig gebracht?“

   — Feuilletez les recueils de jurisprudence…. Vous y lirez : « Frankland c. Morland, Cour du Banc de la Reine…. » Ça m’a coûté cinq mille francs, mais j’ai eu mon jugement !

   „Lesen Sie das in den Büchern nach, es ist es wert – Frankland gegen Morland, Queen‘s Bench Court. Ich habe zwar 200 Pfund zahlen müssen, aber ich habe meinen Urteilsspruch bekommen.“

   — Quel profit en avez-vous tiré ?

   „Hat es Ihnen einen Nutzen gebracht?“

   — Aucun, monsieur, aucun…. Je suis fier de dire que je n’avais aucun intérêt dans l’affaire…. Je remplis mon devoir de citoyen…. Par exemple, je ne doute pas que les gens de Fenworthy ne me brûlent ce soir en effigie. La dernière fois qu’ils se sont livrés à ce petit divertissement, j’avais averti la police qu’elle eût à intervenir…. La police du comté est déplorablement conduite, monsieur ; elle ne m’a pas accordé la protection à laquelle j’avais droit ! Le procès Frankland c. la Reine portera la cause devant le public… J’ai prévenu les agents qu’ils se repentiront de leur attitude envers moi — et déjà ma prédiction se réalise.

   „Keinen, Dr. Watson. Ich kann voller Stolz sagen, dass ich kein persönliches Interesse an diesem Fall hatte. Ich handle vollständig aus öffentlichem Interesse heraus. Natürlich habe ich keinen Zweifel, dass die Leute von Fernworthy mein Bild noch heute Nacht auf dem Scheiterhaufen verbrennen werden. Letztes Mal habe ich der Polizei gesagt, sie sollte solche schamlosen Veranstaltungen unterbinden. Die Polizei der Grafschaft ist in einem erbärmlichen Zustand und war nicht in der Lage, mir angemessenen Schutz zukommen zu lassen. Der Fall Frankland gegen die Krone wird die Angelegenheit vor die Öffentlichkeit bringen. Ich habe ihnen bereits erklärt, dass sie ihre Behandlung meiner Person noch zu bereuen haben, und schon haben sich meine Worte bewahrheitet.“

   — Comment ? demandai-je.

   „Wie das?“ fragte ich.

   Der alte Mann setzte eine schlaue Miene auf.

   — Je pourrais leur apprendre ce qu’ils meurent d’envie de connaître ; mais, pour rien au monde, je n’aiderais des coquins de cette espèce. »

   „Weil ich ihnen verraten könnte, was sie für ihr Leben gern wissen möchten; aber nichts kann mich veranlassen, diesen Lumpen auf irgendeine Weise zu helfen.“

   Depuis un moment, je cherchais un prétexte pour échapper aux bavardages de ce vieux fou. En entendant ces paroles, je voulus en savoir davantage. Je connaissais suffisamment le caractère de Frankland pour être certain que le moindre signe d’intérêt arrêterait immédiatement ses confidences.

   Die ganze Zeit hatte ich nach einer Entschuldigung gesucht, um seinem Klatsch zu entkommen, doch nun war ich neugierig, mehr zu erfahren. Inzwischen war ich mit dem widerspenstigen Charakter des alten Sünders vertraut genug, um zu wissen, dass jedes zu offensichtliche Anzeichen meines Interesses ihn am sichersten davon abbringen würde, mir weitere Vertraulichkeiten zu erzählen.

   — Quelque délit de braconnage sans doute ? dis-je d’un air indifférent.

   „Bestimmt ein Wildererfall“, sagte ich in gleichgültigem Ton.

   — Ah ! ouiche !… La chose est bien plus importante…. Que pensez-vous du contumace qui erre sur la lande ? »

   „Ha, mein Junge, etwas viel Wichtigeres als das! Was halten Sie von dem Sträfl ing im Moor?“

   Je le regardai, stupéfait. « Insinueriez-vous que vous savez où il est ?

   Ich fuhr zusammen. „Sie wollen doch nicht sagen, dass Sie wissen, wo er sich versteckt?“ rief ich.

