Zwanzigtausend Meilen unter'm Meer

Vingt mille lieues sous les mers

   Einundzwanzigstes Capitel.

   XXI

   Einige Tage auf dem Lande.

   QUELQUES JOURS À TERRE

   Es machte doch lebhaften Eindruck auf mich, als ich wieder den Erdboden betrat. Ned-Land probirte den Boden mit dem Fuß, als wolle er ihn in Besitz nehmen. Und doch waren es erst zwei Monate, daß wir, wie der Kapitän Nemo sich ausdrückte, »Passagiere des Nautilus« waren, d.h. in Wirklichkeit Gefangene seines Commandanten.

   Je fus assez vivement impressionné en touchant terre. Ned Land essayait le sol du pied, comme pour en prendre possession. Il n'y avait pourtant que deux mois que nous étions, suivant l'expression du capitaine Nemo, les «passagers du Nautilus». c'est-à-dire. en réalité, les prisonniers de son commandant.

   In einigen Minuten waren wir einen Flintenschuß weit bei der Küste. Der Boden war fast madreporisch, aber einige ausgetrocknete Strombette, worin sich granitische Trümmer fanden, bewiesen, daß die Bildung dieser Insel der Urzeit angehörte. Der ganze Horizont war hinter einem Vorhang staunenswerther Waldung verborgen. Ungeheure Bäume, oft bis zu zweihundert Fuß hoch, reiheten sich durch Guirlanden von Lianen an einander, natürliche Hängeketten, welche ein leichter Wind schaukelte. Es waren Mimosen, Ficus, Thek, Hibiscus, Pendanus, Palmbäume, und unter ihrer grünen Wölbung, am Fuß ihres riesigen Stammes wuchsen Orchideen, Hülsengewächse, Farrenkräuter.

   En quelques minutes. nous fûmes à une portée de fusil de la côte. Le sol était presque entièrement madréporique, mais certains lits de torrents desséchés. semés de débris granitiques, démontraient que cette île était due à une formation primordiale. Tout l'horizon se cachait derrière un rideau de forêts admirables. Des arbres énormes, dont la taille atteignait parfois deux cents pieds, se reliaient l'un à l'autre par des guirlandes de lianes, vrais hamacs naturels que berçait une brise légère. C'étaient des mimosas, des ficus, des casuarinas, des teks, des hibiscus, des pendanus, des palmiers, mélangés à profusion, et sous l'abri de leur voûte verdoyante, au pied de leur stype gigantesque, croissaient des orchidées des légumineuses et des fougères.

   Aber der Canadier bemerkte alle diese schönen Musterstücke der Papuasischen Flora gar nicht, gab das Angenehme für's Nützliche hin. Er bemerkte einen Cocosbaum, schlug einige seiner Früchte ab, öffnete sie, und wir tranken ihre Milch, aßen ihren Kern, mit einem Vergnügen, das gegen den gewöhnlichen Tisch des Nautilus protestirte.

   Mais, sans remarquer tous ces beaux échantillons de la flore papouasienne, le Canadien abandonna l'agréable pour l'utile. Il aperçut un cocotier, abattit quelques-uns de ses fruits, les brisa, et nous bûmes leur lait, nous mangeâmes leur amande, avec une satisfaction qui protestait contre l'ordinaire du Nautilus.

   »Vortrefflich! sagte Ned-Land.

   «Excellent! disait Ned Land.

   – Ausgesucht, erwiderte Conseil.

   — Exquis! répondait Conseil.

   – Und ich denke nicht, sagte der Canadier, daß Ihr Nemo etwas dagegen hat, daß wir eine Ladung von Cocos an seinen Bord einführen.

   — Et je ne pense pas, dit le Canadien. que votre Nemo s'oppose à ce que nous introduisions une cargaison de cocos à son bord?

   – Ich glaub's nicht, erwiderte ich, aber er wird nicht Lust haben sie zu kosten.

   — Je ne le crois pas, répondis-je, mais il n'y voudra pas goûter!

   – Zu seinem eigenen Nachtheil, sagte Conseil.

   — Tant pis pour lui! dit Conseil.

   – Um so besser für uns! entgegnete Ned-Land.

   — Et tant mieux pour nous! riposta Ned Land. Il en restera davantage.

   – Nur ein Wort, Meister Land, sagte ich zum Harpunier, der schon im Begriff war, noch einen Cocosbaum zu plündern. Cocos ist gut, aber bevor wir das Boot damit füllen, wäre es, dünkt mir, klug, zu untersuchen, ob nicht andere nicht minder nützliche Producte sich finden. Frisches Gemüse würde der Küche des Nautilus willkommen sein.

   — Un mot seulement, maître Land, dis-je au harponneur qui se disposait à ravager un autre cocotier, le coco est une bonne chose, mais avant d'en remplir le canot, il me paraît sage de reconnaître si l'île ne produit pas quelque substance non moins utile. Des légumes frais seraient bien reçus à l'office du Nautilus.

   – Mein Herr hat Recht, sagte Conseil, und ich schlage vor, drei Plätze in unserm Boot frei zu halten, einen für Obst, einen zweiten für Gemüse, und den dritten für Wildpret, wovon ich noch kein Pröbchen gesehen habe.

   — Monsieur a raison, répondit Conseil, et je propose de réserver trois places dans notre embarcation, l'une pour les fruits, l'autre pour les légumes, et la troisième pour la venaison, dont je n'ai pas encore entrevu le plus mince échantillon.

   – Conseil, man darf an nichts verzweifeln, erwiderte der Canadier.

   — Conseil, il ne faut désespérer de rien, répondit le Canadien.

   – So setzen wir unsern Ausflug fort, versetzte ich, aber hüten wir uns vor einem Ueberfall! Obwohl die Insel unbewohnt scheint, so könnten sich doch Leute da finden, die hinsichtlich der Beschaffenheit des Wildprets weniger wählerisch wären, als wir!

   — Continuons donc notre excursion, repris-je, mais ayons l'oeil aux aguets. Quoique l'île paraisse inhabitée, elle pourrait renfermer, cependant, quelques individus qui seraient moins difficiles que nous sur la nature du gibier!

   – He! He! rief Ned-Land, mit sehr bezeichnender Bewegung der Kinnbacken.

   — Hé! hé! fit Ned Land, avec un mouvement de mâchoire très significatif.

   – Ei! Ned! rief Conseil.

   — Eh bien! Ned! s'écria Conseil.

   – Meiner Treu! entgegnete der Canadier, ich fange an zu begreifen, daß das Menschenfleisch gut schmecken mag!

