Le Chien des Baskerville

Der Hund der Baskervilles

   VIII

   Kapitel 8

   PREMIER RAPPORT DU DOCTEUR WATSON

   Erster Bericht von Dr. Watson

   J’ai sous les yeux, éparses sur ma table, les lettres que j’écrivais à Sherlock Holmes au fur et à mesure que se déroulèrent les événements. Une page manque ; mais, sauf cette lacune, elles sont l’expression exacte de la vérité. De plus, elles montrent mes impressions et mes craintes d’alors plus fidèlement que ne pourrait le faire ma mémoire, quelque ineffaçable souvenir qu’elle ait gardé de ces heures tragiques. Je vais donc reproduire ces lettres afin de relater les faits selon leur enchaînement.

   Von hier ab werde ich den Verlauf der Ereignisse anhand meiner Briefe an Sherlock Holmes wiedergeben, die hier vor mir auf dem Tisch liegen. Eine Seite fehlt, doch ansonsten übertrage ich sie genau so, wie ich sie seinerzeit geschrieben habe, da sie meine Gefühle und Vermutungen des jeweiligen Moments besser darstellen, als es meine Erinnerung vermag, so klar mir die tragischen Vorkommnisse auch vor Augen stehen mögen.

   Château de Baskerville, 13 octobre.

   Baskerville Hall, den 13. Oktober

   « Mon cher Holmes,

    « Mes dépêches et mes lettres précédentes vous ont à peu près tenu au courant de tout ce qui s’est passé jusqu’à ce jour dans ce coin du monde, certainement oublié de Dieu. « Plus on vit ici, plus l’influence de la lande pénètre l’âme du sentiment de son immensité, mais aussi de son charme effrayant. Dès qu’on a foulé ce sol, on perd la notion de l’Angleterre moderne. On heurte à chaque pas les vestiges laissés par les hommes des temps préhistoriques. Où qu’on dirige sa promenade, on rencontre les demeures de cette race éteinte, ses tombeaux et les énormes monolithes qui marquent, à ce que l’on suppose, l’emplacement de ses temples. Si celui qui examine ces huttes de pierres grisâtres adossées au flanc raviné des collines apercevait un homme, la barbe et les cheveux incultes, le corps recouvert d’une peau de bête, sortant de l’une d’elles et assujettissant sur la corde de son arc une flèche terminée par un silex aigu, celui-là se croirait transporté à un autre âge et jurerait que la présence en ces lieux de cet être, depuis longtemps disparu, est plus naturelle que la sienne propre. On se demande avec stupeur comment des êtres humains ont pu vivre en aussi grand nombre sur cette terre toujours réputée stérile. Je ne connais rien des choses de l’antiquité, mais je présume qu’il a existé des races pacifiques et opprimées qui ont dû se contenter des territoires dédaignés par les autres peuples plus conquérants.

   Mein lieber Holmes, meine bisherigen Briefe und Telegramme haben dich wohl über die Dinge, die sich in diesem gottverlassenen Winkel der Erde ereignen, auf dem Laufenden gehalten. Je länger du dich hier aufhältst, umso mehr bemächtigen sich der Geist des Moors, seine Weite und sein düsterer Charme deiner Seele. Hast du dich jemals darauf eingelassen, so hast du sämtliche Spuren des modernen England hinter dir gelassen, und dir ist ständig gewärtig, dass sich hier die Heimat und die Werke prähistorischer Menschen befi nden. Wenn du spazieren gehst, umgeben dich von allen Seiten die Häuser dieser vergessenen Menschen, ihre Gräber und die enormen Monolithe, welche ihre Gebetsstätten gewesen sein sollen. Beim Anblick ihrer grauen Steinhütten auf den zernarbten Hügeln vergisst du dein eigenes Zeitalter, und würdest du sehen, wie ein haariger, lederbekleideter Mann aus seiner niedrigen Tür herauskriecht, der einen Pfeil mit Feuersteinspitze auf seinen Bogen spannt, so käme dir seine Gegenwart hier natürlicher vor als deine eigene. Es ist schon merkwürdig, dass sie so zahlreich auf diesem unfruchtbaren Boden gelebt haben sollen. Zwar bin ich kein Frühgeschichtler, aber ich kann mir vorstellen, dass sie ein friedliches Volk gewesen sind, das gezwungen war, in einer Gegend zu leben, die niemand anderes besiedeln wollte.

   « Tout ceci est étranger à la mission que vous m’avez confiée et n’intéressera que médiocrement votre esprit si merveilleusement pratique. Je me rappelle encore votre superbe indifférence à propos du mouvement terrestre. Que vous importe celui des deux, de la terre ou du soleil, qui tourne autour de l’autre ! Je reviens aux faits concernant sir Henry Baskerville.

