Zwanzigtausend Meilen unter'm Meer

Vingt mille lieues sous les mers

   Dreizehntes Capitel.

   XIII

   Einige Zahlen.

   QUELQUES CHIFFRES

   Nach einer kleinen Weile saßen wir auf einem Divan des Salon, die Cigarre im Munde. Der Kapitän legte mir den Grundriß, Durchschnitt und Aufriß des Nautilus vor Augen. Darauf begann er seine Erklärung folgendermaßen:

   Un instant après, nous étions assis sur un divan du salon, le cigare aux lèvres. Le capitaine mit sous mes yeux une épure qui donnait les plan, coupe et élévation du Nautilus. Puis il commença sa description en ces termes:

   »Das Boot, worauf wir uns befinden, Herr Arronax, ist ein langer Cylinder mit zugespitzten Enden. Die Länge desselben beträgt genau siebenzig, seine größte Breite acht Meter; also letztere nicht völlig im Verhältniß von eins zu zehn, wie die schnellsegelnden Dampfer gewöhnlich gebaut sind, und die Länge ist hinreichend zugespitzt, damit das verdrängte Wasser leicht sich scheidet und dem Lauf nicht hinderlich ist.

   «Voici. monsieur Aronnax, les diverses dimensions du bateau qui vous porte. C'est un cylindre très allongé, à bouts coniques. Il affecte sensiblement la forme d'un cigare, forme déjà adoptée à Londres dans plusieurs constructions du même genre. La longueur de ce cylindre. de tête en tête, est exactement de soixante-dix mètres, et son bau. à sa plus grande largeur, est de huit mètres. Il n'est donc pas construit tout à fait au dixième comme vos steamers de grande marche, mais ses lignes sont suffisamment longues et sa coulée assez prolongée, pour que l'eau déplacée s'échappe aisément et n'oppose aucun obstacle a sa marche.

   Aus diesen Dimensionen ergeben sich durch ein einfaches Rechenexempel die Oberfläche und der Kubikgehalt des Nautilus. Der erstere beträgt tausendundelf und fünfundvierzig Hunderttheile Quadratmeter. Der Gehalt fünfzehnhundert und zwei Zehntel Kubikmeter, – d.h. wenn es völlig untertaucht, verdrängt es fünfzehnhundert Kubikmeter oder Tonnen.

   «Ces deux dimensions vous permettent d'obtenir par un simple calcul la surface et le volume du Nautilus. Sa surface comprend mille onze mètres carrés et quarante-cinq centièmes; son volume, quinze cents mètres cubes et deux dixièmes - ce qui revient à dire qu'entièrement immergé, il déplace ou pèse quinze cents mètres cubes ou tonneaux.

   Als ich die Pläne zu diesem für unterseeische Fahrten bestimmten Schiffe machte, war meine Absicht, daß es im Gleichgewicht untergetaucht nur mit einem Zehntheil hervorrage. Folglich durftens unter diesen Verhältnissen nur neun Zehntel seines Gehalts verdrängen, also dreizehnhundertsechsundfünfzig und achtundvierzig Hunderttheile Kubikmeter, d.h. es durfte nur eben so viel Tonnengewicht haben. Ich habe daher bei Erbauung desselben nach den gegebenen Dimensionen dieses Gewicht nicht überschreiten dürfen.

   «Lorsque j'ai fait les plans de ce navire destiné à une navigation sous-marine, j'ai voulu, qu'en équilibre dans l'eau il plongeât des neuf dixièmes, et qu'il émergeât d'un dixième seulement. Par conséquent, il ne devait déplacer dans ces conditions que les neuf dixièmes de son volume, soit treize cent cinquante-six mètres cubes et quarante-huit centièmes, c'est-à-dire ne peser que ce même nombre de tonneaux. J'ai donc dû ne pas dépasser ce poids en le construisant suivant les dimensions sus-dites.