   — J’ignore l’endroit précis où il se cache ; mais je pourrais tout de même procurer à la police le moyen de lui mettre la main au collet. Que faudrait-il pour s’emparer de lui ? Découvrir le lieu où il vient chercher sa nourriture et, de là, le suivre à la trace. »

   „Vielleicht weiß ich nicht genau, wo er ist, aber ich bin ganz sicher, dass ich der Polizei helfen könnte, ihn zu schnappen. Ist Ihnen denn noch nie der Gedanke gekommen, dass man einen Mann am einfachsten fängt, indem man herausfi ndet, woher er seine Nahrung bekommt, und diese Spur zu ihm zurückverfolgt?“

   Certainement Frankland touchait à la vérité. « Vous avez raison, répondis-je. Mais comment avez deviné qu’il habitait la lande ?

   Er schien sicherlich der Wahrheit auf unangenehme Weise nahe gekommen zu sein. „Kein Zweifel“, sagte ich, „aber woher wissen Sie, dass er sich noch im Moor aufhält?“

   — J’ai vu, de mes yeux vu, le commissionnaire qui lui apporte ses provisions. »

   „Weil ich mit eigenen Augen den Boten gesehen habe, der ihm das Essen bringt.“

   Je tremblai pour Barrymore, car c’était chose dangereuse que de se trouver à la merci de cet incorrigible bavard. La phrase qui suivit me rassura.

   Ich begann mir Sorgen um Barrymore zu machen. Diesem boshaften alten Prozesshansel ausgeliefert zu sein sollte man nicht auf die leichte Schulter nehmen. Doch seine nächste Bemerkung nahm mir eine Last von der Seele.

   « C’est un jeune garçon qui lui sert de pourvoyeur, ajouta Frankland. À l’aide du télescope que j’ai installé sur mon toit, je l’aperçois tous les jours, parcourant à la même heure le même chemin. Qui irait-il retrouver, sinon le prisonnier évadé ? »

   „Sie werden überrascht sein zu hören, dass sein Essen von einem Kind gebracht wird. Jeden Tag sehe ich es durch das Teleskop auf meinem Dach. Es nimmt denselben Weg zur selben Stunde, und wohin sonst sollte es wohl gehen außer zu dem entfl ohenen Sträfl ing?“

   Ce renseignement marquait le retour de la bonne fortune. Et cependant je ne l’accueillis par aucun témoignage d’intérêt. Un enfant !… Barrymore n’avait-il pas affirmé qu’un enfant ravitaillait l’inconnu ? Alors Frankland se trouvait sur la piste de mon inconnu, et non pas sur celle de Selden ! Que de longues et pénibles recherches n’éviterais-je pas s’il consentait à partager ce secret avec moi ! Il me fallait jouer serré, feindre l’incrédulité et l’indifférence.

   Das war wirklich ein Glücksfall! Und doch unterdrückte ich jeden Anschein von Interesse. Ein Kind! Barrymore hatte erzählt, dass unser Unbekannter von einem Jungen beliefert wurde. Frankland war auf seine und nicht auf die Fährte des Sträflings gestoßen. Wenn ich sein Wissen aus ihm herausbekäme, könnte es mir eine lange und mühevolle Suche ersparen. Meine stärksten Trümpfe waren offensichtlicher Unglaube und Gleichgültigkeit.

   « Il est plus probable, repris-je, que c’est le fils de quelque berger de la lande qui porte le dîner de son père. »

   „Es scheint mir doch wahrscheinlicher, dass es sich um den Sohn eines Moorschäfers handelt, der seinem Vater das Mittagessen bringt.“

   La moindre velléité de contradiction mettait le vieil entêté hors de lui. Il me lança un mauvais regard et ses favoris gris se hérissèrent comme les poils d’un chat sauvage.

   Das leiseste Anzeichen von Widerstand provozierte den alten Autokraten. Seine Augen blitzen mich böse an und sein grauer Schnurrbart zitterte wie der einer verärgerten Katze.