   — Ma foi, riposta le Canadien, je commence à comprendre les charmes de l'anthropophagie!

   – Ned! Ned! Was sagen Sie, versetzte Conseil. Sie Menschenfresser! Dann bin ich ja nicht mehr in der Cabine sicher vor Ihnen! Da könnte ich einmal morgens halb gefressen aufwachen?

   — Ned! Ned! que dites-vous là! répliqua Conseil. Vous, anthropophage! Mais je ne serai plus en sûreté près de vous, moi qui partage votre cabine! Devrai-je donc me réveiller un jour à demi dévoré?

   – Freund Conseil, ich liebe Sie sehr, doch nicht so arg, um ohne Noth Sie aufzuzehren.

   — Ami Conseil, je vous aime beaucoup, mais pas assez pour vous manger sans nécessité.

   – Darauf verlaß' ich mich nicht, erwiderte Conseil. Auf die Jagd! Wir müssen durchaus ein Wildpret zur Befriedigung dieses Kannibalen austreiben, oder eines schönen Morgens wird mein Herr nur noch einige Stücke seines Dieners finden.«

   — Je ne m'y fie pas, répondit Conseil. En chasse! Il faut absolument abattre quelque gibier pour satisfaire ce cannibale, ou bien, l'un de ces matins, monsieur ne trouvera plus que des morceaux de domestique pour le servir.»

   Während dieser Unterhaltung drangen wir unter düsterm Gewölbe tiefer in den Wald und durchstreiften ihn zwei Stunden lang in allen Richtungen.

   Tandis que s'échangeaient ces divers propos, nous pénétrions sous les sombres voûtes de la forêt, et pendant deux heures, nous la parcourûmes en tous sens.

   Der Zufall begünstigte das Suchen nach Pflanzennahrung, und eins der nützlichsten Producte der tropischen Zone gewährte uns eine kostbare Speise, die an Bord völlig mangelte.

   Le hasard servit à souhait cette recherche de végétaux comestibles, et l'un des plus utiles produits des zones tropicales nous fournit un aliment précieux qui manquait à bord.

   Ich meine den Brodbaum, der auf der Insel Gueboroar sehr reichlich wächst; besonders fiel mir die Varietät ohne Körner auf, welche im Malayischen »Rima« genannt wird.

   Je veux parler de l'arbre à pain, très abondant dans l'île Gueboroar, et j'y remarquai principalement cette variété dépourvue de graines, qui porte en malais le nom de «Rima».

   Dieser Baum unterscheidet sich von den anderen durch einen geraden, vierzig Fuß hohen Stamm. Seine stattlich gerundete, aus großen vielfach gezackten Blättern gebildete Krone läßt den Naturforscher leicht den »Artocarpus« erkennen, welche auf den Maskarenen mit Glück angepflanzt worden ist. Aus seinem grünen Laub ragten große kugelrunde Früchte vom Durchmesser eines Decimeter mit rauher Schale hervor, deren Unebenheiten sechseckige Form zeigten. Die Natur hat die Gegenden, wo kein Getreide wächst, mit diesem nützlichen Nahrungsbaum versehen, welcher ohne alle Pflege acht Monate im Jahre seine Früchte spendet.

   Cet arbre se distinguait des autres arbres par un tronc droit et haut de quarante pieds. Sa cime, gracieusement arrondie et formée de grandes feuilles multilobées, désignait suffisamment aux yeux d'un naturaliste cet «artocarpus» qui a été très heureusement naturalisé aux îles Mascareignes. De sa masse de verdure se détachaient de gros fruits globuleux, larges d'un décimètre, et pourvus extérieurement de rugosités qui prenaient une disposition hexagonale. Utile végétal dont la nature a gratifie les régions auxquelles le blé manque, et qui, sans exiger aucune culture, donne des fruits pendant huit mois de l'année.

   Ned-Land kannte diese Frucht wohl. Er hatte bei seinen zahlreichen Reisen sie kennen gelernt, und verstand sich darauf, sie schmackhaft zuzubereiten. Darum regte auch ihr Anblick sein Verlangen an, das er nicht zurückhalten konnte.

   Ned Land les connaissait bien, ces fruits. Il en avait déjà mangé pendant ses nombreux voyages, et il savait préparer leur substance comestible. Aussi leur vue excita-t-elle ses désirs, et il n'y put tenir plus longtemps.

   »Mein Herr, sagte er zu mir, ich bin des Todes, wenn ich nicht ein wenig Pastete von dieser Brodfrucht koste!

   «Monsieur, me dit-il, que je meure si je ne goûte pas un peu de cette pâte de l'arbre à pain!

   – Koste nur, Freund Ned, koste nach Belieben. Unser Zweck hier ist, Experimente zu machen. Machen Sie nur einen Versuch.

   — Goûtez, ami Ned, goûtez à votre aise. Nous sommes ici pour faire des expériences, faisons-les.

   – Das soll nicht lange währen,« erwiderte der Canadier.

   — Ce ne sera pas long», répondit le Canadien.

   Und er zündete mit einem Brennglas ein Feuer an, das mit dürrem Holz lustig aufflackerte. Während dessen sammelte ich nebst Conseil die schönsten Früchte des Baumes. Manche waren noch nicht völlig reif, die enthielten in dicker Schaale ein weißes, wenig faseriges Fleisch. Andere in großer Anzahl, gelblich und gallertartig, warteten nur, daß man sie einsammelte.

   Et, armé d'une lentille, il alluma un feu de bois mort qui pétilla joyeusement. Pendant ce temps, Conseil et moi, nous choisissions les meilleurs fruits de l'artocarpus. Quelques-uns n'avaient pas encore atteint un degré suffisant de maturité, et leur peau épaisse recouvrait une pulpe blanche, mais peu fibreuse. D'autres, en très grand nombre, jaunâtres et gélatineux, n'attendaient que le moment d'être cueillis.

   Diese Früchte hatten gar keinen Kern. Conseil brachte Ned-Land ein Dutzend, der sie in dicke Schnitten zerlegte und über Kohlenfeuer setzte. Dabei sagte er wiederholt:

   Ces fruits ne renfermaient aucun noyau. Conseil en apporta une douzaine à Ned Land, qui les plaça sur un feu de charbons, après les avoir coupés en tranches épaisses, et ce faisant, il répétait toujours:

   »Sie werden sehen, mein Herr, wie gut dies Brod ist!

   «Vous verrez, monsieur, comme ce pain est bon!

   – Zumal wenn man lange keins genossen hat, sagte Conseil.

   — Surtout quand on en est privé depuis longtemps, dit Conseil.

