Am folgenden Morgen, den 12. Februar, mit Tages-Anbruch, tauchte der Nautilus auf die Oberfläche empor. Ich eilte auf die Plateform. Drei Meilen südlich sah man einen unklaren Schattenriß von Pelusium. Wir waren mit reißend abfallender Strömung durchgefahren; aber aufwärts diesen Tunnel zu fahren, mußte unausführbar sein.
Le lendemain, 12 février, au lever du jour, le Nautilus remonta à la surface des flots. Je me précipitai sur la plate-forme. A trois milles dans le sud se dessinait la vague silhouette de Péluse. Un torrent nous avait portés d'une mer à l'autre. Mais ce tunnel, facile à descendre, devait être impraticable à remonter.
Gegen sieben Uhr kamen Ned und Conseil zu mir. Diese beiden unzertrennlichen Kameraden hatten ruhig geschlafen, ohne sich weiter über die Heldenthaten des Nautilus Gedanken zu machen.
Vers sept heures, Ned et Conseil me rejoignirent. Ces deux inséparables compagnons avaient tranquillement dormi, sans se préoccuper autrement des prouesses du Nautilus.
»Nun, Herr Naturforscher, fragte der Canadier mit etwas spöttischem Ton, und das Mittelländische Meer?
«Eh bien, monsieur le naturaliste, demanda le Canadien d'un ton légèrement goguenard, et cette Méditerranée?
– Wir fahren auf demselben, Freund Ned.
— Nous flottons à sa surface, ami Ned.
– Hm! sagte Conseil, diese Nacht ...?
— Hein! fit Conseil, cette nuit même?...
– Ja, just diese Nacht, in einigen Minuten sind wir durch diesen Isthmus gefahren.
— Oui, cette nuit même, en quelques minutes, nous avons franchi cet isthme infranchissable.
– Das glaub' ich nicht, erwiderte der Canadier.
— Je n'en crois rien, répondit le Canadien.
– Und Sie haben Unrecht, Meister Land, versetzte ich. Diese niedrige Küste im Süden ist die ägyptische.
— Et vous avez tort, maître Land, repris-je. Cette côte basse qui s'arrondit vers le sud est la côte égyptienne.
– Das mag man, mein Herr, sonst Jemanden weiß machen, entgegnete der starrköpfige Canadier.
— A d'autres, monsieur, répliqua l'entêté Canadien.
– Aber da mein Herr es versichert, sagte Conseil zu ihm, so muß man ihm glauben.
— Mais puisque monsieur l'affirme, lui dit Conseil, il faut croire monsieur.
– Zudem, Ned, hat der Kapitän Nemo mir die Ehre erwiesen, mich zu sich in die Zelle des Steuerers zu nehmen, und ich war zugegen, als er selbst den Nautilus durch die enge Fahrt lenkte.
— D'ailleurs, Ned, le capitaine Nemo m'a fait les honneurs de son tunnel, et j'étais près de lui, dans la cage du timonier, pendant qu'il dirigeait lui-même le Nautilus à travers cet étroit passage.
– Hören Sie, Ned, sagte Conseil.
— Vous entendez, Ned? dit Conseil.
– Und Sie, Ned, mit ihren guten Augen, fügte ich hinzu, Sie können die Dämme am Port Said von hier aus erkennen.«
— Et vous qui avez de si bons yeux, ajoutai-je, vous pouvez, Ned, apercevoir les jetées de Port-Saïd qui s'allongent dans la mer.»
Der Canadier schaute achtsam hin.
Le Canadien regarda attentivement.
»Wirklich, sagte er, Sie haben Recht, Herr Professor, und Ihr Kapitän ist ein Mann, wie es keinen mehr giebt. Wir sind im Mittelländischen Meer. Gut. So wollen wir, wenn's beliebt, von unseren Angelegenheiten plaudern, aber daß Niemand uns hören kann.«
«En effet, dit-il, vous avez raison, monsieur le professeur, et votre capitaine est un maître homme. Nous sommes dans la Méditerranée. Bon. Causons donc, s'il vous plaît, de nos petites affaires, mais de façon à ce que personne ne puisse nous entendre.»
Ich sah wohl, wo der Canadier hinaus wollte. Jedenfalls, dachte ich, sei es besser zu plaudern, weil er's wünschte, und wir drei setzten uns neben den Fanal, wo wir weniger den feuchten Meeresdünsten ausgesetzt waren.
Je vis bien où le Canadien voulait en venir. En tout cas, je pensai qu'il valait mieux causer, puisqu'il le désirait, et tous les trois nous allâmes nous asseoir près du fanal, où nous étions moins exposés à recevoir l'humide embrun des lames.
»Jetzt, Ned, hören wir Ihnen zu, sagte ich. Was haben Sie uns mitzutheilen?
«Maintenant, Ned, nous vous écoutons, dis-je. Qu'avez-vous à nous apprendre?
– Was ich Ihnen mitzutheilen habe, ist sehr einfach, erwiderte der Canadier. Wir sind in Europa, und ehe die Launen des Kapitäns Nemo uns bis zum Meeresgrund des Nordens mit fortschleppen oder wieder nach dem Stillen Ocean zurück bringen, verlange ich den Nautilus zu verlassen.«
— Ce que j'ai à vous apprendre est très simple, répondit le Canadien. Nous sommes en Europe, et avant que les caprices du capitaine Nemo nous entraînent jusqu'au fond des mers polaires ou nous ramènent en Océanie, je demande à quitter le Nautilus. »
Ich gestehe offen, daß diese Erörterung mit dem Canadier mich stets in Verlegenheit setzte. Ich wollte in keiner Weise der Befreiung meiner Genossen hinderlich sein, und doch spürte ich kein Verlangen den Kapitän Nemo zu verlassen. Ihm und seinem Apparat verdankte ich es, daß ich täglich meine unterseeischen Studien vervollständigte, und ich arbeitete mein Werk über die Meerestiefen mitten in dem Element selbst um. Würde ich jemals eine solche Gelegenheit wieder finden, die Wunder des Oceans zu beobachten? Gewiß nicht! Ich konnte mich daher nicht dem Gedanken anschließen, den Nautilus vor Vollendung unserer Forschungen zu verlassen.