   « Un fils de fermier !… Vraiment ? fit-il en désignant de la main la lande solitaire que nous apercevions à travers la croisée. Voyez-vous le pic Noir, là-bas ? »

    Je fis un signe affirmatif.

    « Voyez-vous plus loin, reprit-il, cette colline peu élevée couronnée de buissons ? C’est la partie la plus pierreuse de la lande…. Un berger voudrait-il y établir son parc ?… Tenez, votre supposition est tout bonnement absurde ! »

   „Also wirklich, Sir!“ rief er und wies mit der Hand über das sich weit erstreckende Moor. „Sehen Sie den Schwarzen Felsturm dort drüben? Gut, sehen Sie den fl achen Hügel dahinter mit dem Dornengestrüpp obendrauf? Der steinigste Teil des ganzen Moores. Ist das ein Ort, wo sich aller Wahrscheinlichkeit nach ein Schäfer aufhalten würde? Ihre Vermutung ist völlig absurd, Dr. Watson!“

   Je répondis humblement que j’avais parlé dans l’ignorance de tous ces détails. Mon humilité désarma Frankland, qui continua ses confidences.

   Demütig entgegnete ich ihm, dass ich gesprochen hatte, ohne alle Fakten zu kennen. Meine Unterwürfi gkeit gefi el ihm und verleitete ihn zu weiteren Offenbarungen.

   « Je vous assure que j’ai de bonnes raisons de croire que je ne me trompe pas. Maintes fois, j’ai vu ce jeune garçon, chargé de son paquet, parcourir le même chemin. Chaque jour, et souvent deux fois par jour, j’ai pu…. Mais attendez donc, docteur Watson ! Mes yeux me trompent-ils ? N’y a-t-il pas quelque chose qui se meut sur le versant de la colline ? »

   „Sie können sicher sein, Sir, dass ich gute Argumente habe, bevor ich mir ein Urteil bilde. Immer wieder habe ich den Jungen mit seinem Bündel beobachtet. Jeden Tag und manchmal sogar zweimal konnte ich – doch warten Sie, Dr. Watson, täuschen mich meine Augen oder bewegt sich gerade in diesem Moment etwas auf jener Seite des Hügels?“

   Plusieurs milles nous séparaient du point indiqué. Cependant je distinguai une forme se dessinant en noir sur les teintes vertes et grises du paysage.

   Obwohl er sich einige Kilometer entfernt befand, konnte ich doch deutlich einen kleinen dunklen Punkt vom dunklen, grünlich-grauen Himmel unterscheiden.

   « Venez, monsieur, venez ! s’écria Frankland, en se précipitant vers l’escalier. Vous verrez par vous-même et vous jugerez. »

   „Kommen Sie, Dr. Watson!“ rief Frankland und rannte nach oben. „Sie werden es mit eigenen Augen sehen und selbst beurteilen können.“

   Un énorme télescope, monté sur un trépied, encombrait le faîte de la maison. Avidement, Frankland y appliqua son œil et poussa un cri de satisfaction.

   Das Teleskop, ein prächtiges, auf einem Stativ befestigtes Instrument, stand auf dem fl achen Dach des Hauses. Frankland schaute hindurch und stieß einen befriedigten Schrei aus.

   « Vite, docteur Watson, vite, avant qu’il ait disparu ! »

   „Schnell, Dr. Watson, schnell, bevor er den Hügel überschreitet.“

   À mon tour, je collai mon œil à la lentille, et j’aperçus un jeune garçon qui, un paquet sur l’épaule, grimpait la colline. Arrivé au sommet, sa silhouette se profila sur l’azur du ciel. Il regarda autour de lui, de l’air inquiet de ceux qui redoutent d’être poursuivis ; puis il s’éclipsa derrière l’autre versant.

   Dort befand er sich zweifellos, ein schmächtiges Bürschchen mit einem kleinen Bündel auf der Schulter, der sich langsam den Hügel hinauf mühte. Als er den Kamm erreichte, sah ich die zerlumpte, linkische Gestalt sich einen Moment gegen den kalten blauen Himmel abheben. Er schaute sich mit fl üchtiger und verstohlener Miene um, als ob er einen Verfolger fürchtete. Dann verschwand er jenseits des Hügels.