   Das alles hat natürlich nichts mit dem Fall zu tun, dessentwegen du mich hergeschickt hast, und streng genommen ist das wohl für dich uninteressant. Ich erinnere mich noch gut, wie gleichgültig es dir war, ob die Sonne sich um die Erde oder die Erde sich um die Sonne dreht. Daher will ich nun auf die Fakten im Fall Sir Henry Baskerville eingehen.

   « Depuis ces derniers jours, je ne vous ai adressé aucun rapport, parce que, jusqu’à cette heure, je n’avais rien de marquant à vous signaler. Mais il vient de se produire un fait important que je dois vous raconter. Néanmoins, avant de le faire, je veux vous présenter certains facteurs du problème que nous avons à résoudre.

   Dass du in den letzten Tagen von mir keinen Bericht erhalten hast, liegt daran, dass bis zum derzeitigen Zeitpunkt nichts Nennenswertes zu berichten war. Inzwischen haben sich jedoch überraschende Wendungen ergeben, von denen ich dir zu gegebener Zeit erzählen werde. Zunächst jedoch muss ich dich von einigen anderen Einzelheiten in Kenntnis setzen.

   « L’un d’entre eux est ce prisonnier évadé, errant sur la lande, et dont je vous ai succinctement entretenu. Il y a toutes sortes de bonnes raisons de croire qu’il a quitté le pays — pour la plus grande tranquillité des habitants du district. Une semaine s’est écoulée depuis son évasion et on ne l’a pas plus vu qu’on n’a entendu parler de lui. II serait inconcevable qu’il eût pu tenir la lande pendant tout ce temps. Certes, quelques-unes de ces huttes de pierre lui auraient aisément servi de cachette ; mais de quoi se serait-il nourri dans ce pays où, à moins de tuer les moutons qui paissent l’herbe rase des collines, il n’y a rien à manger. Nous pensons donc qu’il s’est enfui, et les hôtes des fermes écartées goûtent de nouveau un paisible sommeil.

   Eine, über die ich bislang wenig berichtet habe, ist der ins Moor gefl ohene Sträfl ing. Es gibt gewichtige Gründe anzunehmen, dass er sich gleich aus dem Staub gemacht hat, was eine beträchtliche Erleichterung für die Bewohner dieser einsamen Gegend bedeuten würde. Seit seiner Flucht sind zwei Wochen vergangen, während der er weder gesichtet noch etwas von ihm gehört wurde. Es ist kaum anzunehmen, dass er sich die ganze Zeit im Moor versteckt hat. Natürlich wäre das kein Problem gewesen, da ihm jede Steinhütte ein geeignetes Versteck geboten hätte, doch gibt es nichts zu essen, sofern er sich nicht ein Moorschaf fi ng und schlachtete. Daher sind wir der Ansicht, dass er fort ist, folglich schlafen die Bauern auf den abgelegenen Höfen besser.

   « Ici, nous sommes quatre hommes capables de nous défendre ; il n’en est pas de même chez les Stapleton et j’avoue qu’en pensant à leur isolement, je me sens inquiet pour eux. Le frère, la sœur, un vieux serviteur et une domestique vivent éloignés de tout secours. Ils se trouveraient sans défense, si un gaillard décidé à tout, comme ce criminel de Notting Hill, parvenait à s’introduire dans leur maison. Sir Henry et moi, nous préoccupant de cette situation, nous avions décidé que Perkins, le cocher, irait coucher chez Stapleton ; mais ce dernier s’y est opposé.

   In unserem Haus wohnen vier kräftige Männer, so dass wir gut auf uns Acht geben können, doch ich muss gestehen, dass ich mir um die Stapletons manches Mal Sorgen mache. Sie leben viele Kilometer von jeder Hilfe entfernt und sind nur ein Hausmädchen und ein alter Diener sowie Schwester und Bruder, wobei letzterer kein sonderlich starker Mann ist. Einem zu allem fähigen Verbrecher wie diesem Notting-Hill-Mörder wären sie hilfl os ausgeliefert, hätte er sich einmal bei ihnen Zugang verschafft. Sowohl Sir Henry als auch ich selbst sind sehr besorgt und haben vorgeschlagen, dass Perkins, der Stallknecht, bei ihnen schläft, doch davon wollte Stapleton nichts wissen.