   – Es ist kein Brod mehr, fuhr der Canadier fort, es ist eine kostbare Pastete. Sie haben noch nie welche gegessen, mein Herr?

   — Ce n'est même plus du pain, ajouta le Canadien. C'est une pâtisserie délicate. Vous n'en avez jamais mange, monsieur?

   – Nein, Ned.

   — Non, Ned.

   – Nun, halten Sie sich gefaßt, etwas Saftiges zu verzehren. Schmeckt Ihnen das nicht, so bin ich nicht mehr König der Harpuniere!«

   — Eh bien, préparez-vous à absorber une chose succulente. Si vous n'y revenez pas, je ne suis plus le roi des harponneurs!»

   Nach einigen Minuten waren die über's Feuer gesetzten Früchte völlig mit Kohle umgeben. Darinnen zeigte sich ein weißer Teig, eine zarte Krume von Geschmack gleich der Artischocke.

   Au bout de quelques minutes, la partie des fruits exposée au feu fut complètement charbonnée. A l'intérieur apparaissait une pâte blanche, sorte de mie tendre, dont la saveur rappelait celle de l'artichaut.

   Ich muß gestehen, dies Brod war vortrefflich, und ich aß es sehr gern.

   Il faut l'avouer, ce pain était excellent, et j'en mangeai avec grand plaisir.

   »Leider, sagte ich, läßt sich diese Speise nicht frisch erhalten, und es scheint mir unnütz, viel davon an Bord zu nehmen.

   «Malheureusement, dis-je, une telle pâte ne peut se garder fraîche, et il me paraît inutile d'en faire une provision pour le bord.

   – Das wäre, mein Herr, rief Ned-Land. Sie reden da, wie ein Gelehrter, ich aber will's machen, wie ein Bäcker. Conseil, sammeln Sie nur recht viel von dieser Frucht, daß wir sie bei der Rückkehr mitnehmen.

   — Par exemple, monsieur! s'écria Ned Land. Vous parlez là comme un naturaliste, mais moi, je vais agir comme un boulanger. Conseil, faites une récolte de ces fruits que nous reprendrons à notre retour.

   – Und wie wollen Sie dieselben zubereiten? fragte ich den Canadier.

   — Et comment les préparerez-vous? demandai-je au Canadien.

   – Ich mache aus ihrem Fleisch einen gegohrenen Teig, der hält sich sehr lange, ohne zu verderben. Wann ich davon brauche, röste ich ihn in der Küche, und dies Gebäck wird Ihnen, trotz eines säuerlichen Geschmackes, vortrefflich munden.

   — En fabriquant avec leur pulpe une pâte fermentée qui se gardera indéfiniment et sans se corrompre. Lorsque je voudrai l'employer, je la ferai cuire à la cuisine du bord, et malgré sa saveur un peu acide, vous la trouverez excellente.

   – Dann, Freund Ned, fehlt's, wie ich sehe, diesem Brod an nichts ....

   — Alors, maître Ned, je vois qu'il ne manque rien à ce pain...

   – Ja, Herr Professor, erwiderte der Canadier, man vermißt dabei etwas Obst oder wenigstens Gemüse!

   — Si, monsieur le professeur, répondit le Canadien, il y manque quelques fruits ou tout ou moins quelques légumes!

   – Suchen wir also Obst und Gemüse.«

   Cherchons les fruits et les légumes.»

   Als wir mit dem Einsammeln fertig waren, machten wir uns auf den Weg, um unsere »Landmahlzeit« zu vervollständigen.

   Lorsque notre récolte fut terminée, nous nous mîmes en route pour compléter ce dîner «terrestre».

   Wir suchten nicht vergeblich; um Mittag hatten wir reichlich Bananen gesammelt. Diese kostbaren Erzeugnisse der heißen Zone reisen im ganzen Jahr, und die Malayen, welche sie Pisang nennen, verspeisen sie ungekocht. Nebst diesen Bananen sammelten wir ungeheure Jack von vortrefflichem Geschmack, delikate Mangobeeren und Ananas von unglaublicher Größe. Aber dieses Einsammeln nahm unsere Zeit viel in Anspruch, was wir übrigens nicht zu bedauern hatten.

   Nos recherches ne furent pas vaines, et, vers midi, nous avions fait une ample provision de bananes. Ces produits délicieux de la zone torride mûrissent pendant toute l'année, et les Malais, qui leur ont donné le nom de «pisang», les mangent sans les faire cuire. Avec ces bananes, nous recueillîmes des jaks énormes dont le goût est très accusé, des mangues savoureuses, et des ananas d'un grosseur invraisemblable. Mais cette récolte prit une grande partie de notre temps, que, d'ailleurs, il n'y avait pas lieu de regretter.

   Conseil hatte Ned stets im Auge. Der Harpunier ging voran, und sammelte während seines Ganges durch den Wald mit sicherem Griff vortreffliches Obst, das seinen Proviant vervollständigen sollte.

   Conseil observait toujours Ned. Le harponneur marchait en avant, et, pendant sa promenade à travers la forêt, il glanait d'une main sûre d'excellents fruits qui devaient compléter sa provision.

   »Endlich, Freund Ned, fragte Conseil, wird Ihnen doch nichts mehr mangeln?

   «Enfin, demanda Conseil, il ne vous manque plus rien, ami Ned?

   – Hm! sagte der Canadier.

   — Hum! fit le Canadien.

   – Wie? Sie sind nicht zufrieden?

   — Quoi! vous vous plaignez?

   – Alle diese Pflanzen können ein Mahl nicht vollständig machen, erwiderte Ned. Dieses ist das Dessert. Aber die Suppe? der Braten?

   — Tous ces végétaux ne peuvent constituer un repas, répondit Ned. C'est la fin d'un repas, c'est un dessert. Mais le potage? mais le rôti?

   – In der That, sagte ich, Ned hatte uns Cotelettes versprochen, welche mir jetzt in Zweifel gestellt scheinen.

   — En effet, dis-je, Ned nous avait promis des côtelettes qui me semblent fort problématiques.

   – Mein Herr, erwiderte der Canadier, die Jagd ist nicht nur noch nicht zu Ende, sondern nicht einmal angefangen. Geduld! Wir werden bald endlich ein befiedertes oder behaartes Thier treffen, wo nicht hier, so anderswo ....

   — Monsieur, répondit le Canadien, non seulement la chasse n'est pas finie, mais elle n'est même pas commencée. Patience! Nous finirons bien par rencontrer quelque animal de plume ou de poil, et, si ce n'est pas en cet endroit, ce sera dans un autre...