J'avouerai que cette discussion avec le Canadien m'embarrassait toujours. Je ne voulais en aucune façon entraver la liberté de mes compagnons, et cependant je n'éprouvais nul désir de quitter le capitaine Nemo. Grâce à lui, grâce à son appareil, je complétais chaque jour mes études sous-marines, et je refaisais mon livre des fonds sous-marins au milieu même de son élément. Retrouverais-je jamais une telle occasion d'observer les merveilles de l'Océan? Non, certes! Je ne pouvais donc me faire à cette idée d'abandonner le Nautilus avant notre cycle d'investigations accompli.
»Freund Ned, sagte ich, antworten Sie mir frei heraus. Haben Sie Unlust an Bord? Bedauern Sie, daß das Schicksal Sie dem Kapitän Nemo in die Hand gegeben hat?«
«Ami Ned, dis-je, répondez-moi franchement. Vous ennuyez-vous à bord? Regrettez-vous que la destinée vous ait jeté entre les mains du capitaine Nemo?»
Der Canadier schwieg eine Weile. Dann kreuzte er die Arme und sprach:
Le Canadien resta quelques instants sans répondre. Puis, se croisant les bras:
»Offen gesagt, diese Reise unter'm Meere mißfällt mir nicht. Ich werde befriedigt sein, wenn sie gemacht ist. Dafür aber muß sie ein Ende nehmen. Dies denke ich darüber.
«Franchement, dit-il, je ne regrette pas ce voyage sous les mers. Je serai content de l'avoir fait; mais pour l'avoir fait, il faut qu'il se termine. Voilà mon sentiment.
– Sie wird ein Ende nehmen, Ned.
— Il se terminera, Ned.
– Wo und wann?
— Où et quand?
– Wo? weiß ich nicht. Wann? Das kann ich auch nicht sagen, oder vielmehr ich nehme an, daß sie ihr Ende erreichen wird, wann wir in diesen Meeren nichts mehr zu lernen haben werden. In dieser Welt hat alles, was einen Anfang genommen hat, auch sein Ende.
— Où? je n'en sais rien. Quand? je ne peux le dire, ou plutôt je suppose qu'il s'achèvera, lorsque ces mers n'auront plus rien à nous apprendre. Tout ce qui a commencé a forcément une fin en ce monde.
– Ich denke wie mein Herr, erwiderte Conseil, und es ist wohl möglich, daß der Kapitän Nemo, nachdem wir alle Meere des Erdballs durchlaufen haben, uns drei zusammen in Freiheit setzen wird.
— Je pense comme monsieur, répondit Conseil, et il est fort possible qu'après avoir parcouru toutes les mers du globe, le capitaine Nemo nous donne la volée à tous trois.
– In Freiheit! rief der Canadier. Er wird uns schon etwas anderes versetzen.
— La volée! s'écria le Canadien. Une volée, voulez-vous dire?
– Uebertreiben wir nicht, Meister Land, versetzte ich. Wir haben vom Kapitän nichts zu besorgen, aber ich theile auch nicht die Idee Conseil's. Wir sind im Besitz der Geheimnisse des Nautilus, und ich erwarte nicht, daß sein Commandant, um uns in Freiheit zu setzen, sich darein finden wird, daß sie mit uns sich in aller Welt verbreiten.
— N'exagérons pas, maître Land, repris-je. Nous n'avons rien à craindre du capitaine, mais je ne partage pas non plus les idées de Conseil. Nous sommes maîtres des secrets du Nautilus, et je n'espère pas que son commandant, pour nous rendre notre liberté, se résigne à les voir courir le monde avec nous.
– Aber was erwarten Sie dann? fragte der Canadier.
— Mais alors, qu'espérez-vous donc? demanda le Canadien.
– Daß sich Umstände ergeben werden, welche wir benutzen können und dürfen, und das in sechs Monaten eben so gut, wie jetzt.
— Que des circonstances se rencontreront dont nous pourrons, dont nous devrons profiter, aussi bien dans six mois que maintenant.
– Der Henker! sagte Ned-Land. Und wo werden wir in sechs Monaten sein, wenn's beliebt, Herr Naturforscher?
— Ouais! fit Ned Land. Et où serons-nous dans six mois, s'il vous plaît, monsieur le naturaliste?
– Vielleicht hier, vielleicht in China. Sie wissen, der Nautilus fährt reißend schnell. Er fliegt durch die Oceane, wie eine Schwalbe durch die Lüfte, oder ein Eilzug über die Continente. Er scheut sich nicht vor den befahrenen Meeren. Wer sagt uns, daß er nicht einmal an die Küsten Frankreichs, Englands oder Amerika's kommen wird, wo eine Flucht mit eben so viel Vortheil unternommen werden kann, wie hier?
— Peut-être ici, peut-être en Chine. Vous le savez, le Nautilus est un rapide marcheur. Il traverse les océans comme une hirondelle traverse les airs, ou un express les continents. Il ne craint point les mers fréquentées. Qui nous dit qu'il ne va pas rallier les côtes de France, d'Angleterre ou d'Amérique, sur lesquelles une fuite pourra être aussi avantageusement tentée qu'ici?
– Herr Arronax, erwiderte der Canadier, Ihren Gründen fehlt's am Grund. Sie sprechen in zukünftiger Zeit: ›Wir werden dort, wir werden hier sein!‹ Ich rede in der Gegenwart: ›Wir sind hier, und man muß das benutzen.‹«
— Monsieur Aronnax, répondit le Canadien, vos arguments pèchent par la base. Vous parlez au futur: «Nous serons là! Nous serons ici!» Moi je parle au présent: «Nous sommes ici, et il faut en profiter.»»
Die Logik Ned-Land's hatte mich in die Enge getrieben. Ich hatte keine Argumente für mich gegen ihn geltend zu machen.
J'étais pressé de près par la logique de Ned Land, et je me sentais battu sur ce terrain. Je ne savais plus quels arguments faire valoir en ma faveur.