   « Eh bien, ai-je raison ? demanda Frankland.

   „Nun? Habe ich Recht?“

   — J’en conviens. Voilà un garçon qui me paraît engagé dans une expédition secrète.

   „Sicher, das war ein Junge, der einen geheimen Auftrag zu haben scheint.“

   — Un agent de police lui-même ne se tromperait pas sur la nature de l’expédition. Mais je ne leur communiquerai rien et je vous requiers, docteur Watson, d’imiter mon silence. Pas un mot !… Vous comprenez ?

   „Und was dieser Auftrag ist, kann wohl sogar ein Grafschaftspolizist vermuten. Aber ich werde ihnen nicht ein Wort sagen, und Sie verpfl ichte ich auch zum Schweigen, Dr. Watson. Kein Wort! Haben Sie verstanden?“

   — Je vous le promets.

   „Ganz wie Sie wünschen.“

   — La police s’est indignement conduite envers moi… indignement ! Quand le procès Frankland contre la Reine dévoilera l’ensemble des faits, un frisson d’indignation secouera tout le comté. Rien ne pourrait me décider à seconder la police… la police qui aurait été ravie si, au lieu de mon effigie, on avait brûlé ma modeste personne ! Vous vous tairez, n’est-ce pas ?… Acceptez donc de vider un flacon en l’honneur de mes récentes victoires ! »

   „Sie haben mich schändlich behandelt, schändlich! Wenn im Fall Frankland gegen die Krone die Wahrheit ans Licht kommt, so wage ich zu behaupten, dass ein Aufschrei der Entrüstung durch das Land gehen wird. Nichts wird mich dazu bringen, der Polizei in irgendeiner Weise zu helfen. So wie sie sich um mich gekümmert haben, hätte es ich selbst an Stelle einer Puppe sein können, die diese Lumpen auf dem Scheiterhaufen verbrannt hätten. Sie wollen doch nicht schon gehen, Dr. Watson? Sie werden mir helfen, den Weinkrug zu leeren zu Ehren dieses herausragenden Anlasses.“

   Je résistai à toutes les sollicitations de Frankland et j’eus toutes les peines du monde à le dissuader de m’accompagner au château. Je suivis la grande route jusqu’au moment où Frankland devait me perdre de vue ; puis je me dirigeai vers la colline derrière laquelle le jeune garçon avait disparu. Les choses prenaient une tournure favorable et je jurai d’employer toute mon énergie et toute ma persévérance à profiter des chances que le hasard mettait à ma disposition.

   Doch ich widerstand all seinen Bemühungen und brachte ihn auch erfolgreich von der angekündigten Idee ab, mich nach Hause zu begleiten. So lange ich in Sichtweite war, hielt ich mich auf der Straße, dann ging ich quer durchs Moor in Richtung auf den steinigen Hügel, wo der Junge verschwunden war. Alles lief zu meinen Gunsten und ich schwor, dass ich die Chance, die das Schicksal mir zu Füßen gelegt hatte, nicht durch Mangel an Energie oder Ausdauer vertun würde.

   Le soleil était à son déclin lorsque je parvins au sommet de la colline. Les longues pentes qui dévalaient vers la plaine revêtaient, du côté de l’occident, des teintes dorées, tandis que, de l’autre coté, l’ombre croissante les colorait d’un gris sombre. Le brouillard, au-dessus duquel le Belliver et le pic du Renard faisaient encore saillie, montait lentement sur l’horizon. Aucun bruit ne troublait le silence de la lande. Un grand oiseau gris — une mouette ou un courlis — planait dans le ciel bleu. Lui et moi, nous semblions être les deux seules créatures vivantes s’agitant entre l’arc immense du firmament et le désert qui se développait au-dessous. Ce paysage aride, cette impression de solitude, ce mystère, ainsi que les dangers de l’heure présente, tout cela me glaçait le cœur. Le gamin entrevu à travers le télescope de Frankland restait invisible. Mais, en bas, dans la déchirure de la colline, se dressaient de nombreuses huttes de pierre dont l’agglomération affectait la forme d’un immense cercle. Il en était une qui conservait encore une toiture suffisante pour abriter quelqu’un contre les intempéries des saisons. À cette vue, mon cœur battit à tout rompre. Mon inconnu gîtait certainement là ! Je touchais à sa cachette — son secret était à portée de ma main !