   Der Nautilus besteht aus zwei Rümpfen, einem innern und einem äußern, welche durch eiserne Klammern in Form eines T mit einander verbunden demselben eine außerordentlich große Dauerhaftigkeit geben. In der That leistet es in Folge dieser Einrichtung Widerstand wie ein Block, als wenn es voll wäre. Seine äußere Hülle kann nicht nachgeben; sie ist in sich selbst zusammenhängend, nicht durch Zusammennieten; und die Gleichartigkeit seiner Construction in Folge der vollständigen Zusammenfügung der Materialien macht es fähig, den ungestümsten Wogen zu trotzen.

   «Le Nautilus se compose de deux coques, l'une intérieure, l'autre extérieure, réunies entre elles par des fers en T qui lui donnent une rigidité extrême. En effet, grâce à cette disposition cellulaire, il résiste comme un bloc, comme s'il était plein. Son bordé ne peut céder; il adhère par lui-même et non par le serrage des rivets, et l'homogénéité de sa construction, due au parfait assemblage des matériaux, lui permet de défier les mers les plus violentes.

   Diese beiden Rümpfe sind aus Stahlplatten gefertigt, deren Dichtigkeit im Verhältniß zum Wasser sieben, acht Zehntel beträgt. Der erstere ist mindestens fünf Centimeter dick und wiegt dreihundertvierundneunzig Tonnen sechsundneunzig Hunderttheile. Der zweite umgebende, nebst dem fünfzig Centimeter hohen und fünfundzwanzig Centimeter breiten Kiel, welcher für sich allein zweiundsechzig Tonnen wiegt, die Maschine, der Ballast, die übrigen Nebengegenstände und Geräthschaften, die Verschläge und Strebebretter haben ein Gewicht von neunhunderteinundsechzig Tonnen, zweiundsechzig Hunderttheile, welches alles zusammen addirt eine Gesammtsumme von dreizehnhundertsechzig und achtundvierzig Hunderttheile Tonnen ergiebt. Ist dies verständlich?

   «Ces deux coques sont fabriquées en tôle d'acier dont la densité par rapport à l'eau est de sept, huit dixièmes. La première n'a pas moins de cinq centimètres d'épaisseur, et pèse trois cent quatre-vingt-quatorze tonneaux quatre-vingt-seize centièmes. La seconde enveloppe, la quille, haute de cinquante centimètres et large de vingt-cinq, pesant, à elle seule, soixante-deux tonneaux, la machine, le lest, les divers accessoires et aménagements, les cloisons et les étrésillons intérieurs, ont un poids de neuf cent soixante et un tonneaux soixante-deux centièmes, qui, ajoutés aux trois cent quatre-vingt-quatorze tonneaux et quatre-vingt-seize centièmes, forment le total exigé de treize cent cinquante-six tonneaux et quarante-huit centièmes. Est-ce entendu?

   – Ja wohl.

   — C'est entendu, répondis-je.

   – Also, fuhr der Kapitän fort, wenn der Nautilus unter diesen Bedingungen flott ist, ragt er um ein Zehntheil aus dem Wasser hervor. Wenn ich nun Wasserbehälter von gleichem Gehalt mit diesem Zehntheil bereit habe, d.h. welche hundertundfünfzig Tonnen und zweiundsechzig Hunderttheile fassen, und ich fülle sie mit Wasser, so wird das Boot, welches dann fünfzehnhundertundsieben Tonnen Gewicht hat, vollständig untergehen. Und so geschieht's, Herr Professor. Diese Behälter befinden sich am Vordertheil in den unteren Räumen des Nautilus.

   — Donc, reprit le capitaine, lorsque le Nautilus se trouve à flot dans ces conditions, il émerge d'un dixième. Or, si j'ai disposé des réservoirs d'une capacité égale à ce dixième, soit d'une contenance de cent cinquante tonneaux et soixante-douze centièmes, et si je les remplis d'eau, le bateau déplaçant alors quinze cent sept tonneaux, ou les pesant, sera complètement immergé. C'est ce qui arrive, monsieur le professeur. Ces réservoirs existent en abord dans les parties inférieures du Nautilus.

   - Ich drehe die Hähne, sie füllen sich, und das sinkende Schiff kommt mit der Meeresoberfläche in gleiches Niveau.

   J'ouvre des robinets, ils se remplissent, et le bateau s'enfonçant vient affleurer la surface de l'eau.