   – Und wo nicht heute, doch morgen, fügte Conseil bei, denn wir dürfen uns nicht zu weit entfernen. Ich schlage sogar vor nach unserm Boot zurück zu kehren.

   — Et si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain, ajouta Conseil, car il ne faut pas trop s'éloigner. Je propose même de revenir au canot.

   – Wie? schon! rief Ned.

   — Quoi! déjà! s'écria Ned.

   – Wir müssen vor Abend wieder zu Hause sein, sagt' ich.

   — Nous devons être de retour avant la nuit, dis-je.

   – Aber wieviel Uhr ist's denn? fragte der Canadier.

   — Mais quelle heure est-il donc? demanda le Canadien.

   – Zwei Uhr wenigstens, erwiderte Conseil.

   — Deux heures, au moins, répondit Conseil.

   – Wie auf diesem festen Boden die Zeit rasch verläuft! rief Meister Ned-Land mit Seufzen und Bedauern.

   — Comme le temps passe sur ce sol ferme! s'écria maître Ned Land avec un soupir de regret.

   – Marsch!« erwiderte Conseil.

   — En route», répondit Conseil.

   Wir begaben uns also durch den Wald auf den Heimweg, und vervollständigten unsere Ernte, indem wir eine Razzia von Palmkohl machten, die auf den Gipfeln der Bäume zu holen waren, von kleinen Bohnen, und einer vorzüglichen Sorte Yams.

   Nous revînmes donc à travers la forêt, et nous complétâmes notre récolte en faisant une razzia de chouxpalmistes qu'il fallut cueillir à la cime des arbres, de petits haricots que je reconnus pour être les «abrou» des Malais, et d'ignames d'une qualité supérieure.

   Ueberreich beladen kamen wir beim Boot an. Doch war Ned-Land noch nicht mit dem Vorrath zufrieden. Aber das Schicksal war ihm günstig. Als wir eben einsteigen wollten, bemerkte er einige fünfundzwanzig bis dreißig Fuß hohe Bäume, die zu den Palmen gehörten. Diese, so werthvoll, wie der Brodfruchtbaum, werden mit Recht zu den nützlichsten Producten des Malayenlandes gezählt.

   Nous étions surchargés quand nous arrivâmes au canot. Cependant, Ned Land ne trouvait pas encore sa provision suffisante. Mais le sort le favorisa. Au moment de s'embarquer, il aperçut plusieurs arbres, hauts de vingt-cinq à trente pieds, qui appartenaient à l'espèce des palmiers. Ces arbres, aussi précieux que l'artocarpus, sont justement comptés parmi les plus utiles produits de la Malaisie.

   Es waren Sagobäume, die ohne Anbau sich wie die Maulbeerbäume durch Sprößlinge und Körner selbst fortpflanzen.

   C'étaient des sagoutiers, végétaux qui croissent sans culture, se reproduisant, comme les mûriers, par leurs rejetons et leurs graines.

   Ned-Land verstand sich darauf, diese Bäume zu behandeln. Er nahm sein Beil und mit kräftigen Hieben hatte er bald zwei bis drei Bäume auf den Boden gelegt, deren Reise an dem weißen Staub, welcher ihre Blätter bepuderte, zu erkennen war.

   Ned Land connaissait la manière de traiter ces arbres. Il prit sa hache, et la maniant avec une grande vigueur, il eut bientôt couché sur le sol deux ou trois sagoutiers dont la maturité se reconnaissait à la poussière blanche qui saupoudrait leurs palmes.

   Ich sah ihm zu mit dem Blick des Naturforschers. Er schnitt zuerst von jedem Stamm einen Streifen Rinde, welche einen Zoll dick ein Netz von langen Fasern bedeckte, die verwickelte Knoten bilden, von einer Art gummihaltigem Mehl zusammengekittet. Dieses Mehl, Sago genannt, ist eßbar und dient den Einwohnern als ein Haupt-Nahrungsmittel.

   Je le regardai faire plutôt avec les yeux d'un naturaliste qu'avec les yeux d'un homme affamé. Il commença par enlever à chaque tronc une bande d'écorce, épaisse d'un pouce, qui recouvrait un réseau de fibres allongées formant d'inextricables noeuds, que mastiquait une sorte de farine gommeuse. Cette farine, c'était le sagou, substance comestible qui sert principalement à l'alimentation des populations mélanésiennes.

   Ned-Land beschränkte sich für den Augenblick darauf, die Stämme in Stücke zu zerhauen, wie beim Brennholz, indem er sich vorbehielt das Mehl später heraus zu klauben, dasselbe durchzusieben, um es von den Fasern zu trennen, die Feuchtigkeit an der Sonne verdunsten und es in Formen hart werden zu lassen.

   Ned Land se contenta, pour le moment, de couper ces troncs par morceaux, comme il eût fait de bois à brûler, se réservant d'en extraire plus tard la farine, de la passer dans une étoffe afin de la séparer de ses ligaments fibreux, d'en faire évaporer l'humidité au soleil, et de la laisser durcir dans des moules.

   Endlich, um fünf Uhr Abends, verließen wir mit all' unseren Schätzen beladen das Ufer und langten eine halbe Stunde nachher beim Nautilus an. Der enorme Blechcylinder schien verlassen. Wir schafften unsere Vorräthe an Bord, ich begab mich auf mein Zimmer, wo mein Abendessen schon bereit stand. Ich aß und legte mich schlafen.

   Enfin, à cinq heures du soir, chargés de toutes nos richesses, nous quittions le rivage de l'île, et, une demi-heure après, nous accostions le Nautilus. Personne ne parut à notre arrivée. L'énorme cylindre de tôle semblait désert. Les provisions embarquées, je descendis à ma chambre. J'y trouvai mon souper prêt. Je mangeai, puis je m'endormis.

   Am folgenden Morgen, den 6. Januar, nichts Neues an Bord. Kein Geräusch im Innern, kein Lebenszeichen. Das Boot war neben dem Fahrzeug an derselben Stelle geblieben, wo wir es gelassen hatten. Wir beschlossen, uns nochmals auf die Insel Gueboroar zu begeben. Ned-Land hoffte als Jäger glücklicher wie gestern zu sein, und wünschte eine andere Gegend des Waldes zu besuchen.

   Le lendemain, 6 janvier, rien de nouveau à bord. Pas un bruit à l'intérieur, pas un signe de vie. Le canot était resté le long du bord, à la place même où nous l'avions laissé. Nous résolûmes de retourner à l'île Gueboroar. Ned Land espérait être plus heureux que la veille au point de vue du chasseur, et désirait visiter une autre partie de la forêt.