   « Notre ami le baronnet témoigne un intérêt considérable à notre jolie voisine. Cela n’a rien d’étonnant, dans cette contrée déserte où les heures pèsent si lourdement sur un homme aussi actif que sir Henry…. Puis miss Béryl Stapleton est bien attirante ! Il y a en elle quelque chose d’exotique, de tropical, qui forme un singulier contraste avec son frère, si froid, si impassible. Cependant Stapleton évoque l’idée de ces feux qui couvent sous les cendres. Il exerce une très réelle influence sur sa sœur, car j’ai remarqué qu’en parlant elle cherchait constamment son regard pour y lire une approbation. L’éclat métallique des prunelles de cet homme et ses lèvres minces, d’un dessin si ferme, dénotent une nature autoritaires. Vous le trouveriez digne de toute votre attention.

   Du musst wissen, dass unser Freund, der Baronet, ein beträcht liches Interesse an unserer hübschen Nachbarin entwickelt. Das ist nicht weiter verwunderlich, denn die Zeit vergeht an diesem einsamen Ort für einen unternehmungslustigen Mann wie ihn nur langsam, und sie ist eine schöne und faszinierende Frau. Es umgibt sie etwas Tropisches und Exotisches, ein einzigartiger Kontrast zu ihrem kühlen und emotionslosen Bruder, doch auch bei ihm ahnt man verborgene Leidenschaften. Gewiss hat er beträchtlichen Einfl uss auf sie, denn ich habe bemerkt, wie sie ihn ständig wie um Bestätigung heischend anschaut, wenn sie spricht. Ich hoffe, dass er nett zu ihr ist. Er hat ein kaltes Funkeln in den Augen, und seine schmalen Lippen bilden eine harte Linie, was auf einen energischen und möglicherweise harschen Charakter schließen lässt. Er wäre ein interessantes Studienobjekt für dich.

   « L’après-midi du jour où j’avais rencontré Stapleton, il vint à Baskerville, et, le lendemain matin, il nous conduisit à l’endroit où l’on suppose que se passèrent, d’après la légende, les faits relatifs à ce misérable Hugo Baskerville. Nous marchâmes pendant quelques milles sur la lande jusqu’à un site tellement sinistre d’aspect, qu’il n’en fallait pas davantage pour accréditer cette légende. Une étroite vallée, enserrée entre deux pics rocheux, conduisait à un espace gazonné sur lequel avaient poussé des fleurettes des champs. Au milieu, se dressaient deux grandes pierres usées et comme affilées à leurs extrémités, au point de ressembler aux monstrueuses canines d’un animal fabuleux. Rien dans ce décor ne détonnait avec la scène du drame de jadis. Très intéressé, sir Henry demanda plusieurs fois à Stapleton s’il croyait véritablement aux interventions surnaturelles dans les affaires des hommes. Il parlait sur un ton badin, mais il était évident qu’il outrait son langage. Stapleton se montra circonspect dans ses réponses ; mais il était non moins évident que, par égard pour l’état d’esprit du baronnet, il dissimulait une partie de sa pensée. Il nous cita le cas de plusieurs familles ayant souffert d’influences malignes, et il nous laissa sous l’impression qu’il partageait la croyance populaire en la matière.

   Am ersten Tag kam er herüber, um sich Baskerville vorzustellen, und am folgenden Morgen zeigte er uns beiden die Stelle, wo die Legende des bösen Hugo ihren Ursprung genommen haben soll. Das war ein Ausfl ug von mehreren Kilometern übers Moor zu einem so schaurigen Platz, dass er wohl Auslöser der Legende gewesen sein kann. Dort befi ndet sich zwischen zerklüfteten Felstürmen ein kleines Tal, das auf eine offene, mit weißem Wollgras übersäte Wiese führt. In der Mitte erheben sich zwei große Steine, die so lange von Wind und Wetter bearbeitet wurden, dass sie mit ihren spitzen Enden den übergroßen Fangzähnen einer ungeheuren Bestie ähneln. Es passt in jeder Hinsicht auf den Schauplatz der alten Tragödie. Sir Henry zeigte großes Interesse und fragte Stapleton mehr als einmal, ob er wirklich an die Möglichkeit der Einmischung von Übernatürlichem in menschliche Angelegenheiten glaube. Obwohl er es scheinbar leichthin sagte, war doch offensichtlich, dass es ihm damit Ernst war. Stapleton gab eher zurückhaltende Antworten, doch man merkte ihm an, dass er weniger sagte, als er wusste; anscheinend wollte er aus Rücksicht auf die Gefühle des Baronets seine Meinung nicht offen kundtun. Er erzählte von ähnlichen Fällen, in denen Familien unter einem bösen Fluch gelitten hatten, und wir blieben mit dem Eindruck zurück, dass er die landläufi gen Ansichten über diese Geschichten teilt.