»Mein Herr, fuhr Ned fort, setzen wir, was unmöglich der Fall, der Kapitän Nemo bietet Ihnen schon heute die Freiheit an. Würden Sie's annehmen?
«Monsieur, reprit Ned, supposons, par impossible, que le capitaine Nemo vous offre aujourd'hui même la liberté. Accepterez-vous?
– Ich weiß nicht, antwortete ich.
— Je ne sais, répondis-je.
– Und wenn er beifügt, daß er das heute gemachte Erbieten später nicht wieder machen wird, werden Sie's dann annehmen?«
— Et s'il ajoute que cette offre qu'il vous fait aujourd'hui, il ne la renouvellera pas plus tard, accepterez-vous?»
Ich blieb die Antwort schuldig.
Je ne répondis pas.
»Und was denkt Freund Conseil darüber? fragte Ned-Land.
«Et qu'en pense l'ami Conseil? demanda Ned Land.
– Freund Conseil, erwiderte gelassen dieser brave Junge, Freund Conseil hat nichts dabei zu sagen. Wie sein Herr, wie sein Kamerad Ned, ist er ohne Familie. Weder Frau, noch Eltern, noch Kinder erwarten ihn in der Heimat. Er steht im Dienste seines Herrn, denkt wie sein Herr und spricht wie sein Herr, und zu seinem großen Bedauern darf man nicht auf ihn zählen, um eine Majorität zu bilden. Es sind nur zwei Personen da: Mein Herr auf der einen, Ned-Land auf der anderen Seite. Freund Conseil hört zu, und ist bereit die Stiche zu zählen.«
— L'ami Conseil, répondit tranquillement ce digne garçon, l'ami Conseil n'a rien à dire. Il est absolument désintéressé dans la question. Ainsi que son maître, ainsi que son camarade Ned, il est célibataire. Ni femme, ni parents, ni enfants ne l'attendent au pays. Il est au service de monsieur, il pense comme monsieur, il parle comme monsieur, et, à son grand regret, on ne doit pas compter sur lui pour faire une majorité. Deux personnes seulement sont en présence: monsieur d'un côté, Ned Land de l'autre. Cela dit, l'ami Conseil écoute, et il est prêt à marquer les points.»
Ich konnte mich des Lachens nicht erwehren, als ich sah, wie Conseil seine Persönlichkeit so vollständig verleugnete. Im Grunde konnte der Canadier herzlich froh sein, daß er ihn nicht gegen sich hatte.
Je ne pus m'empêcher de sourire, à voir Conseil annihiler si complètement sa personnalité. Au fond, le Canadien devait être enchanté de ne pas l'avoir contre lui.
»Also, mein Herr, sagte Ned-Land, weil Conseil nicht existirt, wollen wir nur unter uns disputiren. Ich habe meine Meinung gesagt, Sie haben mich gehört. Was haben Sie zu erwidern?«
«Alors, monsieur, dit Ned Land, puisque Conseil n'existe pas, ne discutons qu'entre nous deux. J'ai parlé, vous m'avez entendu. Qu'avez-vous à répondre?»
Man mußte offenbar zum Schluß kommen, und Ausflüchte waren mir zuwider.
Il fallait évidemment conclure, et les faux-fuyants me répugnaient.
»Freund Ned, sagte ich, ich will Ihnen meine Antwort sagen. Sie haben Recht gegen mich, und meine Gründe können gegen die Ihrigen nicht Stich halten. Auf den guten Willen des Kapitäns Nemo darf man nicht rechnen. Die gewöhnlichste Klugheit verbietet ihm, uns in Freiheit zu setzen. Dagegen räth die Klugheit, daß wir die erste Gelegenheit benutzen, den Nautilus zu verlassen.
«Ami Ned, dis-je, voici ma réponse. Vous avez raison contre moi, et mes arguments ne peuvent tenir devant les vôtres. Il ne faut pas compter sur la bonne volonté du capitaine Nemo. La prudence la plus vulgaire lui défend de nous mettre en liberté. Par contre, la prudence veut que nous profitions de la première occasion de quitter le Nautilus.
– Richtig, Herr Arronax, das heißt verständig gesprochen.
— Bien, monsieur Aronnax, voilà qui est sagement parlé.
– Nur, sag' ich, eine Bemerkung, eine einzige. Die Gelegenheit muß eine ernstliche sein. Unser erster Fluchtversuch muß glücken; denn wenn er fehl schlägt, werden wir die Gelegenheit zu einem abermaligen Versuch nicht wieder bekommen, und der Kapitän Nemo wird uns nicht verzeihen.
— Seulement, dis-je, une observation, une seule. Il faut que l'occasion soit sérieuse. Il faut que notre première tentative de fuite réussisse; car si elle avorte, nous ne retrouverons pas l'occasion de la reprendre, et le capitaine Nemo ne nous pardonnera pas.
– Alles dies steht richtig, erwiderte der Canadier. Aber Ihre Bemerkung gilt für jeden Fluchtversuch, mag er in zwei Jahren oder in zwei Tagen stattfinden. Folglich kommt die Frage immer darauf hinaus: wenn eine günstige Gelegenheit sich darbietet, muß man sie ergreifen.
— Tout cela est juste, répondit le Canadien. Mais votre observation s'applique à toute tentative de fuite, qu'elle ait lieu dans deux ans ou dans deux jours. Donc, la question est toujours celle-ci: si une occasion favorable se présente, il faut la saisir.
– Einverstanden. Und nun, sagen Sie mir, was verstehen Sie unter einer günstigen Gelegenheit?
— D'accord. Et maintenant, me direz-vous. Ned, ce que vous entendez par une occasion favorable?
– Wenn bei einer dunkeln Nacht der Nautilus einer europäischen Küste nahe käme.
— Ce serait celle qui. par une nuit sombre, amènerait le Nautilus à peu de distance d'une côte européenne.
– Und Sie würden versuchen, durch Schwimmen zu entkommen?
€” Et vous tenteriez de vous sauver à la nage?