   – Gut, Kapitän; aber nun kommen wir an die eigentliche Schwierigkeit. Wie Sie auf's Niveau des Meeresspiegels herabsinken, ist begreiflich. Aber wenn Sie tiefer hinabtauchen, wird doch Ihr Fahrzeug einem Druck begegnen und folglich einem Gegenstoß von unten nach oben ausgesetzt sein, welcher bei dreißig Fuß Wasser auf eine Atmosphäre anzuschlagen ist, welches ungefähr ein Kilogramm auf den Quadratcentimeter ausmacht?

   — Bien, capitaine, mais nous arrivons alors à la véritable difficulté. Que vous puissiez affleurer la surface de l'Océan, je le comprends. Mais plus bas, en plongeant au-dessous de cette surface, votre appareil sous-marin ne va-t-il pas rencontrer une pression et par conséquent subir une poussée de bas en haut qui doit être évaluée à une atmosphère par trente pieds d'eau, soit environ un kilogramme par centimètre carré?

   – Ganz richtig so, mein Herr.

   — Parfaitement, monsieur.

   – Folglich, wenn Sie nicht den Nautilus vollständig füllen, sehe ich nicht, wie Sie ihn in den Schoß der Wassermassen hinabbringen können.

   — Donc, à moins que vous ne remplissiez le Nautilus en entier, je ne vois pas comment vous pouvez l'entraîner au sein des masses liquides.

   – Herr Professor, erwiderte der Kapitän Nemo, man darf nicht die Statik mit der Dynamik vermengen, ohne sich großen Irrthümern auszusetzen. Es kostet sehr wenig Mühe, um in die unteren Regionen des Oceans zu gelangen, denn die Körper haben eine Tendenz, auf den Grund zu sinken. Begleiten Sie meine Beweisführung.

   — Monsieur le professeur, répondit le capitaine Nemo, il ne faut pas confondre la statique avec la dynamique, sans quoi l'on s'expose à de graves erreurs. Il y a très peu de travail à dépenser pour atteindre les basses régions de l'Océan, car les corps ont une tendance à devenir «fondriers». Suivez mon raisonnement.

   – Ich höre Ihnen zu, Kapitän.

   — Je vous écoute, capitaine.

   – Als ich bestimmen wollte, welchen Zuwachs an Gewicht ich dem Nautilus zu geben hätte, um ihn untersinken zu lassen, hatte ich mich nur mit dem geringern Umfang zu befassen, welchen das Meerwasser einnimmt im Verhältniß wie seine Schichten tiefer liegen.

   — Lorsque j'ai voulu déterminer l'accroissement de poids qu'il faut donner au Nautilus pour l'immerger, je n'ai eu à me préoccuper que de la réduction du volume que l'eau de mer éprouve à mesure que ses couches deviennent de plus en plus profondes.

   – Offenbar, erwiderte ich.

   — C'est évident, répondis-je.

   – Nun aber, wenn auch das Wasser nicht absolut unfähig ist, zusammengedrückt zu werden, so ist es doch wenigstens sehr wenig dessen fähig. In der That beträgt nach den neuesten Berechnungen diese Beschränkung nur vierhundertsechsunddreißig Zehnmillionentheile auf eine Atmosphäre, oder auf je dreißig Fuß Tiefe. Handelt sich's darum, tausend Meter hinab zu gehen, so bringe ich dann die Beschränkung des Umfangs unter einem Druck in Anschlag, welcher dem einer Wassersäule von tausend Metern gleich kommt, d.h. unter einem Druck von hundert Atmosphären. Diese Beschränkung betrüge dann vierhundertsechsunddreißig Hunderttausendtheile. Ich werde also das Gewicht so weit erhöhen müssen, daß es fünfzehnhundertdreizehn Tonnen, fünfundsiebenzig Hunderttheile beträgt, anstatt fünfzehnhundertsieben und zwei Zehntel Tonnen. Die Erhöhung wird folglich nur sechs- und siebenfünfzig Hunderttheile Tonnen ausmachen.