   « En revenant, nous nous arrêtâmes à Merripit house pour y déjeuner. Ce fut là que sir Henry fit la connaissance de miss Stapleton. « Dès cette première rencontre, la jeune fille me parut avoir profondément impressionné l’esprit de notre ami, et je me tromperais fort si ce sentiment ne fut pas réciproque. Pendant que nous rentrions au château, le baronnet me parla sans cesse de notre voisine et, depuis lors, il ne s’est pas écoulé de jour que nous n’ayons vu quelqu’un, du frère ou de la sœur. Ils ont dîné hier ici et l’on a causé vaguement d’une visite que nous leur ferions la semaine prochaine. Vous comprenez qu’une semblable union ravirait Stapleton. Cependant, lorsque sir Henry devenait trop empressé auprès de la sœur, j’ai surpris maintes fois dans les yeux du frère un regard non équivoque de désapprobation. Il doit être partagé entre l’affection qu’il a pour elle et la crainte de l’existence solitaire qu’il mènerait après son départ. Toutefois, ce serait le comble de l’égoïsme que de s’opposer à un aussi brillant mariage. J’ai la conviction que Stapleton ne souhaite pas que cette intimité se change en amour, et j’ai souvent remarqué qu’il se donnait beaucoup de mal pour empêcher leurs tête-à-tête. Soit dit en passant, la recommandation que vous m’avez faite de ne jamais laisser sir Henry sortir seul deviendrait bien difficile à suivre, si une intrigue d’amour venait s’ajouter à nos autres embarras. Mes bons rapports avec sir Henry se ressentiraient certainement de l’exécution trop rigoureuse de vos ordres.

   Auf dem Rückweg blieben wir zum Essen in Merripit House, wo Sir Henry die Bekanntschaft von Miss Stapleton machte. Vom ersten Moment an schien sie sehr anziehend auf ihn zu wirken, und ich müsste mich sehr täuschen, wenn das kein gegenseitiges Gefühl war. Auf dem Heimweg kam er wieder und wieder auf sie zu sprechen, und seither ist kein Tag vergangen, ohne dass wir Bruder oder Schwester gesehen hätten. Heute Abend waren sie zum Essen bei uns und wir haben verabredet, dass wir nächste Woche zu einem Gegenbesuch kommen werden. Man sollte meinen, ein Schwager wie Baskerville müsste Stapleton willkommen sein, doch habe ich mehr als einmal einen Ausdruck seltsamen Missfallens auf seinem Gesicht bemerkt, als Sir Henry sich seiner Schwester widmete. Zweifellos hängt er sehr an ihr und würde ohne sie ein einsames Leben führen, aber es schiene mir doch der Gipfel des Egoismus, würde er sich einer so glänzenden Verbindung widersetzen. Und doch bin ich sicher, er wünsche nicht, dass ihre Vertrautheit zu Liebe reift; mehrmals konnte ich beobachten, wie er sich alle Mühe gab, ein Tête-à-tête der beiden zu verhindern. Übrigens wäre deine Anweisung, Sir Henry niemals allein ausgehen zu lassen, sehr viel mühevoller umzusetzen, wenn sich zu unseren Problemen auch noch eine Liebesaffäre gesellte. Meine Beliebtheit würde bald darunter leiden, suchte ich deine Befehle buchstabengetreu auszuführen.

   « L’autre jour — mardi, pour préciser — le docteur Mortimer a déjeuné avec nous. Il avait pratiqué des fouilles dans un tumulus, à Long Down, et y avait trouvé un crâne de l’époque préhistorique qui l’avait rempli de joie. Je ne connais pas de maniaque qui lui soit comparable ! Les Stapleton arrivèrent peu après le docteur, et Mortimer, sur la demande de sir Henry, nous conduisit tous à l’allée des Ifs pour, nous expliquer comment l’événement avait dû se produire, la fatale nuit. Quelle lugubre promenade que cette allée des Ifs ! Imaginez un chemin bordé de chaque côté par la muraille épaisse et sombre d’une haie taillée aux ciseaux avec, à droite et à gauche, une étroite bande de gazon. L’extrémité de l’allée opposée au château aboutit à une serre à moitié démolie. Au milieu de cette allée, une porte s’ouvre sur la lande. C’est à cet endroit que, par deux fois, sir Charles a secoué les cendres de son cigare. Cette porte, de bois peint en blanc, ne ferme qu’au loquet. Au delà s’étend l’immensité de la lande. Je me souviens de votre théorie sur l’affaire et j’essayai de reconstituer la scène. Tandis que le vieux gentilhomme s’était arrêté, il avait vu arriver du dehors quelque chose qui le terrifia tellement qu’il en perdit l’esprit et qu’il courut, qu’il courut, jusqu’à ce qu’il tomba foudroyé par la peur et par l’épuisement. « Voilà le long couloir de verdure par lequel il a fui. Que fuyait-il ? Un chien de berger ? ou bien un chien noir, silencieux, monstrueux, fantastique ? S’agissait-il, au contraire, d’un guet-apens qui ne relevait en rien de l’ordre surnaturel ? Le pâle et vigilant Barrymore en savait-il plus long qu’il ne voulait en dire ? Tout cela était vague, sombre — plus sombre surtout à cause du crime que je soupçonnais.