   Bei Sonnenaufgang waren wir schon unterwegs. Das Fahrzeug, durch die Fluth höher gehoben, brachte uns bald zur Insel.

   Au lever du soleil, nous étions en route. L'embarcation, enlevée par le flot qui portait à terre, atteignit l'île en peu d'instants.

   Wir stiegen aus, und hielten es für's Beste, uns auf den Instinct des Canadiers zu verlassen; wir ließen uns daher von Ned-Land führen, dessen lange Beine uns stets vorauseilten.

   Nous débarquâmes, et, pensant qu'il valait mieux s'en rapporter à l'instinct du Canadien, nous suivîmes Ned Land dont les longues jambes menaçaient de nous distancer.

   Ned-Land ging längs der Küste westwärts, dann wateten wir durch einige Bäche und erreichten die Hochebene, welche von bewundernswerther Waldung umgeben war. Einige Eisvögel streiften längs den Gewässern, ließen uns aber nicht ihnen nahe kommen. Ihre Vorsicht gab zu erkennen, daß sie wußten, wie sie mit den Zweifüßern unserer Race daran waren, und ich schloß daraus, daß, wenn die Insel nicht bewohnt, sie doch von Menschen besucht sei.

   Ned Land remonta la côte vers l'ouest, puis, passant à gué quelques lits de torrents, il gagna la haute plaine que bordaient d'admirables forêts. Quelques martins-pêcheurs rôdaient le long des cours d'eau, mais ils ne se laissaient pas approcher. Leur circonspection me prouva que ces volatiles savaient à quoi s'en tenir sur des bipèdes de notre espèce, et j'en conclus que, si l'île n'était pas habitée, du moins, des êtres humains la fréquentaient.

   Nachdem wir über eine ziemlich fette Wiese gekommen, gelangten wir an den Rand eines kleinen von Vögeln munter belebten Gehölzes.

   Après avoir traversé une assez grasse prairie, nous arrivâmes à la lisière d'un petit bois qu'animaient le chant et le vol d'un grand nombre d'oiseaux.

   »Das sind nur erst Vögel, sagte Conseil.

   «Ce ne sont encore que des oiseaux, dit Conseil.

   – Aber es giebt darunter auch eßbare! erwiderte der Harpunier.

   — Mais il y en a qui se mangent! répondit le harponneur.

   – Nein, Freund Ned, entgegnete Conseil; denn ich sehe da nur Papageien.

   — Point, ami Ned, répliqua Conseil, car je ne vois là que de simples perroquets.

   – Freund Conseil, erwiderte Ned ernsthaft, ein Papagei ist für die, welche nichts anders zu essen haben, so gut wie ein Fasan.

   — Ami Conseil, répondit gravement Ned, le perroquet est le faisan de ceux qui n'ont pas autre chose à manger.

   – Und ich füge bei, sagte ich, daß dieser Vogel, wenn er nur gehörig zubereitet ist, es verdient, daß man um ihn seine Klinge schlägt.«

   — Et j'ajouterai, dis-je, que cet oiseau, convenablement préparé, vaut son coup de fourchette.»

   In der That flatterten unter'm dichten Laubdach dieses Gehölzes eine Menge Papageien von Zweig zu Zweig, die bei besserer Erziehung auch die menschliche Sprache erlernt haben würden. Nunmehr freilich schwatzten sie in Gesellschaft mit Verwandten aller Farben, Kakadus, Loris, Kolaos, lasurblauen Papuas und einer Mannigfaltigkeit reizenden Geflügels, das im allgemeinen wenig eßbar war.

   En effet, sous l'épais feuillage de ce bois, tout un monde de perroquets voltigeait de branche en branche, n'attendant qu'une éducation plus soignée pour parler la langue humaine. Pour le moment, ils caquetaient en compagnie de perruches de toutes couleurs, de graves kakatouas, qui semblaient méditer quelque problème philosophique, tandis que des loris d'un rouge éclatant passaient comme un morceau d'étamine emporté par la brise, au milieu de kalaos au vol bruyant, de papouas peints des plus fines nuances de l'azur, et de toute une variété de volatiles charmants, mais généralement peu comestibles.

   Doch ein diesen Ländern eigenthümlicher Vogel mangelte dieser Sammlung. Aber es war mir vorbehalten, ihn bald darauf zu bewundern.

   Cependant, un oiseau particulier à ces terres, et qui n'a jamais dépassé la limite des îles d'Arrou et des îles des Papouas, manquait à cette collection. Mais le sort me réservait de l'admirer avant peu.

   Nachdem wir ein Stück Wald, der nicht besonders dicht war, durchschritten, gelangten wir an eine mit Gebüsch bewachsene Ebene. Da sah ich prachtvolle Vögel auffliegen, welche durch die Eigenthümlichkeit ihrer langen Federn genöthigt waren, ihren Flug gegen den Wind zu richten. Ihr wellenförmiger Flug, die Anmuth der krummen Linien, welche sie in der Luft beschrieben, ihre schillernden Farben zogen an und entzückten den Blick. Ich erkannte sie leicht.

   Après avoir traversé un taillis de médiocre épaisseur, nous avions retrouvé une plaine obstruée de buissons. Je vis alors s'enlever de magnifiques oiseaux que la disposition de leurs longues plumes obligeait à se diriger contre le vent. Leur vol ondulé, la grâce de leurs courbes aériennes, le chatoiement de leurs couleurs, attiraient et charmaient le regard. Je n'eus pas de peine à les reconnaître.

   »Paradiesvögel! rief ich aus.

   «Des oiseaux de paradis! m'écriai-je.

   – Ordnung der Sperlingsartigen ... erwiderte Conseil.

   — Ordre des passereaux, section des clystomores, répondit Conseil.

   – Familie der Rebhühner? fragte Ned-Land.

   — Famille des perdreaux? demanda Ned Land.

   – Ich glaube nicht, Meister Land. Demungeachtet zähle ich auf Ihre Geschicklichkeit, um eins der reizendsten Erzeugnisse der Tropennatur zu erwischen!

   — Je ne crois pas, maître Land. Néanmoins, je compte sur votre adresse pour attraper un de ces charmants produits de la nature tropicale!

   Man wird's versuchen, Herr Professor, obwohl ich mehr geübt bin, mit der Harpune, als mit der Flinte umzugehen!«

   — On essayera, monsieur le professeur, quoique je sois plus habitué à manier le harpon que le fusil.»