   — Or, si l'eau n'est pas absolument incompressible, elle est, du moins, très peu compressible. En effet, d'après les calculs les plus récents, cette réduction n'est que de quatre cent trente-six dix millionièmes par atmosphère, ou par chaque trente pieds de profondeur. S'agit-il d'aller à mille mètres, je tiens compte alors de la réduction du volume sous une pression équivalente à celle d'une colonne d'eau de mille mètres, c'est-à-dire sous une pression de cent atmosphères. Cette réduction sera alors de quatre cent trente-six cent millièmes. Je devrai donc accroître le poids de façon à peser quinze cent treize tonneaux soixante-dix-sept centièmes, au lieu de quinze cent sept tonneaux deux dixièmes. L'augmentation ne sera conséquemment que de six tonneaux cinquante-sept centièmes.

   – Nicht mehr?

   — Seulement?

   – Nicht mehr, Herr Arronax, und die Richtigkeit der Berechnung ist leicht zu erkennen. Nun habe ich Wasserbehälter zur Ergänzung, welche hundert Tonnen fassen. Damit kann ich in beträchtliche Tiefen mich hinablassen. Will ich wieder zum Meeresspiegel aufsteigen, so brauche ich nur dieses Wasser zu entladen, und wenn ich haben will, daß der Nautilus mit einem Zehntheil hervorrage, so muß ich die Behälter völlig leer machen.«

   — Seulement, monsieur Aronnax, et le calcul est facile à vérifier. Or, j'ai des réservoirs supplémentaires capables d'embarquer cent tonneaux. Je puis donc descendre à des profondeurs considérables. Lorsque je veux remonter à la surface et l'affleurer, il me suffit de chasser cette eau, et de vider entièrement tous les réservoirs, si je désire que le Nautilus émerge du dixième de sa capacité totale.»

   Auf diese mit Zahlen begründete Auseinandersetzung hatte ich keinen Einwand.

   A ces raisonnements appuyés sur des chiffres, je n'avais rien à objecter.

   »Ich lasse Ihre Berechnungen gelten, Kapitän, erwiderte ich, und es würde mir schwer fallen ihnen zu widersprechen, weil die Erfahrung sie täglich bestätigt. Doch fühle ich mich nun einer wirklichen Schwierigkeit gegenüber.

   «J'admets vos calculs, capitaine, répondis-je, et j'aurais mauvaise grâce à les contester, puisque l'expérience leur donne raison chaque jour. Mais je pressens actuellement en présence une difficulté réelle.

   – Worin besteht diese, mein Herr?

   — Laquelle, monsieur?

   – Wenn Sie sich tausend Meter tief befinden, so haben die Wände des Nautilus einen Druck von hundert Atmosphären auszuhalten. Wenn Sie nun im Augenblick die Ergänzungsbehälter entleeren wollen, um Ihr Schiff leichter zu machen und aufsteigen zu können, so müssen die Pumpen diesen Druck von hundert Atmosphären überwinden. Dafür ist eine Kraft ...

   — Lorsque vous êtes par mille mètres de profondeur, les parois du Nautilus supportent une pression de cent atmosphères. Si donc, à ce moment, vous voulez vider les réservoirs supplémentaires pour alléger votre bateau et remonter à la surface, il faut que les pompes vainquent cette pression de cent atmosphères, qui est de cent kilogrammes par centimètre carré. De là une puissance...

   – Die Elektricität allein vermochte mir sie zu gewähren, sagte der Kapitän hastig. Ich sage Ihnen nochmals, mein Herr, die dynamische Wirkung meiner Maschinen ist fast unbeschränkt. Die Pumpen des Nautilus haben eine wunderbare Kraft, deren Wirkung Sie gespürt haben, als ihre Wassersäulen wie ein reißender Strom auf den Abraham Lincoln stürzten. Uebrigens bediene ich mich der Ergänzungsbehälter nur, um in mittlere Tiefen von fünfzehnhundert bis zweitausend Meter zu gelangen, und zwar, um meine Maschinen zu schonen. Wenn ich also Lust habe, die Tiefen des Oceans von zwei bis drei Lieues unter der Oberfläche zu besuchen, so wende ich mich zu einem umständlichern, aber nicht minder sichern Verfahren.