– Ja, wenn wir einem Ufer nahe genug wären, und wenn der Nautilus auf der Oberfläche führe. Nein, wenn wir zu fern wären, und wenn wir unter'm Wasser führen.
Oui, si nous étions suffisamment rapprochés d'un rivage, et si le navire flottait à la surface. Non, si nous étions éloignés, et si le navire naviguait sous les eaux.
– Und in diesem Falle?
— Et dans ce cas?
– In diesem Falle würde ich mich bemühen, in Besitz des Bootes zu gelangen. Ich verstehe es zu führen. Wir würden uns in's Innere schleichen, die Zapfen wegnehmen und uns wieder auf die Oberfläche begeben, ohne daß selbst der vorne befindliche Steuermann unsere Flucht bemerkte.
— Dans ce cas, je chercherais à m'emparer du canot. Je sais comment il se manoeuvre. Nous nous introduirions à l'intérieur, et les boulons enlevés, nous remonterions à la surface, sans même que le timonier, placé à l'avant, s'aperçût de notre fuite.
– Gut, Ned. Spüren Sie diese Gelegenheit aus; aber behalten Sie im Sinn, daß ein Fehlschlagen unser Verderben wäre.
— Bien, Ned. Épiez donc cette occasion; mais n'oubliez pas qu'un échec nous perdrait.
– Das werd' ich nicht vergessen, mein Herr.
— Je ne l'oublierai pas, monsieur.
– Und jetzt, Ned, wollen Sie meine Gedanken über Ihr Project vollständig kennen?
— Et maintenant, Ned, voulez-vous connaître toute ma pensée sur votre projet?
– Gerne, Herr Arronax.
— Volontiers, monsieur Aronnax.
– Nun, ich denke – ich sage nicht hoffe, – ich denke, daß diese günstige Gelegenheit sich nicht ergeben wird.
— Eh bien, je pense — je ne dis pas j'espère — je pense que cette occasion favorable ne se présentera pas.
– Weshalb?
— Pourquoi cela?
– Weil der Kapitän Nemo sich nicht verhehlen kann, daß wir die Hoffnung, unsere Freiheit wieder zu erlangen, nicht aufgegeben haben, und daß er achtsam sein wird, zumal in den Meeren und an den Küsten Europa's.
— Parce que le capitaine Nemo ne peut se dissimuler que nous n'avons pas renoncé à l'espoir de recouvrer notre liberté, et qu'il se tiendra sur ses gardes, surtout dans les mers et en vue des côtes européennes.
– Ich theile meines Herrn Ansicht, sagte Conseil.
— Je suis de l'avis de monsieur, dit Conseil.
– Wir werden's wohl sehen, erwiderte Ned-Land, der mit entschiedener Miene den Kopf schüttelte.
— Nous verrons bien, répondit Ned Land, qui secouait la tête d'un air déterminé.
– Und jetzt, Ned-Land, fügte ich hinzu, bleiben wir dabei. Kein Wort weiter über das alles. Wenn Sie dazu gerüstet und bereit sind, melden Sie's uns, und wir werden uns Ihnen anschließen. Ich verlasse mich gänzlich auf Sie.«
— Et maintenant, Ned Land, ajoutai-je, restons-en là. Plus un mot sur tout ceci. Le jour où vous serez prêt, vous nous préviendrez et nous vous suivrons. Je m'en rapporte complètement à vous.»
Diese Unterredung, welche später so schwere Folgen haben sollte, schloß also. Ich darf jetzt sagen, daß die Thatsachen mein Voraussehen zu bestätigen schienen, zur großen Verzweiflung des Canadiers. Mißtraute uns der Kapitän Nemo in diesen vielbesuchten Meeren, oder wollte er sich nur dem Angesicht der vielen Schiffe aller Nationen, welche das Mittelländische befahren, entziehen? Ich weiß es nicht, aber er hielt sich meistens in mäßiger Tiefe unter Wasser und weit ab von den Küsten. Der Nautilus fuhr entweder so unter Wasser, daß nur des Steuermanns Gehäuse hervorragte, oder er verschwand in große Tiefen, denn zwischen dem griechischen Archipel und Kleinasien fanden wir bei zweitausend Meter noch keinen Grund.
Cette conversation, qui devait avoir plus tard de si graves conséquences, se termina ainsi. Je dois dire maintenant que les faits semblèrent confirmer mes prévisions au grand désespoir du Canadien. Le capitaine Nemo se défiait-il de nous dans ces mers fréquentées, ou voulait-il seulement se dérober à la vue des nombreux navires de toutes nations qui sillonnent la Méditerranée? Je l'ignore, mais il se maintint le plus souvent entre deux eaux et au large des côtes. Ou le Nautilus émergeait, ne laissant passer que la cage du timonier, ou il s'en allait à de grandes profondeurs, car entre l'archipel grec et l'Asie Mineure nous ne trouvions pas le fond par deux mille mètres.
Aussi, je n'eus connaissance de l'île de Carpathos, l'une des Sporades, que par ce vers de Virgile que le capitaine Nemo me cita, en posant son doigt sur un point du planisphère:
Est in Carpathio Neptuni gurgite vates
Coeruleus Proteus...
Am 14. Februar beschloß ich, einige Stunden darauf zu verwenden, die Fische des Archipelagus zu studiren; aber, aus irgend welchem Grunde blieben die Läden geschlossen. Wir fuhren in der Richtung nach der Insel Kandia. Am Abend befand ich mich mit dem Kapitän allein im Salon. Derselbe schien voll Gedanken, schweigsam. Dann ließ er die beiden Läden öffnen, ging von einem zum andern und beobachtete sorgfältig die Gewässer. Diese Insel war, als ich auf dem Abraham Lincoln mich einschiffte, in vollem Aufstande gegen den türkischen Despotismus; ich hatte aber nie mit dem Kapitän Nemo davon gesprochen, da er ja außer Verbindung mit der Oberwelt war.
C'était, en effet, l'antique séjour de Protée, le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, maintenant l'île de Scarpanto, située entre Rhodes et la Crète. Je n'en vis que les soubassements granitiques à travers la vitre du salon.