   Die Malayen, welche mit diesem Vogel viel Handel nach China treiben, bedienen sich, um sie zu fangen, verschiedener Mittel, welche wir nicht anwenden konnten. Bald legen sie Schlingen auf die Gipfel hoher Bäume, wo sich die Paradiesvögel vorzugsweise aufhalten. Bald fangen sie dieselben mittelst eines Leimes, der ihre Bewegungen hemmt. Sie gehen sogar so weit, daß sie die Quellen vergiften, wo diese Vögel zu trinken pflegen. Wir waren darauf angewiesen, sie im Flug zu schießen, wobei wir wenig Aussicht hatten, sie zu treffen. Und in der That, wir verbrauchten vergeblich einen Theil unserer Munition.

   Les Malais, qui font un grand commerce de ces oiseaux avec les Chinois, ont, pour les prendre, divers moyens que nous ne pouvions employer. Tantôt ils disposent des lacets au sommet des arbres élevés que les paradisiers habitent de préférence. Tantôt ils s'en emparent avec une glu tenace qui paralyse leurs mouvements. Ils vont même jusqu'à empoisonner les fontaines où ces oiseaux ont l'habitude de boire. Quant à nous, nous étions réduits à les tirer au vol, ce qui nous laissait peu de chances de les atteindre. Et en effet, nous épuisâmes vainement une partie de nos munitions.

   Gegen elf Uhr Vormittags war der vordere Theil der Berge, welche das Centrum der Insel bilden, durchschritten, und wir hatten noch nichts erlegt. Der Hunger spornte uns. Die Jäger hatten sich auf das Ergebniß ihrer Jagd verlassen, und sie hatten Unrecht. Glücklicherweise gelang Conseil, zu seiner großen Ueberraschung, ein doppelter Schuß, und er sicherte damit das Frühstück. Er erlegte eine weiße Täubin und eine Holztaube. Diese wurden rasch entfiedert, und an einen Bratspieß gesteckt, brieten sie bei einem hellen Feuer von dürrem Holz. Während dessen bereitete Ned die Frucht des Brodbaumes zu. Darauf wurde das Geflügel bis auf die Knochen verzehrt und vortrefflich befunden. Die Muscatnuß, welche sie gern fressen, giebt ihrem Fleisch einen seinen Würzgeschmack, macht es zu einem köstlichen Essen.

   Vers onze heures du matin, le premier plan des montagnes qui forment le centre de l'île était franchi, et nous n'avions encore rien tué. La faim nous aiguillonnait. Les chasseurs s'étaient fiés au produit de leur chasse, et ils avaient eu tort. Très heureusement, Conseil, à sa grande surprise, fit un coup double et assura le déjeuner. Il abattit un pigeon blanc et un ramier, qui, lestement plumés et suspendus à une brochette, rôtirent devant un feu ardent de bois mort. Pendant que ces intéressants animaux cuisaient, Ned prépara des fruits de l'artocarpus. Puis, le pigeon et le ramier furent dévorés jusqu'aux os et déclarés excellents. La muscade, dont ils ont l'habitude de se gaver, parfume leur chair et en fait un manger délicieux.

   »Wie wenn die jungen Hühner sich von Trüffeln nährten, sagte Conseil.

   «C'est comme si les poulardes se nourrissaient de truffes, dit Conseil.

   – Und jetzt, Ned, was mangelt Ihnen? fragte ich den Canadier.

   — Et maintenant, Ned. que vous manque-t-il? demandai-je au Canadien.

   – Ein vierfüßig Wildpret, Herr Arronax, erwiderte Ned-Land. All' dies Geflügel ist nur Beiessen und Zeitvertreib. Darum bin ich auch nicht zufrieden, so lange ich nicht ein Thier für Cotelettes erlegt habe!

   — Un gibier à quatre pattes, monsieur Aronnax, répondit Ned Land. Tous ces pigeons ne sont que hors-d'oeuvre et amusettes de la bouche. Aussi, tant que je n'aurai pas tué un animal à côtelettes, je ne serai pas content!

   – Ich auch nicht, Ned, wenn ich nicht einen Paradiesvogel erhasche.

   — Ni moi, Ned, si je n'attrape pas un paradisier.

   – So wollen wir unsere Jagd fortsetzen, erwiderte Conseil, aber uns wieder zum Meer hinwenden. Wir sind am ersten Abhang des Gebirgs angekommen, und ich denke, es ist besser, wieder in die Waldgegend uns zu ziehen.«

   — Continuons donc la chasse, répondit Conseil, mais en revenant vers la mer. Nous sommes arrivés aux premières pentes des montagnes, et je pense qu'il vaut mieux regagner la région des forêts.»

   Es war dies ein vernünftiger Rath, und er wurde befolgt. Nachdem wir eine Stunde gegangen, kamen wir in einen wahren Wald von Sagobäumen. Einige ungefährliche Schlangen flohen unter unseren Tritten. Die Paradiesvögel verloren sich, als wir in die Nähe kamen, und wahrhaftig, schon gab ich die Hoffnung auf sie zu erreichen, als Conseil, der voran ging, sich plötzlich bückte, und jubelnd zu mir zurückkam, einen prachtvollen Paradiesvogel in der Hand.

   C'était un avis sensé, et il fut suivi. Après une heure de marche, nous avions atteint une véritable forêt de sagoutiers. Quelques serpents inoffensifs fuyaient sous nos pas. Les oiseaux de paradis se dérobaient à notre approche, et véritablement, je désespérais de les atteindre, lorsque Conseil, qui marchait en avant, se baissa soudain, poussa un cri de triomphe, et revint à moi, rapportant un magnifique paradisier.

   »Ah! Bravo! Conseil, rief ich aus.

   «Ah! bravo! Conseil, m'écriai-je.

   – Mein Herr ist sehr gütig, erwiderte Conseil.

   — Monsieur est bien bon, répondit Conseil.

   – Aber nein, lieber Junge. Da hast Du einen Meistergriff gethan. Einen solchen Vogel lebendig, und mit der Hand zu fangen!

   — Mais non, mon garçon. Tu as fait là un coup de maître. Prendre un de ces oiseaux vivants, et le prendre à la main!

   – Wenn mein Herr es näher untersuchen will, wird er sehen, daß mein Verdienst dabei nicht groß ist.

   — Si monsieur veut l'examiner de près, il verra que je n'ai pas eu grand mérite.

   – Und warum, Conseil?

   — Et pourquoi, Conseil?

   – Weil der Vogel betrunken ist.

   — Parce que cet oiseau est ivre comme une caille.

   – Betrunken?

   — Ivre?