   — Que l'électricité seule pouvait me donner, se hâta de dire le capitaine Nemo. Je vous répète, monsieur, que le pouvoir dynamique de mes machines est à peu près infini. Les pompes du Nautilus ont une force prodigieuse, et vous avez dû le voir, quand leurs colonnes d'eau se sont précipitées comme un torrent sur l'Abraham-Lincoln. D'ailleurs, je ne me sers des réservoirs supplémentaires que pour atteindre des profondeurs moyennes de quinze cent à deux mille mètres, et cela dans le but de ménager mes appareils. Aussi, lorsque la fantaisie me prend de visiter les profondeurs de l'Océan à deux ou trois lieues au-dessous de sa surface, j'emploie des manoeuvres plus longues, mais non moins infaillibles.

   – Und worin besteht dies, Kapitän? fragte ich.

   — Lesquelles, capitaine? demandai-je.

   – Dies führt mich natürlich darauf anzugeben, wie der Nautilus manövrirt wird.

   — Ceci m'amène naturellement à vous dire comment se manoeuvre le Nautilus.

   – Ich bin ungeduldig, es zu vernehmen.

   — Je suis impatient de l'apprendre.

   – Um das Boot rechts und links zu lenken, um Schwenkungen in horizontaler Richtung zu machen, bediene ich mich eines gewöhnlichen auf dem Hintersteven befestigten Steuerruders, welches durch ein Rad und Taue in Bewegung gesetzt wird. Aber ich kann den Nautilus auch in vertikaler Richtung, von unten nach oben und umgekehrt in Bewegung setzen vermittelst zweier geneigten Flächen, die an seinen Seiten auf dem Centrum seiner Wassertracht angebracht, beweglich, und alle Lagen anzunehmen geeignet sind, und von innen durch kräftige Hebel in Bewegung gebracht werden. Hält man diese Flächen parallel mit dem Boot, so bewegt sich's horizontal. Sind sie geneigt, so ist der Nautilus im Stande, je nach der Neigung und mit dem Druck seiner Schraube, in einer mir beliebigen Diagonale abwärts oder aufwärts zu steigen. Und sogar, will ich rascher zur Oberfläche empor steigen, so hemme ich die Schraube, und der Druck des Wassers treibt den Nautilus vertikal empor, wie ein mit Gas gefüllter Ballon reißend schnell in die Lüfte steigt.

   — Pour gouverner ce bateau sur tribord, sur bâbord, pour évoluer, en un mot, suivant un plan horizontal, je me sers d'un gouvernail ordinaire à large safran, fixé sur l'arrière de l'étambot, et qu'une roue et des palans font agir. Mais je puis aussi mouvoir le Nautilus de bas en haut et de haut en bas, dans un plan vertical, au moyen de deux plans inclinés, attachés à ses flancs sur son centre de flottaison, plans mobiles, aptes à prendre toutes les positions, et qui se manoeuvrent de l'intérieur au moyen de leviers puissants. Ces plans sont-ils maintenus parallèles au bateau, celui-ci se meut horizontalement. Sont-ils inclinés, le Nautilus, suivant la disposition de cette inclinaison et sous la poussée de son hélice, ou s'enfonce suivant une diagonale aussi allongée qu'il me convient, ou remonte suivant cette diagonale. Et même, si je veux revenir plus rapidement à la surface, j'embraye l'hélice, et la pression des eaux fait remonter verticalement le Nautilus comme un ballon qui, gonflé d'hydrogène, s'élève rapidement dans les airs.

   – Bravo! Kapitän, rief ich aus. Aber wie kann der Steuerer inmitten der Gewässer die Richtung einschlagen, welche Sie ihm angeben?

   — Bravo! capitaine, m'écriais-je. Mais comment le timonier peut-il suivre la route que vous lui donnez au milieu des eaux?

   – Der Steuerer hat seinen Platz in einem mit Fenstern versehenen Gehäuse, welches oben auf dem Rumpf des Nautilus vorspringt und mit linsenförmigen Gläsern gedeckt ist.

   — Le timonier est placé dans une cage vitrée, qui fait saillie à la partie supérieure de la coque du Nautilus, et que garnissent des verres lenticulaires.