Le lendemain, 14 février, je résolus d'employer quelques heures à étudier les poissons de l'Archipel; mais par un motif quelconque, les panneaux demeurèrent hermétiquement fermés. En relevant la direction du Nautilus, je remarquai qu'il marchait vers Candie, l'ancienne île de Crète. Au moment où je m'étais embarqué sur I'Abraham-Lincoln, cette île venait de s'insurger tout entière contre le despotisme turc. Mais ce qu'était devenue cette insurrection depuis cette époque, je l'ignorais absolument, et ce n'était pas le capitaine Nemo, privé de toute communication avec la terre, qui aurait pu me l'apprendre.
Je ne fis donc aucune allusion à cet événement, lorsque, le soir, je me trouvai seul avec lui dans le salon. D'ailleurs, il me sembla taciturne, préoccupé. Puis, contrairement à ses habitudes, il ordonna d'ouvrir les deux panneaux du salon, et, allant de l'un à l'autre, il observa attentivement la masse des eaux. Dans quel but? Je ne pouvais le deviner, et, de mon côté. j'employai mon temps à étudier les poissons qui passaient devant mes yeux.
Ich machte mich an die Betrachtung der Fische, und es fielen mir gleich einige schon im Alterthum bekannte Arten auf. Unter andern sah ich den schon von Aristoteles angeführten Trichterfisch, den man gewöhnlich Meergrundel nennt; sodann Sackflossen, die etwas phosphoresciren, eine Art Meerbrassen, die zu den heiligen Thieren der Aegypter gehörten, indem sie durch ihr Erscheinen im Fluß die befruchtende Ueberschwemmung desselben ankündigten. Sodann zog meine Aufmerksamkeit sich auf den sogenannten Hemmfisch, ein kleiner Fisch, von dem die Alten sagten, er könne, wenn er sich an den Kiel eines Schiffes anhängt, dessen Lauf hemmen.
Entre autres, je remarquai ces gobies aphyses, citées par Aristote et vulgairement connues sous le nom de «loches de mer», que l'on rencontre particulièrement dans les eaux salées avoisinant le delta du Nil. Près d'elles se déroulaient des pagres à demi phosphorescents, sortes de spares que les Égyptiens rangeaient parmi les animaux sacrés, et dont l'arrivée dans les eaux du Reuve, dont elles annonçaient le fécond débordement, était fêtée par des cérémonies religieuses. Je notai également des cheilines longues de trois décimètres, poissons osseux à écailles transparentes, dont la couleur livide est mélangée de taches rouges; ce sont de grands mangeurs de végétaux marins, ce qui leur donne un goût exquis; aussi ces cheilines étaient-elles très recherchées des gourmets de l'ancienne Rome, et leurs entrailles, accommodées avec des laites de murènes, des cervelles de paons et des langues de phénicoptères, composaient ce plat divin qui ravissait Vitellius.
Un autre habitant de ces mers attira mon attention et ramena dans mon esprit tous les souvenirs de l'antiquité. Ce fut le rémora qui voyage attaché au ventre des requins; au dire des anciens, ce petit poisson, accroché à la carène d'un navire, pouvait l'arrêter dans sa marche, et l'un d'eux, retenant le vaisseau d'Antoine pendant la bataille d'Actium, facilita ainsi la victoire d'Auguste. A quoi tiennent les destinées des nations! J'observai également d'admirables anthias qui appartiennent à l'ordre des lutjans, poissons sacrés pour les Grecs qui leur attribuaient le pouvoir de chasser les monstres marins des eaux qu'ils fréquentaient; leur nom signifie, fleur, et ils le justifiaient par leurs couleurs chatoyantes, leurs nuances comprises dans la gamme du rouge depuis la pâleur du rose jusqu'à l'éclat du rubis, et les fugitifs reflets qui moiraient leur nageoire dorsale. Mes yeux ne pouvaient se détacher de ces merveilles de la mer, quand ils furent frappés soudain par une apparition inattendue.
Ich war ganz in die Anschauung dieser Herrlichkeiten vertieft, als plötzlich eine unerwartete Erscheinung mein Erstaunen erregte. Mitten in den Gewässern zeigte sich ein Mann, ein Taucher mit einem ledernen Gurt um die Hüfte. Es war nicht ein Leichnam, der mit den Wogen trieb, sondern ein lebendiger Mensch, der mit kräftigem Arm ruderte, zuweilen verschwand, um an der Oberfläche Luft zu schöpfen, dann sogleich wieder untertauchte.
Au milieu des eaux, un homme apparut, un plongeur portant à sa ceinture une bourse de cuir. Ce n'était pas un corps abandonné aux flots. C'était un homme vivant qui nageait d'une main vigoureuse, disparaissant parfois pour aller respirer à la surface et replongeant aussitôt.
Ich wendete mich zum Kapitän und rief mit bewegtem Gemüth:
Je me retournai vers le capitaine Nemo, et d'une voix émue:
»Ein Mann! ein Schiffbrüchiger! den müssen wir retten!«
«Un homme! un naufragé! m'écriai-je. Il faut le sauver à tout prix!»
Der Kapitän gab keine Antwort und lehnte sich an das Fenster.
Le capitaine ne me répondit pas et vint s'appuyer à la vitre.
Der Mann war nahe gekommen und betrachtete uns durch die Fenster.
L'homme s'était rapproché, et, la face collée au panneau, il nous regardait.
Zu meinem großen Erstaunen winkte ihm der Kapitän. Der Taucher erwiderte mit der Hand, begab sich unverzüglich wieder zur Oberfläche, und kam nicht mehr zum Vorschein.
A ma profonde stupéfaction, le capitaine Nemo lui fit un signe. Le plongeur lui répondit de la main, remonta immédiatement vers la surface de la mer, et ne reparut plus.
»Beunruhigen Sie sich nicht, sagte zu mir der Kapitän. Es ist der auf allen Cykladen wohl bekannte, kühne Taucher Nicolas, vom Cap Matapan. Das Wasser ist sein Element, und er lebt in demselben mehr, wie auf dem Lande, indem er bis nach Kreta hin alle Inseln besucht.