   Neulich – Donnerstag, um genau zu sein – kam Dr. Mortimer zum Mittagessen. Er hat in Long Down ein Hügelgrab geöffnet und einen prähistorischen Schädel gefunden, der ihm große Freude bereitet. Es hat wohl noch nie einen solch einseitigen Enthusiasten gegeben wie ihn! Anschließend kamen Stapletons, und der gute Doktor führte uns alle auf Bitten von Sir Henry in die Taxusallee, um uns zu zeigen, wie sich alles in jener schicksalhaften Nacht abgespielt hat. Diese Taxusallee ist ein langer und düsterer Weg, eingefasst von zwei hohen gestutzten Hecken, mit einem schmalen Grasstreifen auf jeder Seite. Am jenseitigen Ende steht ein alter, baufälliger Pavillon. Etwa auf halber Strecke befi ndet sich das Tor zum Moor, wo der alte Herr seine Zigarrenasche fallen ließ. Es ist ein weißes Holztor mit einem Schnappschloss. Dahinter erstreckt sich das Moor in alle Richtungen. Ich erinnerte mich deiner Theorie und versuchte mir alles so vorzustellen, wie es in jener Nacht geschehen sein mag. Als der alte Mann dort stand, sah er etwas über das Moor auf sich zukommen, etwas, das ihn so erschreckte, dass er den Verstand verlor und in blanker Panik davonrannte, bis er vor Entsetzen und Erschöpfung starb. Da war dieser lange, düstere Tunnel, durch welchen er fl oh. Aber wovor? Ein Schäferhund aus dem Moor? Oder ein Geisterhund, schwarz, stumm, monströs? War eine menschliche Hand im Spiel? Wusste der bleiche, wachsame Barrymore mehr, als er zu sagen für nötig befand? Alles ist undurchschaubar und vage, doch immer hängt der dunkle Schatten eines Verbrechens darüber.

   « Depuis ma dernière lettre, j’ai fait la connaissance d’un autre voisin, M. Frankland, de Lafter Hall, qui habite à quatre milles de nous, vers le sud. C’est un homme âgé, rouge de teint, blanc de cheveux et colérique. La législation anglaise le passionne et il a dissipé en procès une grande fortune. Il plaide pour le seul plaisir de plaider. On le trouve toujours disposé à soutenir l’une ou l’autre face d’une question ; aussi ne doit-on pas s’étonner que cet amusement lui ait coûté fort cher. Un jour, il supprime un droit de passage et défie la commune de l’obliger à le rétablir. Le lendemain, il démolit de ses propres mains la clôture d’un voisin et déclare la servitude prescrite depuis un temps immémorial, défiant cette fois le propriétaire de le poursuivre pour violation de propriété. Il est ferré sur les droits seigneuriaux et communaux et il applique ses connaissances juridiques, tantôt en faveur des paysans de Fenworthy et tantôt contre eux, de telle sorte que, périodiquement et selon sa plus récente interprétation de la loi, on le porte en triomphe dans le village ou on l’y brûle en effigie. On prétend qu’il soutient en ce moment sept procès, ce qui absorbera probablement le restant de sa fortune et lui enlèvera toute envie de plaider dans l’avenir. Cette bizarrerie de caractère mise à part, je le crois un bon et brave homme, et je ne vous en parle que pour satisfaire votre désir de connaître tous ceux qui nous entourent. Pour l’instant, il a une autre marotte. En sa qualité d’astronome amateur, il possède un excellent télescope qu’il a installé sur son toit et à l’aide duquel il passe son temps à interroger la lande, afin de découvrir le prisonnier échappé de Princetown. S’il employait seulement son activité à ce but louable ; tout serait pour le mieux ; mais la rumeur publique fait circuler le bruit qu’il a l’intention de poursuivre le docteur Mortimer pour avoir ouvert un tombeau sans l’autorisation des parents du défunt — il s’agit du crâne de l’âge néolithique retiré du tumulus de Long Down. En un mot, il rompt la monotonie de notre existence et apporte une note gaie dans ce milieu, qui en a réellement besoin.