   – Gläser, die solchem Druck widerstehen können?

   — Des verres capables de résister à de telles pressions?

   – Ja wohl. Das beim Anstoßen zerbrechliche Krystallglas enthält doch eine beträchtliche Widerstandsfähigkeit. Bei den im Jahre 1864 angestellten Experimenten mit Fischerei bei elektrischem Licht hat man gesehen, wie Stücke Glas, die nur sieben Millimeter dick waren, einem Druck von sechzehn Atmosphären widerstanden, und dabei noch wirksame Wärmestrahlen durchließen, welche in ungleicher Weise die Wärme zuertheilten. Nun sind die Gläser, welche ich gebrauche, dreißigmal so dick, denn sie sind im Centrum mindestens einundzwanzig Centimeter stark.

   — Parfaitement. Le cristal, fragile au choc, offre cependant une résistance considérable. Dans des expériences de pêche à la lumière électrique faites en 1864, au milieu des mers du Nord, on a vu des plaques de cette matière, sous une épaisseur de sept millimètres seulement, résister à une pression de seize atmosphères, tout en laissant passer de puissants rayons calorifiques qui lui répartissaient inégalement la chaleur. Or, les verres dont je me sers n'ont pas moins de vingt et un centimètres à leur centre, c'est-à-dire trente fois cette épaisseur.

   – Zugegeben, Kapitän; aber endlich, um zu sehen, muß Licht die Finsterniß vertreiben, und ich frage mich, wie inmitten des Dunkels der Gewässer ...

   — Admis, capitaine Nemo; mais enfin, pour voir, il faut que la lumière chasse les ténèbres, et je me demande comment au milieu de l'obscurité des eaux...

   – Hinten am Gehäuse des Steuerers ist ein starker elektrischer Reflector angebracht, dessen Strahlen das Meer eine halbe Meile weit erleuchten.

   — En arrière de la cage du timonier est placé un puissant réflecteur électrique, dont les rayons illuminent la mer à un demi-mille de distance.

   – Ah! Bravo, dreimal Bravo! Kapitän. Jetzt ist mir die Phosphorescenz des vermeintlichen Narwal erklärlich, welcher den Gelehrten so viel zu schaffen gemacht hat! Bei diesem Anlaß erlaube ich mir die Frage, ob der Zusammenstoß des Nautilus und des Scotia, welcher so großes Aufsehen erregte, ein zufälliger war?

   — Ah! bravo, trois fois bravo! capitaine. Je m'explique maintenant cette phosphorescence du prétendu narval, qui a tant intrigué les savants! A ce propos, je vous demanderai si l'abordage du Nautilus et du Scotia, qui a eu un si grand retentissement, a été le résultat d'une rencontre fortuite?

   – Rein zufällig, mein Herr. Ich fuhr zwei Meter unter der Meeresoberfläche, als der Stoß sich ereignete. Uebrigens sah ich, daß er keine beklagenswerthen Folgen hatte.

   — Purement fortuite, monsieur. Je naviguais à deux mètres au-dessous de la surface des eaux, quand le choc s'est produit. J'ai d'ailleurs vu qu'il n'avait eu aucun résultat fâcheux.

   – Keine, mein Herr. Aber Ihr Zusammenstoß mit dem Abraham Lincoln? ...

   — Aucun, monsieur. Mais quant à votre rencontre avec l'Abraham-Lincoln?...

   – Herr Professor, es thut mir leid um eins der besten Schiffe dieser tüchtigen amerikanischen Marine, aber ich wurde angegriffen und mußte mich vertheidigen! Ich habe mich jedoch darauf beschränkt, die Fregatte außer Stand zu setzen, mir zu schaden, – es wird sie nicht viel kosten, ihren Schaden im nächsten Hafen auszubessern.

   — Monsieur le professeur, j'en suis fâché pour l'un des meilleurs navires de cette brave marine américaine mais on m'attaquait et j'ai dû me défendre! Je me suis contenté, toutefois, de mettre la frégate hors d'état de me nuire - elle ne sera pas gênée de réparer ses avaries au port le plus prochain.