«Ne vous inquiétez pas, me dit le capitaine. C'est Nicolas, du cap Matapan, surnommé le Pesce. Il est bien connu dans toutes les Cyclades. Un hardi plongeur! L'eau est son élément, et il y vit plus que sur terre, allant sans cesse d'une île à l'autre et jusqu'à la Crète.
– Ist er Ihnen bekannt, Kapitän?
— Vous le connaissez, capitaine?
– Warum nicht, Herr Arronax?«
— Pourquoi pas, monsieur Aronnax?»
Darauf wendete sich der Kapitän Nemo zu einem Schrank neben dem linken Fenster des Salons. Nächst demselben sah ich einen mit Eisen beschlagenen Koffer, auf dessen Deckel eine kupferne Platte mit der Chiffre des Nautilus und seiner Devise Mobilis in Mobile befand.
Cela dit, le capitaine Nemo se dirigea vers un meuble placé près du panneau gauche du salon. Près de ce meuble, je vis un coffre cerclé de fer, dont le couvercle portait sur une plaque de cuivre le chiffre du Nautilus, avec sa devise Mobilis in mobile.
In dem Augenblick öffnete der Kapitän, ohne meine Anwesenheit zu beachten, den Koffer, der eine Menge Goldstangen enthielt.
En ce moment, le capitaine, sans se préoccuper de ma présence, ouvrit le meuble, sorte de coffre-fort qui renfermait un grand nombre de lingots.
Woher kam das kostbare Metall von so ungeheurem Werth? Wo sammelte es der Kapitän, und was sollte damit geschehen?
C'étaient des lingots d'or. D'où venait ce précieux métal qui représentait une somme énorme? Où le capitaine recueillait-il cet or, et qu'allait-il faire de celui-ci?
Ich sprach kein Wort, sah zu. Der Kapitän Nemo nahm eine der Goldstangen nach der andern heraus, legte sie regelmäßig in den Koffer ein, den er ganz damit füllte. Ich schätzte den Inhalt auf mehr als tausend Kilogramm Gold, d.h. fast fünf Millionen Francs.
Je ne prononçai pas un mot. Je regardai. Le capitaine Nemo prit un à un ces lingots et les rangea méthodiquement dans le coffre qu'il remplit entièrement. J'estimai qu'il contenait alors plus de mille kilogrammes d'or, c'est-à-dire près de cinq millions de francs.
Der Koffer wurde wieder fest verschlossen, und der Kapitän schrieb auf seinen Deckel eine Adresse in einer Schrift, welche die neugriechische sein mußte.
Le coffre fut solidement fermé, et le capitaine écrivit sur son couvercle une adresse en caractères qui devaient appartenir au grec moderne.
Hierauf drückte der Kapitän Nemo auf einen Knopf, dessen Draht mit dem Posten der Mannschaft in Verbindung stand. Es erschienen vier Mann, und schoben nur mit Mühe den Koffer aus dem Salon hinaus. Nachher vernahm ich, daß sie ihn mit Hilfe von Stricken die eiserne Leiter hinauf zogen.
Ceci fait, le capitaine Nemo pressa un bouton dont le fil correspondait avec le poste de l'équipage. Quatre homme parurent, et non sans peine ils poussèrent le coffre hors du salon. Puis, j'entendis qu'ils le hissaient au moyen de palans sur l'escalier de fer.
In dem Moment wandte sich der Kapitän Nemo zu mir:
En ce moment, le capitaine Nemo se tourna vers moi:
»Und Sie sagten, Herr Professor? fragte er mich.
«Et vous disiez. monsieur le professeur? me demanda-t-il.
– Ich habe nichts gesagt, Kapitän.
— Je ne disais rien, capitaine.
– Dann erlauben Sie mir, mein Herr, Ihnen gute Nacht zu wünschen.«
— Alors, monsieur, vous me permettrez de vous souhaiter le bonsoir.»
Mit diesen Worten verließ der Kapitän den Salon.
Et sur ce, le capitaine Nemo quitta le salon.
Ich begab mich voll Unruhe, begreift man, auf mein Zimmer, versuchte vergebens zu schlafen. Ich suchte eine Beziehung zwischen der Erscheinung des Tauchers und dem mit Gold gefüllten Koffer. Bald merkte ich an einigen schwankenden Bewegungen, daß der Nautilus aus den niederen Schichten sich auf die Oberfläche der Gewässer hob.
Je rentrai dans ma chambre très intrigué, on le conçoit. J'essayai vainement de dormir. Je cherchais une relation entre l'apparition de ce plongeur et ce coffre rempli d'or. Bientôt, je sentis à certains mouvements de roulis et de tangage, que le Nautilus quittant les couches inférieures revenait à la surface des eaux.
Nachher vernahm ich Fußtritte auf der Plateform. Ich merkte, daß man das Boot los machte und es in's Meer hinabließ. Es stieß einen Augenblick an die Seite des Nautilus an, dann hörte man kein Geräusch mehr.
Puis, j'entendis un bruit de pas sur la plate-forme. Je compris que l'on détachait le canot, qu'on le lançait à la mer. Il heurta un instant les flancs du Nautilus, et tout bruit cessa.
Zwei Stunden nachher vernahm man dasselbe Geräusch, das nämliche Hin- und Hergehen. Das Boot wurde herauf gezogen, in seinem Gehäuse geborgen, und der Nautilus tauchte wieder unter.
Deux heures après, le même bruit, les mêmes allées et venues se reproduisaient. L'embarcation, hissée à bord, était rajustée dans son alvéole, et le Nautilus se replongeait sous les flots.
So waren also die Millionen zu ihrem Adressaten geschafft worden. An welchen Ort des Continents? Mit wem stand der Kapitän in solcher Verbindung?
Ainsi donc, ces millions avaient été transportés à leur adresse. Sur quel point du continent? Quel était le correspondant du capitaine Nemo?