   Seit ich das letzte Mal geschrieben habe, habe ich einen anderen Nachbarn kennen gelernt. Es handelt sich um Mr. Frankland von Lafter Hall, der etwa sechs Kilometer südlich von uns wohnt. Es ist ein älterer Herr mit rotem Gesicht, weißen Haaren und cholerischem Charakter. Seine Leidenschaft ist das britische Recht, und er hat viel Geld für Prozesse ausgegeben. Er klagt aus bloßem Vergnügen an Rechtsstreitigkeiten, und da er jederzeit bereit ist, sowohl die eine als auch die andere Seite einer Fragestellung zu vertreten, nimmt es nicht Wunder, dass es für ihn ein kostspieliges Hobby ist. Mal will er der Gemeinde das Wegerecht streitig machen und fordert sie auf diese Weise heraus, gegen ihn vorzugehen. Dann wieder reißt er mit eigenen Händen jemandes Tor nieder mit der Behauptung, dass an dieser Stelle seit undenklichen Zeiten ein Weg existiert habe, und der Eigentümer verklagt ihn wegen Hausfriedensbruchs. Er kennt sich im alten Guts- und Kommunalrecht aus und setzt sein Wissen mal zu Gunsten der Einwohner von Fernworthy und mal gegen sie ein, so dass er abwechselnd im Triumphzug die Dorfstraße hinuntergetragen oder aber symbolisch auf dem Scheiterhaufen verbrannt wird, je nach seiner letzten Eingebung. Man sagt, er habe gerade sieben Prozesse in der Schwebe, die wahrscheinlich die Reste seines Vermögens aufzehren und ihm daher den Stachel ziehen werden, so dass er künftig keinen Schaden mehr anrichten kann. Davon abgesehen scheint er ein freundlicher Mensch mit angenehmem Gemüt zu sein, den ich nur erwähne, weil du mich darum gebeten hast, die Menschen, die uns umgeben, zu beschreiben. Zur Zeit geht er einer seltsamen Beschäftigung nach, denn er ist Hobbyastronom und besitzt er ein ausgezeichnetes Teleskop, mit welchem er den ganzen Tag auf dem Dach seines Hauses lauert und das Moor absucht in der Hoffnung, den entfl ohenen Sträfl ing zu entdecken. Würde er seine Energie darauf beschränken, wäre alles in Ordnung, doch es gibt Gerüchte, dass er Dr. Mortimer verklagen will, weil dieser ein Grab geöffnet hat, ohne die Zustimmung der nächsten Angehörigen eingeholt zu haben, als er den neolithischen Schädel aus dem Hügelgrab von Long Down ausgrub. So bewahrt er uns alle jedenfalls vor Langeweile und wir haben etwas, worüber wir lachen können, was wirklich nötig ist.

   « Maintenant que je vous ai entretenu du prisonnier évadé, des Stapleton, du docteur Mortimer, de Frankland, laissez-moi finir par un fait très important : il concerne les Barrymore.

   So, nachdem ich dich nun über den letzten Stand in Bezug auf den entfl ohenen Sträfl ing, die Stapletons, Dr. Mortimer und Mr. Frankland in Kenntnis gesetzt habe, möchte ich mit dem Wichtigsten schließen und dir mehr über die Barrymores erzählen, vor allem von den überraschenden Entwicklungen der letzten Nacht.

   « Vous vous souvenez du télégramme envoyé de Londres pour nous assurer que Barrymore se trouvait bien ici. Je vous ai déjà informé que le témoignage du directeur de la poste de Grimpen n’était concluant ni dans un sens ni dans l’autre. Je dis à sir Henry ce qu’il en était. Immédiatement il appela Barrymore et lui demanda s’il avait reçu lui-même le télégramme. Barrymore répondit affirmativement.

   Zuallerst von dem Telegramm, das du von London aus hierher gesandt hast, um sicherzustellen, dass Barrymore wirklich hier war. Wie ich schon ausgeführt hatte, belegt die Aussage des Postvorstehers, dass der Test wertlos war und wir keinen Beweis für seine Anwesenheit haben. Als ich Sir Henry davon berichtete, ließ er umgehend, wie es seine direkte Art ist, Barrymore kommen und fragte ihn geradeheraus, ob er das Telegramm eigenhändig bekommen hat. Barrymore bejahte dies.

   « — Le petit télégraphiste vous l’a-t-il remis en mains propres ? » interrogea sir Henry.

   „Hat Ihnen der Junge das Telegramm direkt übergeben?“ fragte Sir Henry.

   « Barrymore parut étonné et réfléchit quelques instants :

   Barrymore schaute erstaunt und überlegte einen Moment.

   « — Non, fît-il ; j’étais au grenier à ce moment-là ; ma femme me l’y a monté.