   – Ja, mein Herr, trunken von den Nüssen des Muscatbaumes, unter welchem ich ihn gefangen habe. Sehen Sie, Freund Ned, was die Unmäßigkeit für Wunder thut!

   — Oui, monsieur, ivre des muscades qu'il dévorait sous le muscadier où je l'ai pris. Voyez, ami Ned, voyez les monstrueux effets de l'intempérance!

   – Tausend Teufel! entgegnete der Canadier, was ich seit zwei Monaten an Gin zu mir genommen, verdient nicht einen solchen Vorwurf!«

   — Mille diables! riposta le Canadien, pour ce que j'ai bu de gin depuis deux mois, ce n'est pas la peine de me le reprocher!»

   Inzwischen untersuchte ich den merkwürdigen Vogel. Conseil irrte nicht. Der Paradiesvogel war trunken von dem Saft, der ihm zu Kopfe stieg, und dadurch seiner nicht mächtig, konnte er nicht fliegen, kaum gehen. Das kümmerte mich aber wenig, und ich ließ ihn seinen Rausch ausschlafen.

   Cependant, j'examinais le curieux oiseau. Conseil ne se trompait pas. Le paradisier, enivré par le suc capiteux, était réduit à l'impuissance. Il ne pouvait voler. Il marchait à peine. Mais cela m'inquiéta peu, et je le laissai cuver ses muscades.

   Dieser Vogel gehört zu den schönsten der acht Arten, welche man auf Papuasien und den benachbarten Inseln zählt. Der »große Smaragdvogel« ist einer der seltensten. Er war drei Decimeter lang, sein Kopf verhältnißmäßig klein, seine Augen ebenfalls klein nächst der Oeffnung des Schnabels. Seine Färbung aber zeigte Nüancen zum Erstaunen: Der Schnabel gelb, Füße und Krallen braun, die Flügel nußfarbig mit purpurfarbenen Spitzen, Kopf und Hinterhals blaßgelb, die Kehle smaragden, Bauch und Brust kastanienbraun. Zwei lange, sehr leichte Federn mit hornartigem Stiel und äußerst seinem Flaum besetzt, ragten aus seinem Schwanz hervor, die Schönheit des merkwürdigen Vogels zu vollenden, welchem die Eingeborenen den Namen »Sonnenvogel« gegeben haben.

   Cet oiseau appartenait à la plus belle des huit espèces que l'on compte en Papouasie et dans les îles voisines. C'était le paradisier «grand-émeraude», l'un des plus rares. Il mesurait trois décimètres de longueur. Sa tête était relativement petite, ses yeux placés près de l'ouverture du bec, et petits aussi. Mais il offrait une admirable réunion de nuances. étant jaune de bec, brun de pieds et d'ongles, noisette aux ailes empourprées à leurs extrémités, jaune pâle à la tête et sur le derrière du cou, couleur d'émeraude à la gorge, brun marron au ventre et à la poitrine. Deux filets cornés et duveteux s'élevaient au-dessus de sa queue, que prolongeaient de longues plumes très légères, d'une finesse admirable, et ils complétaient l'ensemble de ce merveilleux oiseau que les indigènes ont poétiquement appelé 1'«oiseau du soleil».

   Ich wünschte sehr, dieses prächtige Exemplar des Paradiesvogels nach Paris heimbringen zu können, um es dem Jardin des Plantes zu schenken, der ein lebendiges nicht besitzt.

   Je souhaitais vivement de pouvoir ramener à Paris ce superbe spécimen des paradisiers, afin d'en faire don au Jardin des Plantes, qui n'en possède pas un seul vivant.

   »Er ist also sehr rar? fragte der Canadier im Ton eines Jägers, der das Wild vom Standpunkt der Kunst aus nicht zu schätzen weiß.

   «C'est donc bien rare? demanda le Canadien, du ton d'un chasseur qui estime fort peu le gibier au point de vue de l'art.

   – Sehr rar, wackerer Kamerad, und zudem sehr schwer lebendig zu fangen und selbst todt sind diese Vögel noch ein wichtiger Handelsartikel. Darum sind auch die Eingeborenen auf den Gedanken gekommen, solche Vögel zu fabriciren, wie man Perlen oder Diamante nachmacht.

   — Très rare, mon brave compagnon, et surtout très difficile à prendre vivant. Et même morts, ces oiseaux sont encore l'objet d'un important trafic. Aussi, les naturels ont-ils imaginé d'en fabriquer comme on fabrique des perles ou des diamants.

   – Wie? rief Conseil, man verfertigt falsche Paradiesvögel?

   — Quoi! s'écria Conseil, on fait de faux oiseaux de paradis?

   – Ja, Conseil.

   — Oui, Conseil.

   – Und mein Herr weiß, wie die Eingeborenen es machen?

   — Et monsieur connaît-il le procédé des indigènes?

   – Sehr wohl. Zur Zeit der Ostpassatwinde verlieren die Paradiesvögel ihre prachtvollen Schwanzfedern. Diese werden von den Fälschern gesammelt und einem zugestutzten Papagei geschickt angepaßt. Dann verstehen sie die Anfügung zu färben, firnissen den Vogel und schicken diese Erzeugnisse ihrer sonderbaren Industrie den Museen und Liebhabern in Europa zu.

   — Parfaitement. Les paradisiers, pendant la mousson d'est, perdent ces magnifiques plumes qui entourent leur queue, et que les naturalistes ont appelées plumes subalaires. Ce sont ces plumes que recueillent les faux-monnayeurs en volatiles, et qu'ils adaptent adroitement à quelque pauvre perruche préalablement mutilée. Puis ils teignent la suture, ils vernissent l'oiseau, et ils expédient aux muséums et aux amateurs d'Europe ces produits de leur singulière industrie.

   – Richtig, sagte Ned, ist's auch nicht der Vogel, so sind's doch seine Federn, und in sofern der Gegenstand nicht zum Essen bestimmt ist, sehe ich dabei kein so arges Uebel!«

   — Bon! fit Ned Land, si ce n'est pas l'oiseau, ce sont toujours ses plumes, et tant que l'objet n'est pas destiné à être mangé. je n'y vois pas grand mal!»

   Waren nun auch meine Wünsche durch den Besitz dieses Vogels erfüllt, so war's mit den Wünschen des Canadiers nicht ebenso. Zum Glück erlegte Ned-Land gegen zwei Uhr ein stattliches Waldschwein, das die Eingeborenen »Bari-Outang« nennen. Das Thier kam uns erwünscht, um uns mit echtem Vierfüßlerfleisch zu versehen, und wir hießen es willkommen. Ned-Land war stolz auf seinen Schuß, der mit einer elektrischen Kugel augenblicklich tödtete.