   Die Sonne war schon am Untergehen, als ich die Spitze des Hügels erreichte, und die langen Abhänge unter mir waren alle goldgrün auf der einen und schattengrau auf der anderen Seite. Ein leichter Dunst hing über der entferntesten Linie am Horizont, vor welcher sich die fantastischen Umrisse von Belliver und Vixen Tor abzeichneten. Über die gesamte Weite hörte man keinen Ton und sah nicht die geringte Bewegung. Ein großer grauer Vogel, eine Möwe oder ein Brachvogel, stieg in den blauen Himmel hinauf. Er und ich schienen die einzigen Lebewesen zwischen dem Himmelsgewölbe und der Wüstenei darunter zu sein. Die triste Landschaft, das Gefühl der Einsamkeit und das Geheimnisvolle und Dringende meiner Aufgabe ließen mich erschauern. Von dem Jungen war keine Spur zu sehen, doch weit unter mir lag in einer Senke zwischen den Hügeln ein Kreis von alten Steinhütten, und in ihrer Mitte erblickte ich eine mit noch ausreichend erhaltenem Dach, um als Schutz gegen die Unbilden des Wetters zu dienen. Mein Herz machte einen Sprung, als ich es sah. Dies musste die Höhle sein, in welcher der Fremde lauerte. Endlich hatte mein Schritt die Schwelle seines Verstecks erreicht – sein Geheimnis war in meiner Reichweite.

   Avec autant de précaution que Stapleton s’approchant, le filet levé, d’un papillon posé sur une fleur, je fis quelques pas en avant. Un sentier, à peine frayé à travers les blocs de rochers, conduisait à une ouverture béante qui tenait lieu de porte. À l’intérieur, tout était silencieux. De deux choses l’une : l’inconnu s’y trouvait blotti ou bien il rôdait sur la lande. Mes nerfs vibraient sous la solennité du moment. Jetant ma cigarette, je saisis la crosse de mon revolver, et, courant précipitamment vers la porte, je regardai dans la hutte. Elle était vide.

   Als ich mich ebenso vorsichtig der Hütte näherte, wie sich Stapleton mit seinem Netz an einen ruhenden Schmetterling anschleichen würde, bemerkte ich zu meiner Genugtuung, dass dieser Platz tatsächlich als Behausung gedient hatte. Ein kaum erkennbarer Pfad führte zwischen den Findlingen zu der zerfallenen Öffnung, die einst als Tür gedient hatte. Drinnen war alles still. Möglicherweise lauerte mir der Unbekannte dort auf oder er trieb sich auf dem Moor herum. Meine Nerven vibrierten vor Abenteuerlust, ich warf meine Zigarette fort, schloss meine Hand um den Revolver, lief fl ink auf die Tür zu und schaute in die Hütte hinein. Der Platz war leer.

   Une rapide inspection me montra qu’elle était habitée. Je vis des couvertures, doublées de toile cirée, étendues sur la large dalle de pierre où les hommes néolithiques avaient coutume de reposer. Des cendres s’amoncelaient dans un foyer rudimentaire. On avait placé dans un coin quelques ustensiles de cuisine et une jarre pleine d’eau. De vieilles boîtes de conserves mises en tas indiquaient que le lieu était occupé depuis assez longtemps, et, dès que mes yeux furent habitués à cette demi-obscurité, je distinguai une miche de pain et une bouteille de cognac entamées. Au centre de la hutte, une grande pierre plate remplaçait la table absente. On y avait posé un paquet enveloppé d’étoffe — le même sans doute qu’une heure auparavant le gamin portait sur ses épaules. Il contenait un morceau de pain frais, de la langue fumée et deux petits pots de confiture. Lorsque je le replaçai sur la pierre, après l’avoir examiné, je tressaillis à la vue d’une feuille de papier sur laquelle une main inexpérimentée avait, d’une grosse écriture, griffonné ces mots :