   „Nein“, sagte er, „ich war in dem Moment gerade in der Kofferkammer und meine Frau brachte es mir.“

   « — Est-ce vous qui avez envoyé la réponse ?

   „Haben Sie es selbst beantwortet?“

   « — Non. J’ai dit à ma femme ce qu’il fallait répondre et elle est redescendue pour écrire. »

   „Nein, ich bat meine Frau zu antworten, und sie ging hinunter, um es aufzusetzen.“

   « Dans la soirée, le valet de chambre revint de lui-même sur ce sujet :

   Am selben Abend kam er aus eigenem Antrieb noch einmal auf die Angelegenheit zurück.

   « — Je cherche vraiment, sir Henry, à comprendre l’objet de vos questions, dit-il. J’espère qu’elles ne tendent pas à établir que j’ai fait quoi que ce soit pour perdre votre confiance. »

   „Mir ist der Zweck Ihrer Fragen von heute Morgen nicht ganz klar geworden, Sir Henry“, sagte er. „Ich hoffe, Sie sind nicht der Meinung, ich hätte irgend etwas getan, womit ich ihr Vertrauen missbraucht habe.“

   « Sir Henry affirma qu’il n’en était rien. Il acheva de le tranquilliser en lui donnant presque toute son ancienne garde-robe.

   Sir Henry musste ihm versichern, dass dies nicht der Fall war, und er beruhigte ihn, indem er ihm einen beträchtlichen Teil seiner alten Garderobe gab, da seine Kleidung inzwischen aus London angekommen war.

   « Mme Barrymore m’intéresse au plus haut degré. C’est une femme un peu corpulente, bornée, excessivement respectable et de mœurs puritaines. Vous imagineriez difficilement une nature plus glaciale. Je vous ai raconté comment je l’entendis sangloter, la nuit de mon arrivée au château. Depuis, j’ai surpris maintes fois des traces de larmes sur son visage. Quelque profond chagrin lui ronge le cœur. Est-ce le souvenir d’une faute qui la hante ? Ou bien Barrymore jouerait-il les tyrans domestiques ? J’ai toujours pressenti qu’il y avait quelque chose d’anormal et de louche dans les manières de cet homme. L’aventure de la nuit dernière a fortifié mes soupçons.

   Mrs. Barrymore interessiert mich sehr. Sie ist eine kräftige, stämmige Person, recht einfältig, äußerst ehrenwert, mit einer Neigung zur Sittenstrenge. Du könntest dir kaum ein gefühlsärmeres Wesen vorstellen, und doch habe ich dir erzählt, wie ich sie in der ersten Nacht bitterlich schluchzen hörte; seither habe ich mehr als einmal Spuren von Tränen auf ihrem Gesicht bemerkt. Eine tiefe Sorge scheint ständig an ihrer Seele zu nagen. Manchmal frage ich mich, ob sie vielleicht von Schuldgefühlen heimgesucht wird, manchmal habe ich Barrymore im Verdacht, ein Haustyrann zu sein. Ich hatte immer das Gefühl, dieser Mann besitze einen etwas seltsamen und fragwürdigen Charakter, aber die Ereignisse der letzten Nacht bringen all meine Ahnungen auf den Punkt.

   « Et cependant elle semble de bien petite importance par elle-même ! Vous savez si, en temps ordinaire, mon sommeil est léger…. Il est plus léger encore, depuis que vous m’avez placé de garde auprès de sir Henry. Or, la nuit dernière, vers deux heures du matin, je fus réveillé par un bruit de pas glissant furtivement dans le corridor. Je me levai et j’ouvris ma porte pour risquer un œil. Une ombre noire allongée — celle d’un homme tenant une bougie à la main — traînait sur le tapis. L’homme était en bras de chemise et pieds nus. Je ne voyais que les contours de son ombre ; mais, à ses dimensions, je reconnus qu’elle ne pouvait appartenir qu’à Barrymore. Il marchait lentement, avec précaution. Il y avait dans son allure quelque chose d’indéfinissable — de criminel et de craintif à la fois.

   Und doch erscheint die ganze Sache an sich fast nicht der Rede wert. Du weißt ja, dass ich keinen sonderlich tiefen Schlaf habe, und seit ich hier den Aufpasser spiele, ist mein Schlummer noch leichter als sonst. Letzte Nacht gegen zwei Uhr morgens wurde ich dadurch geweckt, dass jemand auf leisen Sohlen an meinem Zimmer vorbeischlich. Ich stand auf, öffnete die Tür und schaute vorsichtig hinaus. Ein langer, schwarzer Schatten schob sich den Korridor entlang. Er wurde von einem Mann geworfen, der mit einer Kerze in der Hand vorsichtig den Gang hinunterging. Er hatte Hemd und Hosen an, aber keine Schuhe an den Füßen. Ich konnte nur seine Silhouette erkennen, doch von der Größe her schloss ich auf Barrymore. Er lief sehr langsam und vorsichtig, und seine ganze Haltung wirkte unbeschreiblich schuldbewusst und verstohlen.