   – Ah! Commandant, rief ich mit Ueberzeugung, Ihr Nautilus ist wirklich ein wundervolles Fahrzeug!

   — Ah! commandant, m'écriai-je avec conviction, c'est vraiment un merveilleux bateau que votre Nautilus!

   – Ja, Herr Professor, erwiderte der Kapitän mit wahrer Rührung, und ich liebe ihn, wie mein Fleisch und Blut! Wenn auf einem Eurer Schiffe, welche den Wechselfällen des Oceans ausgesetzt sind, alles voll Gefahr ist; wenn auf diesem uns zuerst der Gedanke an das Versinken überfällt: so hat da unten an Bord des Nautilus das Gemüth des Menschen keinen Grund zur Besorgniß mehr; da ist kein Leckwerden zu fürchten, keine Beschädigung des Takelwerks oder der Segel, kein Zerspringen der Dampfkessel, keine Feuersbrunst, kein Kohlenmangel, kein Zusammenstoß und kein Sturm. Einige Meter unter der Oberfläche ist unbedingte Ruhe der Gewässer. Das, mein Herr, das ist ein Schiff, wie es sein soll! Und wenn es wahr ist, daß der Ingenieur mehr Vertrauen in das Schiff setzt, als der Erbauer, und der Erbauer mehr als selbst der Kapitän, so werden Sie begreifen, welches Vertrauen ich zu meinem Nautilus hege, da ich dessen Kapitän, Erbauer und Ingenieur in einer Person bin!« –

   — Oui, monsieur le professeur, répondit avec une véritable émotion le capitaine Nemo, et je l'aime comme la chair de ma chair! Si tout est danger sur un de vos navires soumis aux hasards de l'Océan, si sur cette mer, la première impression est le sentiment de l'abîme, comme l'a si bien dit le Hollandais Jansen, au-dessous et à bord du Nautilus, le coeur de l'homme n'a plus rien à redouter. Pas de déformation à craindre, car la double coque de ce bateau a la rigidité du fer; pas de gréement que le roulis ou le tangage fatiguent; pas de voiles que le vent emporte; pas de chaudières que la vapeur déchire; pas d'incendie à redouter, puisque cet appareil est fait de tôle et non de bois; pas de charbon qui s'épuise, puisque l'électricité est son agent mécanique; pas de rencontre à redouter, puisqu'il est seul à naviguer dans les eaux profondes; pas de tempête à braver, puisqu'il trouve à quelques mètres au-dessous des eaux l'absolue tranquillité! Voilà, monsieur. Voilà le navire par excellence! Et s'il est vrai que l'ingénieur ait plus de confiance dans le bâtiment que le constructeur, et le constructeur plus que le capitaine lui-même, comprenez donc avec quel abandon je me fie à mon Nautilus, puisque j'en suis tout à la fois le capitaine, le constructeur et l'ingénieur!»

   Der Kapitän Nemo sprach mit hinreißender Beredtsamkeit. Ja, er liebte sein Schiff, wie ein Vater sein Kind!

   Le capitaine Nemo parlait avec une éloquence entraînante. Le feu de son regard, la passion de son geste, le transfiguraient. Oui! il aimait son navire comme un père aime son enfant!

   Aber eine, vielleicht unbescheidene Frage drängte sich mir auf, und ich konnte nicht umhin, sie an denselben zu richten.

   Mais une question, indiscrète peut-être, se posait naturellement, et je ne pus me retenir de la lui faire.

   »Sie sind also Ingenieur, Kapitän Nemo?

   «Vous êtes donc ingénieur, capitaine Nemo?

   – Ja, Herr Professor, erwiderte er, ich habe zu London, Paris und New-York studirt, zur Zeit als ich auf dem Festland der Erde wohnte.

   — Oui, monsieur le professeur, me répondit-il, j'ai étudié à Londres, à Paris, à New York, du temps que j'étais un habitant des continents de la terre.

   – Aber wie haben Sie diesen bewundernswerthen Nautilus im Stillen erbauen können?

   — Mais comment avez-vous pu construire, en secret, cet admirable Nautilus?