Am folgenden Morgen erzählte ich Conseil und dem Canadier die Ereignisse dieser Nacht, welche meine Neugierde im höchsten Grade erregt hatten. Meine Gefährten waren nicht minder, wie ich, darüber erstaunt.
Le lendemain, je racontai à Conseil et au Canadien les événements de cette nuit, qui surexcitaient ma curiosité au plus haut point. Mes compagnons ne furent pas moins surpris que moi.
»Aber woher bekommt er diese Millionen?« fragte Ned-Land.
«Mais où prend-il ces millions?» demanda Ned Land.
Darauf war eine Antwort nicht möglich. Ich begab mich nach dem Frühstück an die Arbeit, und war bis fünf Uhr mit meinem Tagebuch beschäftigt. Dann empfand ich eine so außerordentliche Hitze, daß ich mein Byssuskleid ablegen mußte. Unbegreiflich, denn wir befanden uns nicht unter Breitegraden von hoher Temperatur, und zudem durfte der Nautilus in der Tiefe eine Erhöhung derselben nicht verspüren. Ich sah auf das Meer-Manometer. Es zeigte eine Tiefe von sechzig Fuß, wohin die atmosphärische Luft nicht hätte dringen können.
A cela, pas de réponse possible. Je me rendis au salon après avoir déjeuné, et je me mis au travail. Jusqu'à cinq heures du soir, je rédigeai mes notes. En ce moment — devais-je l'attribuer à une disposition personnelle — je sentis une chaleur extrême, et je dus enlever mon vêtement de byssus. Effet incompréhensible, car nous n'étions pas sous de hautes latitudes, et d'ailleurs le Nautilus, immergé, ne devait éprouver aucune élévation de température. Je regardai le manomètre. Il marquait une profondeur de soixante pieds, à laquelle la chaleur atmosphérique n'aurait pu atteindre.
Ich fuhr fort zu arbeiten, aber die Temperatur stieg dermaßen, daß es nicht zum Aushalten war.
Je continuai mon travail. mais la température s'éleva au point de devenir intolérable.
»Sollte ein Brand an Bord sein?« fragte ich mich.
«Est-ce que le feu serait à bord?» me demandai-je.
Ich war im Begriff, den Salon zu verlassen, als der Kapitän Nemo eintrat. Er trat zum Thermometer, sah nach und sprach zu mir:
J'allais quitter le salon, quand le capitaine Nemo entra. Il s'approcha du thermomètre, le consulta, et se retournant vers moi:
»Zweiundvierzig Grad.
«Quarante-deux degrés, dit-il.
– Ich spür' es wohl, Kapitän, erwiderte ich, und sollte diese Hitze noch steigen, so können wir's nicht aushalten.
— Je m'en aperçois, capitaine, répondis-je, et pour peu que cette chaleur augmente, nous ne pourrons la supporter.
– O, Herr Professor, diese Hitze wird nur dann steigen, wenn wir wollen.
— Oh! monsieur le professeur, cette chaleur n'augmentera que si nous le voulons bien.
– Sie können sie also nach Belieben ändern?
— Vous pouvez donc la modérer à votre gré?
– Nein, aber ich kann mich von der Quelle derselben entfernen.
— Non, mais je puis m'éloigner du foyer qui la produit.
– Also kommt sie von außen?
— Elle est donc extérieure?
– Ja wohl. Wir fahren in siedendem Wasser.
— Sans doute. Nous flottons dans un courant d'eau bouillante.
– Ist's möglich? rief ich aus.
— Est-il possible? m'écriai-je.
– Schauen Sie her.«
— Regardez.»
Die Läden öffneten sich, und ich sah das Meer um den Nautilus herum ganz weiß. Dicke Schwefeldünste entwirbelten inmitten der Wogen, welche sprudelten wie siedendes Wasser im Kessel. Ich hielt meine Hand an eins der Fenster, aber es war so heiß, daß ich sie zurückziehen mußte.
Les panneaux s'ouvrirent, et je vis la mer entièrement blanche autour du Nautilus. Une fumée de vapeurs sulfureuses se déroulait au milieu des flots qui bouillonnaient comme l'eau d'une chaudière. J'appuyai ma main sur une des vitres, mais la chaleur était telle que je dus la retirer.
»Wo befinden wir uns? fragte ich.
«Où sommes-nous? demandai-je.
– Nächst der Insel Santorin, Herr Professor, erwiderte der Kapitän, und gerade in dem Canal, welcher Nea-Kamenni von Palea-Kamenni scheidet. Ich wollte Ihnen den merkwürdigen Anblick eines unterseeischen Vulkanausbruchs gewähren.
— Près de l'île Santorin, monsieur le professeur, me répondit le capitaine, et précisément dans ce canal qui sépare Néa-Kamenni de Paléa-Kamenni. J'ai voulu vous donner le curieux spectacle d'une éruption sous-marine.
– Ich meinte, sagte ich, die Bildung dieser neuen Inseln sei fertig.
Je croyais, dis-je, que la formation de ces îles nouvelles était terminée.
– In vulkanischen Gegenden ist nie etwas fertig, erwiderte der Kapitän Nemo, und die Arbeit der unterirdischen Feuer dauert da stets fort. Bereits im Jahre neunzehn unserer Zeitrechnung zeigte sich, nach Cassiodorus und Plinius, eine neue Insel, die göttliche Theia, an derselben Stelle, wo sich neuerdings diese Eilande bildeten. Nachher versank sie wieder, um im Jahre neunundsechzig wieder zu erscheinen und dann abermals zu versinken. Seit jener Zeit bis auf unsere Tage war die plutonische Arbeit unterbrochen. Aber am 3. Februar 1866 tauchte ein neues Eiland, dem man den Namen Georgsinsel gab, aus den Schwefeldünsten auf nächst Nea-Kamenni, und vereinigte sich mit dieser am 6. desselben Monats. Sieben Tage nachher, am 13. Februar, erschien das Inselchen Aphroessa so nahe bei Nea-Kamenni, daß nur ein Canal von zehn Meter dazwischen blieb. Ich befand mich, während diese Naturerscheinung sich begab, in diesen Meeren, und ich konnte alle ihre Phasen beobachten. Das Eiland Aphroessa war von runder Gestalt und hatte dreihundert Fuß Durchmesser bei dreißig Fuß Höhe. Es bestand aus schwarzer glasartiger Lava, verbunden mit Feldspathstücken. Endlich, am 10. März, zeigte sich noch ein kleineres Inselchen, Reka genannt, nahe bei Nea-Kamenni, und seitdem bilden diese drei zusammengelötheten Eilande nur eine einzige Insel.