   « Je vous ai écrit que le balcon qui court autour du hall coupe en deux le corridor et que ce dernier se prolonge à droite et à gauche jusqu’à chaque extrémité du château. J’attendis que Barrymore eût disparu, puis je le suivis. Lorsque j’arrivai au tournant du balcon, il avait atteint le fond du corridor et, à une clarté qui passait par l’entre-bâillement d’une porte, je vis qu’il était entré dans une chambre. Toutes ces chambres sont nues et inoccupées ; son expédition n’en devenait que plus incompréhensible pour moi. En étouffant le bruit de mes pas, je me glissai le long du passage et j’avançai ma tête par l’ouverture de la porte.

   Ich habe dir erzählt, dass der Flur von der Galerie unterbrochen wird, die um die ganze Halle führt, aber dass er sich auf der anderen Seite fortsetzt. Ich wartete, bis er außer Sicht war, und folgte ihm dann. Als ich die Galerie durchquert hatte, war er am Ende des jenseitigen Korridors angelangt, und am Lichtschein, der durch eine offene Tür fi el, erkannte ich, dass er eines der Zimmer betreten haben musste. Nun sind all diese Zimmer unbewohnt und unmöbliert, so dass mir sein Ausfl ug geheimnisvoller denn je vorkam. Das Licht schien so gleichmäßig, als ob er still stünde. So lautlos wie möglich bewegte ich mich den Gang hinunter und schaute vorsichtig zur Tür hinein.

   « Barrymore était blotti dans le coin de la fenêtre, sa bougie tout près de la vitre. Son profil, à demi tourné vers moi, me permit de constater l’expression d’attente impatiente peinte sur son visage, tandis qu’il scrutait les ténèbres de la lande. Pendant quelques minutes, son regard eut une fixité étonnante. Puis il poussa un profond soupir, et, avec un geste de mauvaise humeur, il éteignit sa bougie. Toujours aussi furtivement, je regagnai ma chambre et, bientôt après, j’entendis Barrymore retourner également chez lui. Une heure s’écoula. Alors je perçus vaguement, dans un demi-sommeil, le grincement d’une clef dans une serrure ; mais je ne pus distinguer d’où venait ce bruit. « Comment deviner ce que cela signifie ? Il se passe certainement dans cette maison des choses mystérieuses que nous finirons bien par découvrir, un jour ou l’autre. Je ne vous importunerai pas de mes théories, puisque vous ne réclamez de moi que des faits. Mais, ce matin, j’ai eu une longue conversation avec sir Henry, et nous avons dressé un plan de campagne basé sur ma découverte de la nuit précédente. Je ne vous en entretiendrai pas aujourd’hui ; il fera l’objet de mon prochain rapport, dont la lecture ne manquera pas de vous intéresser. »

   Barrymore hockte am Fenster und hielt die Kerze gegen die Scheibe. Sein Profi l war mir halb zugedreht und sein Gesicht schien gespannt vor Erwartung, als er in die Schwärze des nächtlichen Moores starrte. Einige Minuten lang stand er so und schaute aufmerksam hinaus, dann gab er einen tiefen Seufzer von sich und löschte das Licht mit einer ungeduldigen Bewegung. Umgehend kehrte ich in mein Zimmer zurück, und sehr bald darauf hörte ich die verstohlenen Schritte wieder an meiner Tür vorübergehen, diesmal in die andere Richtung. Sehr viel später, ich war bereits wieder in einen leichten Schlaf gefallen, hörte ich irgendwo einen Schlüssel in einem Schloss drehen, doch war es mir nicht möglich zu bestimmen, woher das Geräusch kam. Was das alles zu bedeuten hat, kann ich nicht sagen, doch offenbar geht in diesem düsteren Haus etwas Geheimes vor, dem wir früher oder später auf die Spur kommen werden. Ich werde dich nicht mit meinen Theorien belästigen, da du mich ausdrücklich darum gebeten hast, dir nur Tatsachen mitzuteilen. Heute Morgen hatte ich ein längeres Gespräch mit Sir Henry, und auf Grund meiner Beobachtungen der letzten Nacht haben wir einen Schlachtplan entwickelt. Jetzt will ich darüber noch nicht sprechen, aber er sollte aus meinem nächsten Bericht eine interessante Lektüre machen.

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