   – Ich habe jedes der einzelnen Stücke desselben, Herr Arronax, von einem andern Orte her, und unter falscher Angabe seiner Bestimmung bezogen. Sein Kiel wurde zu Creuzot geschmiedet, die Welle seiner Schraube von Pen & Cie. in London, die Platten für den Rumpf bei Leard zu Liverpool, die Schraube bei Scott in Glasgow. Seine Behälter wurden von Cail & Cie. zu Paris gefertigt, seine Maschine von Krupp in Preußen, sein Schnabel zu Motala in Schweden, seine Instrumente bei Gebrüder Hart in New-York etc. Und jeder der Lieferanten bekam meine Pläne unter anderm Namen.

   — Chacun de ses morceaux, monsieur Aronnax, m'est arrivé d'un point différent du globe, et sous une destination déguisée. Sa quille a été forgée au Creusot, son arbre d'hélice chez Pen et C°, de Londres, les plaques de tôle de sa coque chez Leard, de Liverpool, son hélice chez Scott, de Glasgow. Ses réservoirs ont été fabriqués par Cail et Co, de Paris, sa machine par Krupp, en Prusse, son éperon dans les ateliers de Motala, en Suède, ses instruments de précision chez Hart frères, de New York, etc., et chacun de ces fournisseurs a reçu mes plans sous des noms divers.

   – Aber, fuhr ich fort, als diese Stücke fertig waren, mußte man sie zusammen setzen, in einander passen?

   — Mais, repris-je, ces morceaux ainsi fabriqués, il a fallu les monter, les ajuster?

   – Herr Professor, ich hatte meine Werkstätten auf einem einsamen Inselchen im weiten Ocean errichtet. Dort habe ich mit meinen Arbeitern, d.h. meinen braven Gefährten, die ich unterwiesen und abgerichtet habe, unsern Nautilus fertig gemacht. Und als die Arbeit vollendet war, hat das Feuer jede Spur unseres Aufenthalts auf diesem Eiland zerstört.

   — Monsieur le professeur, j'avais établi mes ateliers sur un îlot désert, en plein Océan. Là, mes ouvriers c'est-à-dire mes braves compagnons que j'ai instruits et formés, et moi, nous avons achevé notre Nautilus. Puis, l'opération terminée, le feu a détruit toute trace de notre passage sur cet îlot que j'aurais fait sauter, si je l'avais pu.

   – Daher darf ich annehmen, daß die Herstellungskosten des Fahrzeugs über die Maßen hoch sind?

   — Alors il m'est permis de croire que le prix de revient de ce bâtiment est excessif?

   – Herr Arronax, ein eisernes Schiff kostet elfhundertfünfundzwanzig Francs per Tonne. Da nun der Nautilus fünfzehnhundert Tonnen Gewicht hat, so kommt er auf sechzehnhundertsiebenundachtzigtausend Francs, und mit Inbegriff seiner Einrichtung zwei Millionen, d.h. mit den Kunstwerken und Sammlungen vier bis fünf Millionen.

   — Monsieur Aronnax, un navire en fer coûte onze cent vingt-cinq francs par tonneau. Or, le Nautilus en jauge quinze cents. Il revient donc à seize cent quatre-vingt-sept mille francs, soit deux millions y compris son aménagement, soit quatre ou cinq millions avec les oeuvres d'art et les collections qu'il renferme.

   – Noch eine Frage, die letzte, Kapitän.

   — Une dernière question, capitaine Nemo.

   – Reden Sie, Herr Professor.

   — Faites, monsieur le professeur.

   – Sie sind also reich?

   — Vous êtes donc riche?

   – Unendlich reich, mein Herr, und ich könnte, ohne mir wehe zu thun, die zehn Milliarden Schulden Frankreichs übernehmen!«

   — Riche à l'infini, monsieur, et je pourrais, sans me gêner, payer les dix milliards de dettes de la France!»

   – Ich heftete einen starren Blick auf den seltsamen Mann, der also zu mir sprach. Hatte er meine Leichtgläubigkeit zu Besten? Die Zukunft sollte mich's lehren.

   Je regardai fixement le bizarre personnage qui me parlait ainsi. Abusait-il de ma crédulité? L'avenir devait me l'apprendre.

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