— Rien n'est jamais terminé dans les parages volcaniques, répondit le capitaine Nemo, et le globe y est toujours travaillé par les feux souterrains. Déjà, en l'an dix-neuf de notre ère, suivant Cassiodore et Pline, une île nouvelle, Théia la divine, apparut à la place même où se sont récemment formés ces îlots. Puis, elle s'abîma sous les flots, pour se remontrer en l'an soixante-neuf et s'abîmer encore une fois. Depuis cette époque jusqu'à nos jours, le travail plutonien fut suspendu. Mais, le 3 février 1866, un nouvel îlot, qu'on nomma l'îlot de George, émergea au milieu des vapeurs sulfureuses, près de Néa-Kamenni, et s'y souda, le 6 du même mois. Sept jours après, le 13 février, l'îlot Aphroessa parut, laissant entre Néa-Kamenni et lui un canal de dix mètres. J'étais dans ces mers quand le phénomène se produisit, et j'ai pu en observer toutes les phases. L'îlot Aphroessa, de forme arrondie, mesurait trois cents pieds de diamètre sur trente pieds de hauteur. Il se composait de laves noires et vitreuses, mêlées de fragments feldspathiques. Enfin, le 10 mars, un îlot plus petit, appelé Réka, se montra près de Néa-Kamenni, et depuis lors, ces trois îlots, soudés ensemble, ne forment plus qu'une seule et même île.
– Und der Canal, worin wir uns in dem Augenblick befinden? fragte ich.
— Et le canal où nous sommes en ce moment? demandai-je.
– Hier ist er, erwiderte der Kapitän Nemo, und wies auf eine Karte des Archipel. Sie sehen, daß ich die neuen Inselchen darauf eingetragen habe.
— Le voici, répondit le capitaine Nemo, en me montrant une carte de l'Archipel. Vous voyez que j'y ai porté les nouveaux îlots.
– Aber dieser Canal wird sich einmal ausfüllen?
— Mais ce canal se comblera un jour?
– Wahrscheinlich, Herr Arronax, denn seit 1866 sind acht kleine Lava-Eilande dicht vor dem Hafen St. Nicolas zu Palea-Kamenni aufgetaucht. Es ist also klar, daß Nea und Palea in kurzer Zeit sich vereinigen werden. Wie im Stillen Ocean die Continente durch Infusorien gebildet werden, so geschieht es hier durch vulkanische Ausbrüche. Sehen Sie, mein Herr, so vollzieht sich die Arbeit unter diesen Wogen.«
— C'est probable, monsieur Aronnax, car, depuis 1866, huit petits îlots de lave ont surgi en face du port Saint-Nicolas de Paléa-Kamenni. Il est donc évident que Néa et Paléa se réuniront dans un temps rapproché. Si, au milieu du Pacifique, ce sont les infusoires qui forment les continents, ici, ce sont les phénomènes éruptifs. Voyez, monsieur, voyez le travail qui s'accomplit sous ces flots.»
Ich trat wieder an's Fenster. Der Nautilus fuhr nicht weiter. Die Hitze ward unerträglich. Die weiße Farbe des Meeres wurde roth durch Hinzukommen eines Eisensalzes. Trotzdem, daß der Salon hermetisch verschlossen war, entwickelte sich ein unerträglicher Schwefelgeruch, und ich bemerkte scharlachrothe Flammen, die so lebhaft waren, daß der Glanz des elektrischen Lichtes sich darin verlor.
Je revins vers la vitre. Le Nautilus ne marchait plus. La chaleur devenait intolérable. De blanche qu'elle était. la mer se faisait rouge, coloration due à la présence d'un sel de fer. Malgré l'hermétique fermeture du salon, une odeur sulfureuse insupportable se dégageait, et j'apercevais des flammes écarlates dont la vivacité tuait l'éclat de l'électricité.
Ich war über und über in Schweiß, war am Ersticken. Wahrhaftig, ich fühlte, wie ich im Begriff war zu braten!
J'étais en nage, j'étouffais, j'allais cuire. Oui, en vérité, je me sentais cuire!
»Man kann in diesem siedenden Wasser nicht länger verweilen, sagte ich zum Kapitän.
«On ne peut rester plus longtemps dans cette eau bouillante, dis-je au capitaine.
– Nein, das wäre nicht klug«, erwiderte Nemo phlegmatisch.
— Non, ce ne serait pas prudent», répondit l'impassible Nemo.
Es wurde Befehl ertheilt, und der Nautilus drehte sich, um sich aus diesem Glühofen, welchem er nicht ungestraft trotzen konnte, zu entfernen. Nach einer Viertelstunde athmeten wir an der Oberfläche wieder auf.
Un ordre fut donné. Le Nautilus vira de bord et s'éloigna de cette fournaise qu'il ne pouvait impunément braver. Un quart d'heure plus tard, nous respirions à la surface des flots.
La pensée me vint alors que si Ned Land avait choisi ces parages pour effectuer notre fuite, nous ne serions pas sortis vivants de cette mer de feu.
Am folgenden Tage, den 16. Februar, verließen wir dieses Becken, welches zwischen Rhodos und Alexandria Tiefen von dreitausend Meter zeigte; und der Nautilus verließ, indem er auf hoher See vor Cerigo vorbeifuhr, den griechischen Archipel, nachdem er um Cap Matapan herum lavirt.
Le lendemain, 16 février, nous quittions ce bassin qui. entre Rhodes et Alexandrie, compte des profondeurs de trois mille mètres, et le Nautilus passant au large de Cerigo, abandonnait l'archipel grec, après avoir doublé le cap Matapan.