   Doch gab es eine Reihe von Anzeichen, dass ich nicht auf der falschen Fährte war. Dies war bestimmt der Ort, wo der Mann wohnte. Einige in einen Regenmantel eingerollte Decken lagen auf genau der Steinplatte, auf der die Menschen im Neolithikum geschlummert hatten. Die Asche eines Feuers war unter einem einfachen Herdrost aufgehäuft. Daneben lagen einige Kochwerkzeuge und ein halb gefüllter Wassereimer. Einige leere Dosen zeigten, dass der Ort eine ganze Weile bewohnt worden war, und nachdem sich meine Augen an das dämmerige Licht gewöhnt hatten, sah ich einen Becher und eine halb leere Schnapsfl asche in der Ecke. Ein fl acher Stein, der sich in der Mitte der Hütte befand, diente als Tisch und auf diesem befand sich ein kleines Stoffbündel – dasselbe, ohne Zweifel, das ich durch das Teleskop auf der Schulter des Jungen gesehen hatte. Es enthielt einen Laib Brot, eine Dose Zunge und zwei Dosen eingelegte Pfi rsiche. Nachdem ich es untersucht hatte, wollte ich es wieder hinlegen, als ich plötzlich darunter auf dem Tisch ein Blatt Papier liegen sah, auf dem etwas Handgeschriebenes stand. Ich hob es auf und las fahrig mit einem Bleistift gekritzelt:

   « Le docteur Watson est allé à Coombe Tracey. »

   Dr. Watson ist nach Coombe Tracey gefahren.

   Pendant une minute, je demeurai immobile, ce papier à la main, me demandant ce que signifiait ce laconique message. C’était donc moi — et non pas sir Henry — qu’espionnait l’inconnu ! N’osant pas me suivre lui-même, il avait lancé quelqu’un à mes trousses — le gamin, sans doute — et j’avais son rapport sous les yeux ! Peut-être, depuis mon arrivée sur la lande, n’avais-je pas fait un pas ou dit un mot qui n’eût été observé et rapporté ! Je ressentis alors le poids d’une force invisible, d’un filet tendu autour de nous avec une adresse si surprenante et nous enserrant si légèrement, qu’il ne fallait rien moins qu’une circonstance solennelle pour deviner qu’on était enveloppé dans ses mailles.

   Einen Moment lang stand ich wie vom Donner gerührt, das Papier in der Hand, und überlegte, was diese kurze Mitteilung zu besagen hatte. Offenbar war es nicht Sir Henry, sondern ich, der von diesem geheimnisvollen Mann beschattet wurde. Er war mir nicht selbst gefolgt, sondern hatte einen anderen – vielleicht den Jungen – auf meine Fährte gesetzt und dies war sein Bericht. Wahrscheinlich hatte ich keinen Schritt unternommen, seit ich im Moor angekommen war, der nicht beobachtet und aufgezeichnet worden war. Immer war da dieses Gefühl einer unsichtbaren Macht gewesen, ein fein gesponnenes Netz, mit unendlicher Sorgfalt und Geschick um uns gewoben, uns so sacht festhaltend, dass wir nur in einigen wenigen Augenblicken bemerkt hatten, wie sehr wir tatsächlich in seine Maschen verstrickt waren.

   D’autres rapports avaient dû précéder celui-ci. Je les cherchai partout. Je n’en trouvai de traces nulle part – pas plus d’ailleurs que d’indices révélateurs de la personnalité et des intentions de l’homme qui vivait dans cette retraite. De mon examen de la hutte, je ne pouvais déduire que deux choses : sa sobriété spartiate et son mépris du confort de la vie. Songeant à la pluie torrentielle des jours précédents et regardant les pierres disjointes qui formaient son toit, je compris combien fort et inébranlable devait être le dessein qui le retenait sous un semblable abri. Cet homme était-il un ennemi implacable ou un ange gardien ? Je me promis de ne pas quitter la hutte sans l’avoir appris.