   Mais si mes désirs étaient satisfaits par la possession de ce paradisier, ceux du chasseur canadien ne l'étaient pas encore. Heureusement, vers deux heures, Ned Land abattit un magnifique cochon des bois, de ceux que les naturels appellent «bari-outang». L'animal venait à propos pour nous procurer de la vraie viande de quadrupède, et il fut bien reçu. Ned Land se montra très glorieux de son coup de fusil. Le cochon, touché par la balle électrique, était tombé raide mort.

   Der Canadier weidete es geschickt aus, und nahm davon ein halbes Dutzend Cotelettes zu einem Rostbraten für den Abend. Darauf wurde die Jagd fortgesetzt, bei welcher Ned und Conseil noch Ausgezeichnetes leisten sollten.

   Le Canadien le dépouilla et le vida proprement, après en avoir retiré une demi-douzaine de côtelettes destinées à fournir une grillade pour le repas du soir. Puis, cette chasse fut reprise, qui devait encore être marquée par les exploits de Ned et de Conseil.

   Als die beiden Freunde den Wald durchstreiften, scheuchten sie einen Trupp Kängurus auf, die mit elastischen Sprüngen entflohen. Aber ihre Flucht war doch nicht rasch genug, um sie den elektrischen Kugeln zu entziehen.

   En effet, les deux amis, battant les buissons, firent lever une troupe de kangaroos, qui s'enfuirent en bondissant sur leurs pattes élastiques. Mais ces animaux ne s'enfuirent pas si rapidement que la capsule électrique ne put les arrêter dans leur course.

   »Ei! Herr Professor, rief Ned-Land in der Begeisterung des Jägers, was für ein treffliches Wildpret, geschmort zumal! Welchen Vorrath für den Nautilus! Zwei, drei, fünf liegen auf dem Boden! Und diese Braten werden wir allein verzehren, da die Dummköpfe an Bord keinen Bissen davon bekommen!«

   «Ah! monsieur le professeur, s'écria Ned Land que la rage du chasseur prenait à la tête, quel gibier excellent, cuit à l'étuvée surtout! Quel approvisionnement pour le Nautilus! Deux! trois! cinq à terre! Et quand je pense que nous dévorerons toute cette chair, et que ces imbéciles du bord n'en auront pas miette!»

   Ich glaube, hätte der Canadier nicht so viel gesprochen, so hätte er in seiner Freude den ganzen Trupp erlegt! Aber er begnügte sich mit einem Dutzend dieser interessanten Thiere.

   Je crois que, dans l'excès de sa joie, le Canadien, s'il n'avait pas tant parlé, aurait massacré toute la bande! Mais il se contenta d'une douzaine de ces intéressants marsupiaux, qui forment le premier ordre des mammifères aplacentaires - nous dit Conseil.

   Sie gehörten zu der kleinen Sorte, Känguru-Lapins genannt, die meist in hohlen Bäumen haust und äußerst schnell ist; sie liefern ein vortreffliches Fleisch.

   Ces animaux étaient de petite taille. C'était une espèce de ces «kangaroos-lapins», qui gîtent habituellement dans le creux des arbres, et dont la vélocité est extrême; mais s'ils sont de médiocre grosseur, ils fournissent, du moins, la chair la plus estimée.

   Wir waren mit den Ergebnissen unserer Jagd sehr zufrieden. Ned nahm in seiner Freude sich vor, den folgenden Tag diese Zauberinsel wieder zu besuchen, um sie ihrer eßbaren Vierfüßler zu berauben. Aber er machte seine Rechnung ohne den Wirth.

   Nous étions très satisfaits des résultats de notre chasse. Le joyeux Ned se proposait de revenir le lendemain à cette île enchantée, qu'il voulait dépeupler de tous ses quadrupèdes comestibles. Mais il comptait sans les événements.

   Um sechs Uhr Abends waren wir wieder am Ufer angelangt. Unser Boot lag an seiner Stelle am Strande. Der Nautilus ragte zwei Meilen entfernt wie eine lange Klippe aus den Wellen hervor.

   A six heures du soir, nous avions regagné la plage. Notre canot était échoué à sa place habituelle. Le Nautilus, semblable à un long écueil, émergeait des flots à deux milles du rivage.

   Ned-Land machte sich unverzüglich an die Bereitung des Mahles, worauf er sich vortrefflich verstand. Die auf den Rost gebratenen Cotelettes von »Bari-Outang« verbreiteten bald einen angenehmen Geruch in der Luft umher! ...

   Ned Land, sans plus tarder, s'occupa de la grande affaire du dîner. Il s'entendait admirablement à toute cette cuisine. Les côtelettes de «bari-outang», grillées sur des charbons, répandirent bientôt une délicieuse odeur qui parfuma l'atmosphère!...

   Man halte mir zu gut, daß ich mich gleich dem Canadier durch Rostbraten frischen Wildes begeistern lasse!

   Mais je m'aperçois que je marche sur les traces du Canadien. Me voici en extase devant une grillade de porc frais! Que l'on me pardonne, comme j'ai pardonné à maître Land, et pour les mêmes motifs!

   Kurz, es war eine vortreffliche Mahlzeit. Zwei Waldtauben vervollständigten noch die Nebengerichte. Die Sagopastete, das Brod von Artokarpus, einige Mango, ein halbes Dutzend Ananas, und der gegohrene Trank aus einigen Cocosnüssen machten uns lustig. Ich glaube sogar, daß die Gedanken meiner wackeren Kameraden nicht mehr ganz klar waren.

   Enfin, le dîner fut excellent. Deux ramiers complétèrent ce menu extraordinaire. La pâte de sagou, le pain de l'artocarpus, quelques mangues, une demi-douzaine d'ananas, et la liqueur fermentée de certaines noix de cocos, nous mirent en joie. Je crois même que les idées de mes dignes compagnons n'avaient pas toute la netteté désirable.

   »Wenn wir diesen Abend nicht auf den Nautilus zurück können? sagte Conseil.

   «Si nous ne retournions pas ce soir au Nautilus? dit Conseil.

   – Wenn wir nie wieder dahin zurück kehrten?« fügte Ned-Land hinzu.

   Si nous n'y retournions jamais?» ajouta Ned Land.

   In diesem Augenblick fiel ein Stein zu unseren Füßen nieder, und brach die Unterredung ab.

   En ce moment une pierre vint tomber à nos pieds, et coupa court à la proposition du harponneur.

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