   Gab es diesen Bericht, so gab es sicher noch andere, also durchsuchte ich die Hütte, doch ich fand keinerlei Spur von irgendetwas anderem dieser Art noch konnte ich irgend einen Hinweis darauf entdecken, welche Absichten der Mann verfolgte, der an diesem seltsamen Platz lebte, oder was für einen Charakter er besaß, abgesehen davon, dass er spartanische Gewohnheiten haben musste und wenig um Komfort besorgt war. Wenn ich an die schweren Regenfälle dachte und mir die klaffenden Lücken des Daches ansah, wurde mir klar, wie stark und unumstößlich das Ziel sein musste, das ihn an diesem ungastlichen Wohnplatz festhielt. War er unser grausamer Feind oder vielleicht doch unser Schutzengel? Ich schwor, dass ich die Hütte nicht verlassen würde, bis ich die Lösung kannte.

   Au dehors, le soleil empourprait l’horizon sous le flot de ses derniers rayons. Ses reflets teintaient de rouge les flaques marécageuses de la grande fondrière. Dans le lointain, pointaient les deux tours du château de Baskerville et, plus loin, un panache de fumée montant dans l’espace marquait l’emplacement du village de Grimpen. Entre les deux, derrière la colline, s’élevait la maison de Stapleton. Tout était calme, doux, paisible, dans ce glorieux crépuscule. Et cependant, tout en l’admirant, mon âme ne partageait pas la paix de la nature. J’éprouvais comme une vague terreur à la pensée de l’entrevue que chaque minute rendait plus prochaine. Les nerfs tendus, mais le cœur très résolu, je m’assis dans le coin le plus obscur de la hutte et j’attendis avec une impatience fébrile l’arrivée de son hôte.

   Draußen stand die Sonne tief am Horizont und der Westen glühte scharlachrot und golden. Der Himmel spiegelte sich in den rötlichen Flecken der fernen Tümpel im großen Grimpener Moor. Dort sah man die zwei Türme von Baskerville Hall, und in der Ferne markierten Rauchschwaden die Stelle, wo sich das Dorf Grimpen befand. Dazwischen befand sich hinter dem Hügel das Haus der Stapletons. Im goldenen Abendlicht erschien alles sanft, mild und friedlich, doch während ich mich so umschaute, konnte ich das friedliche Bild der Natur nicht nachempfi nden, sondern zitterte vor der Unbestimmtheit und dem Schrecken der Unterhaltung, die jede Minute näher rückte. Die Nerven zum Zerreißen gespannt, doch fest entschlossen, saß ich in einer dunklen Nische der Hütte und wartete voll düsterer Geduld auf die Rückkehr ihres Bewohners.

   Je l’entendis enfin venir. Je perçus le bruit d’un talon de botte sonnant sur les cailloux du chemin. Les pas se rapprochaient de plus en plus. Je me blottis dans mon coin et j’armai mon revolver, déterminé à ne me montrer qu’au moment où l’inconnu aurait pénétré dans la hutte. Une longue pause m’apprit qu’il s’était arrêté. Puis les pas se rapprochèrent encore et une ombre se dessina dans l’encadrement de la porte.

   Und schließlich hörte ich ihn. Von fern ertönte das scharfe Schaben eines Schuhs auf einem Felsen. Dann noch einmal und noch einmal, näher und näher kommend. Ich zog mich in den dunkelsten Winkel zurück, spannte die Pistole in meiner Tasche, entschlossen, mich nicht zu zeigen, bevor ich nicht selbst Gelegenheit hatte, einen Blick auf den Fremden zu werfen. Eine lange Pause zeigte mir an, dass er stehen geblieben war. Dann näherten sich die Schritte wieder und ein Schatten fi el durch die Öffnung der Hütte.

   « Quelle belle soirée, mon cher Watson ! me dit une voix bien connue. Je crois vraiment que nous serons mieux dehors que dedans ».

   „Welch schöner Abend, lieber Watson“, sagte eine wohlbekannte Stimme. „Ich glaube wirklich, dass es hier draußen viel angenehmer ist als dort drinnen.“

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